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Hypertension: ajouter du potassium plutôt que réduire le sodium

Santé –  (« Exploiter la puissance du nerf vague », 9e partie)

Illustration par Epoch Times, (Shutterstock)

Illustration par Epoch Times, (Shutterstock) – Par Zena le Roux – Mis à jour: 24 avril 2025 08:56

Douze façons d’activer le nerf vague et de les mettre en pratique (« Exploiter la puissance du nerf vague », 9e partie) | Epoch Times

La stimulation du nerf vague peut favoriser la relaxation et la réduction du stress, ouvrant ainsi la voie à la guérison de notre corps et de notre esprit

Le nerf vague peut être stimulé de différentes manières, qu’il s’agisse d’une intervention médicale ou de techniques simples et naturelles que l’on peut essayer gratuitement chez soi.

Dans les articles précédents de cette série, nous avons expliqué comment la stimulation du nerf vague peut contribuer à la santé mentale et cérébrale et même être bénéfique pour des maladies comme l’autisme et certaines maladies auto-immunes.

Comment stimuler le nerf vague ? Trouver la technique qui convient le mieux peut être une étape importante dans l’obtention d’effets calmants et curatifs.

Techniques naturelles

Notre système nerveux est en constante évolution et très réceptif au soutien.

De simples gestes, comme placer une main sur le cœur ou prendre quelques respirations profondes, peuvent rapidement modifier la façon dont nous nous sentons.

Voici quelques techniques efficaces que l’on peut essayer soi-même :

Prise de conscience et orientation

La première étape de la régulation du système nerveux consiste à prendre conscience de ce que l’on ressent.

Être attentif aux signes physiques comme la tension musculaire, une respiration superficielle ou un cœur qui s’emballe, ainsi qu’aux signes émotionnels tels que l’anxiété ou l’irritabilité.

Par exemple, si on remarque que les épaules se contractent et que la respiration s’accélère, cela peut signifier que l’on est stressé.

Dans ce cas, on peut essayer de respirer profondément ou d’utiliser une autre technique d’apaisement pour se rééquilibrer.

La respiration

Le cœur, les poumons et le système nerveux autonome sont étroitement liés, ce qui rend la régulation de la respiration essentielle au maintien de l’équilibre du système nerveux.

Le système nerveux autonome contrôle les fonctions corporelles involontaires comme le rythme cardiaque et la digestion.

Il existe de nombreux types de pratiques respiratoires à explorer :

• Les expirations longues et lentes stimulent le nerf vague, déclenchant une réaction de relaxation parasympathique qui calme le corps.

Essayer d’inspirer en comptant jusqu’à 4 et d’expirer en comptant jusqu’à 6. Répéter l’exercice au moins 15 fois.

• Les soupirs peuvent être considérés comme une réinitialisation du système nerveux.

Prendre une grande inspiration ou même une double inspiration, puis expirer en relâchant le souffle avec un soupir. Répéter l’exercice plusieurs fois.

• Il a également été démontré que la respiration alternée affectait de manière significative le système nerveux parasympathique et pouvait créer un sentiment d’équilibre, d’aisance et de paix.

Le bourdonnement

La respiration de l’abeille qui fredonne crée des vibrations dans la gorge, la poitrine et l’oreille interne, stimulant ainsi le nerf vague.

Essayer de placer les mains sur les yeux et de fermer doucement les oreilles avec les pouces.

Ensuite, inspirer et expirer en fredonnant sur un ton qui semble naturel.

Faire cela pendant plusieurs tours. Expérimenter avec des tons plus ou moins élevés et remarquer comment chaque ton résonne dans les différentes zones du corps.

On peut aussi fredonner sa chanson préférée ou se joindre à un air qui passe, les deux approches pouvant être aussi apaisantes l’une que l’autre.

Posture et mouvements de la colonne vertébrale

Les désalignements courants de la colonne vertébrale peuvent solliciter le système nerveux et avoir des effets négatifs sur les organes vitaux.

Un moyen efficace d’améliorer le fonctionnement du système nerveux autonome consiste à effectuer divers mouvements qui favorisent la souplesse de la colonne vertébrale et corrigent les déséquilibres courants.

