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CANCER : Les protéines de la viande et du lait suppresseurs de tumeurs
Actualités – publiée le 23/08/2025 par Équipe de rédaction Santélog
Frontiers in Immunology
Cette étude de biologistes de l’Institut Riken (Japon) aboutit à une découverte importante : les antigènes alimentaires comme les protéines du lait contribuent à empêcher les tumeurs de se développer dans nos intestins, en particulier l’intestin grêle.
Des expériences, menées chez la souris et présentées dans la revue Frontiers in Immunology montrent comment ces protéines déclenchent et stimulent le système immunitaire intestinal, l’engageant à stopper la croissance tumorale. De nouvelles preuves en faveur d’une alimentation variée et équilibrée.
C’est donc « un bon point » pour les protéines animales, souvent décriées au profit des protéines végétales.
En pratique, ces expériences précliniques révèlent que lorsque des antigènes protéiques sont injectés dans l’intestin grêle, ils sont transmis aux cellules dendritiques des plaques de Peyer, un des constituants du tissu lymphoïde associé à l’intestin, et ils activent les cellules immunitaires de l’intestin grêle.
Les antigènes alimentaires ont une mauvaise presse car ils sont à l’origine de réactions allergiques à certains aliments tels que les cacahuètes, les crustacés, le pain, les œufs et le lait.
Même lorsqu’ils ne provoquent pas de réactions allergiques, ces antigènes sont toujours considérés comme des corps étrangers, qui vont être « examinés » par le système immunitaire.
La même équipe avait déjà montré que :
- les antigènes alimentaires activent les cellules immunitaires de l’intestin grêle, mais pas du gros intestin ;
- certaines cellules immunitaires activées par les bactéries intestinales sont connues pour supprimer les tumeurs dans l’intestin.
L’étude qui porte sur ces 2 axes de réflexion a regardé comment les antigènes alimentaires pourraient donc contribuer à suppriment les tumeurs dans l’intestin grêle.
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Briser les mythes: la prise en charge des troubles liés à l’usage de substances en première ligne
Kylie Taggart – 22/08/2025
Les personnes souffrant de dépendance à l’alcool ou aux opiacés devraient bénéficier de soins holistiques que peuvent leur prodiguer leurs médecins de famille.
Tout comme pour les autres maladies chroniques, la prise en charge des troubles liés à l’usage de substances (TUS) est tout à fait adaptée en première ligne.
Idéalement, les médecins de famille connaissent bien leurs patients depuis longtemps, ont établi une relation solide avec eux et, espérons-le, ont gagné leur confiance.
Il s’agit également de troubles qui nécessitent de traiter à la fois une série de symptômes physiques (par exemple, des douleurs chroniques) et des symptômes liés à la santé mentale.
Les médecins exerçant en première ligne peuvent s’assurer que ces symptômes ne sont pas traités de manière isolée, mais dans le cadre d’une approche globale.
Bien que la médecine de la toxicomanie soit un pilier des soins primaires, certains mythes persistent et peuvent rendre les médecins hésitants à intégrer la prise en charge de la toxicomanie dans leur pratique.
Mythe 1: Tous les cas de TUS sont difficiles
Un article publié en 2024 dans le Canadian Family Physician présentait les résultats d’une enquête menée auprès de 218 médecins de famille de la Saskatchewan leur demandant pourquoi ils ne prescrivent pas de traitement par agonistes opioïdes (TAO) pour traiter les troubles liés à l’usage d’opioïdes.
L’une des raisons était que ces patients étaient « difficiles ».
Les personnes atteintes de TUS sont comme les autres patients souffrant d’une maladie chronique qui ont besoin d’un soutien et de soins intensifs au début, mais qui se stabilisent ensuite et requièrent moins de soins.
Comme pour les autres affections chroniques, il existe une grande variété de cas.
Certains patients bénéficient d’une intervention, d’un traitement médicamenteux et d’autres ressources et se portent très bien, signale la Dre Jennifer Wyman, directrice médicale du service de toxicomanie du Women’s College Hospital de Toronto et responsable des programmes cliniques de META:PHI (Mentoring education and clinical tools for addiction: Partners in health integration).
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Maigreur à l’adolescence, risque pour la santé osseuse à l’âge adulte
Geoffrey Dirat – 22/08/2025
Une étude menée sur plus d’un million d’adolescents révèle une association marquée entre un IMC faible à l’adolescence et un risque accru d’ostéoporose à l’âge adulte.
La littérature scientifique a montré que l’adolescence est une période critique durant laquelle la construction du capital osseux atteint son pic.
Pourtant, les données concernant l’impact d’un faible indice de masse corporelle (IMC) avant 18 ans sur la santé osseuse à l’âge adulte, et le risque d’ostéoporose étaient jusqu’ici « insuffisamment documentés », écrivent des chercheurs israéliens dans un article publié dernièrement dans le JAMA Network Open.
Pour combler cette lacune, ils ont mené une étude de cohorte rétrospective qui a impliqué 1 083 491 adolescents âgés de 16 à 19 ans, suivis entre 1967 et 2022 via le registre d’ostéoporose de Maccabi Healthcare Services, le deuxième système d’assurance maladie d’Israël.