Cela permet de réduire les tensions le long des voies nerveuses, y compris dans les zones proches du nerf vague.

Le nerf vague peut ainsi être activé plus efficacement.

Vidéo d’Epoch Times, mouvements conçus par Arielle Schwartz, psychologue clinicienne

Mouvements des yeux

Les mouvements oculaires stimulent le nerf vague par le biais du réflexe oculocardiaque qui déclenche un ralentissement parasympathique – relaxant et réparateur – du rythme cardiaque et une baisse de la tension artérielle.

Vidéo d’Epoch Times, mouvements conçus par Arielle Schwartz, psychologue clinicienne

EMDR

La désensibilisation et le retraitement par le mouvement des yeux (EMDR, acronyme de « Eye Movement desensitization and reprocessing ») est une intervention thérapeutique utilisant le mouvement latéral croisé.

Le mouvement des yeux est également un moyen particulièrement efficace de stimuler le nerf vague.

L’EMDR imite le sommeil à mouvements oculaires rapides, REM – (MOR en français, REM pour Rapid Eye Movement en anglais).

Ceci est important car le sommeil paradoxal joue un rôle clé dans le traitement des émotions, la régulation du système nerveux et l’activation du système nerveux parasympathique.

Toucher et acupuncture ciblée

Le nerf vague traverse le visage, les oreilles et le cou. Le fait de masser et de toucher ces zones et de cultiver la conscience sensorielle dans tout le corps peut le stimuler naturellement.

L’acupuncture faciale est efficace car elle stimule les points de pression où le nerf vague est proche de la surface de la peau.

« L’acupuncture ciblée ou la stimulation de l’oreille, où résident des branches du nerf vague, peut être très efficace pour activer le réflexe inflammatoire (réduire l’inflammation) », a déclaré à Epoch Times Nasha Winters, médecin naturopathe.

Vidéo d’Epoch Times, mouvements conçus par Arielle Schwartz, psychologue clinicienne

Mouvements rythmiques

Des actions douces et répétitives comme le bercement, le balancement ou le rebondissement activent les voies vagales, encourageant la relaxation et calmant le corps.

Des activités telles que la danse ou même le balancement dans un fauteuil à bascule peuvent imiter ces rythmes naturels, en faisant appel à la capacité innée du corps à s’auto-apaiser, de la même manière que l’on peut imaginer apaiser un jeune enfant.

S’asseoir sur le sol ou sur une chaise et se balancer doucement d’un côté à l’autre.

On peut faire des mouvements lents ou rapides.

On peut aussi placer les mains sur le cœur ou le ventre pendant que l’on se balance, continuer pendant quelques minutes, puis revenir au calme.

Observer ce qui se présente.

Exposition à l’eau froide

Le tonus vagal peut être augmenté en renforçant l’activité du système nerveux parasympathique par une exposition au froid, comme une douche froide ou un bain glacé.

Toutefois, les personnes souffrant de problèmes cardiaques, notamment d’arythmie ou de maladies cardiaques, devraient éviter de s’exposer à un froid extrême, car cela peut augmenter le risque de problèmes cardiaques.

Les personnes souffrant d’asthme ou de troubles respiratoires peuvent trouver que l’exposition au froid déclenche des symptômes comme l’essoufflement ou une respiration sifflante, et les femmes enceintes devraient consulter un médecin avant de s’exposer au froid afin de s’assurer que cela ne présente aucun danger pour elles.

Le rire

La respiration rythmée et l’activité musculaire associées au rire activent les voies parasympathiques du nerf vague.

Regarder un film ou un clip drôle et veiller à passer du temps avec des personnes qui nous font rire.

Dispositifs de stimulation du nerf vague

Il existe deux types d’appareils qui stimulent le nerf vague.

Stimulation invasive du nerf vague au niveau cervical

La stimulation invasive du nerf vague (SNV) est une procédure médicale qui consiste à implanter un petit dispositif, semblable à un stimulateur cardiaque, sous la peau de la poitrine.

Ce dispositif est relié à la partie cervicale (cou) du nerf vague par de fins fils.

Il envoie des impulsions électriques au nerf, qui transmet ensuite des signaux au cerveau et à d’autres parties du corps.

Ces impulsions aident à réguler le système nerveux.

La SNV a été approuvée pour faciliter la récupération après un accident vasculaire cérébral et pour traiter l’obésité, la dépression et l’épilepsie.

Cependant, elle nécessite une intervention chirurgicale, est coûteuse et peut avoir des effets secondaires, comme des douleurs cervicales, de la toux, des difficultés à avaler, des maux de tête, de l’enrouement et des maux de gorge.

SNV transcutanée non invasive

La SNV transcutanée (SNVt) est une alternative non invasive, plus abordable et plus facile à utiliser.

Un dispositif portable stimule le nerf vague à travers la peau près de l’oreille, déclenchant des réflexes sans qu’il soit nécessaire de procéder à une intervention chirurgicale ou à une implantation.

Ce traitement peut activer ou calmer les zones du cerveau impliquées dans les émotions et les fonctions automatiques du corps, ce qui le rend utile pour traiter la dépression, l’insuffisance cardiaque, la douleur, l’inflammation et les maux de tête.

Un dispositif portable, le Sensate, stimule doucement le nerf vague par le biais d’une thérapie sonore et vibratoire.

Porté sur la poitrine, l’appareil émet des vibrations à basse fréquence qui résonnent dans le corps et activent les voies du nerf vague.

Ces vibrations sont souvent associées à des sons apaisants via une application pour créer une expérience multisensorielle.

« Les appareils portables sont particulièrement bénéfiques pour les clients qui ont du mal à se détendre par la seule respiration ou qui préfèrent une approche plus tactile », a déclaré à Epoch Times Jodi Duval, naturopathe australienne.

Ne pas rester bloqué

Dans le monde rapide d’aujourd’hui, de nombreuses personnes passent beaucoup de temps dans les états de lutte, de fuite ou d’immobilisation.

Les réactions au stress font partie intégrante de la vie – on ne peut pas les éviter – mais l’essentiel est de ne pas rester bloqué.

Le plus important est d’être conscient de l’état de son système nerveux et de trouver le moyen de revenir à un état vagal ventral (un espace de sécurité et de régulation) si nécessaire.

Qu’il s’agisse de pratiques qui activent le nerf vague, d’un environnement apaisant ou de liens significatifs, le rétablissement de l’équilibre est vital.

Cet équilibre jette les bases de la guérison et du bien-être.

« Le corps sait comment guérir. Il suffit d’éliminer les obstacles et de lui fournir les bons outils », explique Nasha Winters.

« Grâce à une stimulation douce et constante du nerf vague, nous pouvons favoriser un état de clarté, de résilience et de paix, en renforçant le lien entre le corps et l’esprit d’une manière que les médicaments seuls ne peuvent souvent pas atteindre. »

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Lire aussi 

1re partie : Comment le nerf vague contrôle la santé des principaux organes

2e partie : Comment stimuler la fonction du nerf vague pour lutter contre la dépression

3e partie : Mieux qu’Ozempic ? Comment solliciter le nerf vague pour perdre du poids

4e partie : Activation du nerf vague : une approche méconnue de l’amélioration de la fonction cardiaque

5e partie : Comment apaiser le système nerveux des personnes atteintes d’autisme

6e partie : La stimulation du nerf vague pourrait ralentir le déclin cognitif – voici comment

7e partie : Comment exploiter la puissance du nerf vague pour lutter contre les maladies auto-immunes courantes

8e partie : Se libérer des MICI (maladies inflammatoires chroniques de l’intestin) en activant le nerf vague

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Hypertension: ajouter du potassium plutôt que réduire le sodium

Des aliments qui contiennent du potassium.

Jean-Benoit Legault, La Presse Canadienne – 23/04/2025

L’hypertension, a dit la professeure Anita Layton, de l’Université de Waterloo, est un « problème de santé grave qui va me toucher moi, qui va vous toucher vous, qui va toucher tout le monde ».