Ce registre comprend des mesures de poids et de taille à l’adolescence, complétées par des données sociodémographiques et médicales.
De plus, l’IMC à l’âge adulte était disponible chez 74% des sujets, permettant d’analyser leurs trajectoires pondérales.
Les données parlent d’elles-mêmes. Le taux d’incidence d’ostéoporose à l’âge adulte chute de 330,2 pour 100 000 années-personnes parmi les participants qui présentaient une « extrême maigreur » à l’adolescence (c’est-à-dire inférieur au 3e percentile) à seulement 78,9 chez les adolescents en situation d’obésité (égal ou supérieur au 95e percentile).
Les rapports de risque (hazard ratios, ou HR), ajustés en fonction de l’âge, du statut socio-économique, du niveau d’éducation ou encore de la performance cognitive, révèlent un contraste marqué entre les sexes.
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Hormonothérapie dans le cancer du sein : faut-il la prolonger au-delà de cinq ans ?
Dr Joël Pitre | 22 Août 2025
Une vaste méta-analyse internationale portant sur plus de 22 000 patientes a évalué le rapport bénéfice-risque d’un traitement étendu par anti-aromatases chez les femmes ménopausées porteuses d’un cancer du sein précoce exprimant des récepteurs hormonaux (RH+).
L’hormonothérapie réduit le risque de récidive chez les femmes ménopausées porteuses d’un cancer du sein précoce exprimant des récepteurs hormonaux (RH+).
Le gain est d’environ 40 % à 10 ans après cinq ans de traitement par tamoxifène (T) et de 50 % à 10 ans après cinq ans de traitement par des anti-aromatases (AA) (1-2).
La mortalité liée au cancer en est également réduite, de 30 % pour T et de 40 % pour AA.
Bien entendu le risque persiste après 5 ans.
Si l’extension de l’hormonothérapie au-delà de 5 ans diminue le risque, elle majore la toxicité (cancer de l’endomètre, évènements thrombo-emboliques) et la déprivation œstrogénique (bouffées de chaleur, douleurs musculaires, ostéoporose, risque fracturaire) (3) et le bénéfice sur la mortalité n’est pas clairement affirmé.
Une méta-analyse publiée dans le Lancet permet de répondre à certaines questions (4).
Les résultats de 12 études (menées entre décembre 1995 et mai 2014) étaient compilés, agrégant les données de 22 031 patientes.
L’objectif était de comparer le bénéfice d’une hormonothérapie prolongée (HP) par AA (2–3 ans ou 5 ans) à l’absence de traitement supplémentaire, après ≥ 5 ans d’une hormonothérapie (par T seul, T + AA, ou AA seule).
Les critères principaux étaient les taux de récidive (locale, à distance, controlatérale) et de mortalité spécifique et globale.
Les résultats étaient analysés en intention de traiter.
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Quand les tensions au bureau font mal au dos
Dr Marie-Martine Lefevre-colau | 22 Août 2025
Dans cette étude rétrospective portant sur plus de 100 000 adultes allemand, une association significative a été retrouvée entre mal de dos et conflits au travail, en particulier chez les jeunes travailleurs et les personnes sans antécédents de lombalgie.
En 2020, 619 millions de personnes souffraient de lombalgie commune (LBP pour Low Back Pain) dans le monde, un chiffre qui devrait atteindre 843 millions en 2050.
La lombalgie chronique (cLBP) concerne 10 % de ces patients et correspond à une lombalgie qui dure au moins trois mois.
La cLBP est l’une des principales causes d’invalidité dans le monde, le taux standardisé selon l’âge d’années vécues avec handicap étant de 832 pour 100 000 personnes en 2020.
La survenue d’une cLBP est probablement un phénomène multifactoriel comprenant des facteurs physiques tels que l’intensité de la douleur et de la limitation fonctionnelle, des troubles psychiatriques (anxiété et dépression) et des facteurs socio-professionnels.
Concernant la profession, plusieurs aspects physiques du travail (port de charges lourdes et positions de travail difficiles) sont significativement associés à la lombalgie chronique, mais pour les facteurs psychosociaux professionnels, les résultats sont contradictoires.
Un conflit au travail est défini comme des interactions tendues entre collègues ou entre un employé et son supérieur.
La prévalence des conflits au travail serait d’environ 13 % au cours des dernières décennies.
La présente étude de cohorte rétrospective visait à examiner l’association entre les conflits au travail et l’incidence cumulée sur cinq ans de lombalgie chronique.
101 550 adultes allemands suivis en cabinet
L’étude a été réalisée à partir de la base de données « Disease Analyzer » (IQVIA, Francfort, Allemagne) contenant des données démographiques, diagnostiques et de prescription, collectées auprès de cabinets médicaux généralistes et spécialisés en Allemagne.
L’étude incluait un échantillon d’adultes âgés de 18 à 65 ans ayant signalé pour la première fois un conflit au travail (date de référence) entre janvier 2005 et décembre 2022 dans l’un des 1 293 cabinets de médecine générale en Allemagne.
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