Une augmentation de la quantité de potassium dans notre alimentation combattrait l’hypertension plus efficacement qu’une réduction de la quantité de sodium, a constaté une chercheuse ontarienne.

« Ça va finir par vous tuer et ça ne sera pas une mort plaisante, a-t-elle prévenu.

On n’appelle pas l’hypertension ‘le tueur silencieux’ pour rien. »

Environ 30% des adultes de la planète souffrent d’hypertension artérielle.

Il s’agit de la principale cause de maladies cardiovasculaires.

Elle pourrait aussi jouer un rôle dans des problèmes de santé comme la maladie rénale, l’insuffisance cardiaque, l’arythmie et la démence.

On conseille de manière routinière aux patients qui présentent une hypertension de réduire leur consommation de sel.

Ça peut toutefois être plus facile à dire qu’à faire, puisque le sel se cache dans les moindres recoins de notre alimentation, notamment dans les aliments transformés ou ultra-transformés.

Réduire sa consommation de sel n’est donc pas aussi simple que de laisser la salière dans l’armoire.

La professeure Layton et ses collègues ont constaté que l’ajout d’aliments riches en potassium à notre alimentation, comme les bananes et le brocoli, pourrait avoir un impact positif sur l’hypertension plus important qu’une réduction du sodium.

Le potassium et le sodium sont tous deux des électrolytes – des substances qui aident le corps à envoyer des signaux électriques pour contracter les muscles, qui influencent la quantité d’eau dans le corps et qui remplissent d’autres fonctions essentielles.

Pour lire la suite 🡺 Hypertension: ajouter du potassium plutôt que réduire le sodium | Profession Santé

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L’IA alertera-t-elle bientôt sur le risque de mort subite ?

Revue de presse Mediscoop du 23-04-2025

L'IA alertera-t-elle bientôt sur le risque de mort subite ?

Par Mme Aude Rambaud (Saint-Germain-en-Laye) [Déclaration de liens d’intérêts]

– Date de publication : 23 avril 2025

L’IA alertera-t-elle bientôt sur le risque de mort subite ?

L’intelligence artificielle parvient à identifier avec une précision d’environ 70% les patients présentant un risque d’arythmies ventriculaires à deux semaines, à partir d’électrocardiogrammes effectués en ambulatoire.

Les résultats de cet algorithme, développé entres autres par des équipes françaises, sont publiés dans l’European Heart Journal.
Une prédiction précise à court terme des arythmies ventriculaires potentiellement mortelles permettrait de prendre des mesures préventives pour éviter un arrêt cardiaque soudain ou un décès.
C’est ce que parvient à faire un algorithme entrainé à partir d’électrocardiogrammes effectués en ambulatoire.

Il a été entrainé à partir des données d’une étude rétrospective comprenant 247.254 enregistrements effectués sur 14 jours, dans six pays.

Les 24 premières heures ont été utilisées pour identifier, à l’aide d’un réseau de neurones artificiels, les profils ECG de patients susceptibles de subir une tachycardie ventriculaire soutenue (critère principal) au cours des 13 jours suivants.
Les performances de l’algorithme ont ensuite été validées à l’aide de deux cohortes (n = 43.580, n = 20.497).

Suite à la phase de validation, l‘algorithme a prédit ce risque avec une sensibilité comprise entre 70,6% et 66,1% selon la cohorte, et une spécificité de 97%.

Référence: Laurent Fiorina et al. – Near-term prediction of sustained ventricular arrhythmias applying artificial intelligence to single-lead ambulatory electrocardiogram – European Heart Journal, 30 March 2025

Retrouvez l’abstract en ligne

MALADIE d’ALZHEIMER : Une expression génétique perturbée dans le cerveau ?

Actualités – publiée le 23/04/2025 par Équipe de rédaction Santélog

NIA

L'étude émet l’hypothèse d’une expression génétique perturbée dans le cerveau comme facteur voire déclencheur de neurodégénérescence (Visuel Adobe Stock)

On estime que plus de 60 millions de personnes vivent avec la maladie d’Alzheimer dans le monde.

Si 40 % des cas auraient pu être évités par un mode de vie adapté, il n’existe pas de traitement vraiment curatif de la maladie.

Plus largement, la pathogenèse des démences reste encore mal comprise.

Cette équipe du Texas Tech University Health Sciences Center (TTUHSC) soutenue par le US National Institute on Aging (NIA/NIH), émet l’hypothèse d’une expression génétique perturbée dans le cerveau comme facteur voire déclencheur de neurodégénérescence : décrypter ces anomalies de régulation des protéines dans la maladie d’Alzheimer pourrait en effet nous en dire long sur les processus sous-jacents en cause dans les démences et, peut-être, révéler de nouvelles cibles thérapeutiques. 

L’auteur principal, Petar Grozdanov, chercheur au TTUHSC rappelle que 2 protéines ont été mises en cause, principalement, dans ces maladies :

  • la protéine beta-amyloïde (β-amyloïde), une protéine relativement petite qui forme des plaques toxiques dans le cerveau contribuant aux effets nocifs de la maladie d’Alzheimer ;
  • la protéine tau hyperphosphorylée (pTau), s’accumule également sous forme d’enchevêtrements neurofibrillaires toxiques ;
  • ainsi, les plaques amyloïdes-β et les enchevêtrements pTau entraînent des lésions cérébrales, une neuroinflammation, un déclin cognitif et finalement la mort cérébrale. 

De précédentes études sur l’expression génique et la production des protéines dans ces maladies ont déjà permis d’identifier des changements dans l’accumulation d’ARN dans le cerveau, associés au développement de la maladie d’Alzheimer.

Cependant, le spectre complet de la régulation de l’expression génétique associée aux maladies neurodégénératives, dont la maladie d’Alzheimer, reste mal identifié.  

Pour lire la suite 🡺 MALADIE d’ALZHEIMER : Une expression génétique perturbée dans le cerveau ? | santé log

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La musculation et le yoga réduisent la douleur liée à l’arthrose du genou

(Chatchai.wa/Shutterstock)

(Chatchai.wa/Shutterstock) Sport et santé

Par George Citroner – Mis à jour: 23 avril 2025 02:34

La musculation et le yoga réduisent la douleur liée à l’arthrose du genou | Epoch Times

Cependant, le yoga a montré des avantages supplémentaires pour l’humeur et la mobilité

Une étude récente comparant le yoga et la musculation traditionnelle dans le traitement de l’arthrose du genou a révélé que les deux méthodes offraient un soulagement similaire de la douleur, remettant en cause les hypothèses sur la méthode d’exercice la plus efficace.

L’incidence et la prévalence de l’arthrose du genou augmentent en occident, sous l’effet de facteurs comme le vieillissement de la population et l’augmentation des taux d’obésité.

Les deux méthodes d’exercice réduisent la douleur de manière similaire

L’étude, récemment publiée dans JAMA Network Open, s’est déroulée d’avril 2021 à juin 2022 et a inclus 117 adultes de plus de 40 ans qui vivaient tous avec une douleur d’arthrose du genou évaluée à 40 ou plus sur une échelle visuelle analogique (EVA) de 100 mm.

Sur une EVA de 100 mm, une douleur de 40 ou plus indique généralement une douleur modérée à sévère, 45-74 étant considéré comme modéré et 75-100 comme sévère.

Les participants ont été assignés au hasard à un groupe de yoga ou à un groupe d’exercices de renforcement, participant à 2 séances supervisées et à une séance à domicile chaque semaine pendant les 12 premières semaines, suivies de 3 séances à domicile par semaine pendant les 12 semaines suivantes.

L’objectif principal de la recherche était d’évaluer l’évolution de la douleur au genou entre les deux approches d’exercices après 12 semaines, en utilisant l’EVA où 0 indique l’absence de douleur et 100 indique la pire douleur possible.

Les résultats ont montré une légère diminution de la douleur pour les deux formes d’exercice – le groupe yoga a connu une réduction de la douleur de 17,7 points, tandis que le groupe d’exercices de renforcement a connu une diminution de 16,7 points.

La différence de seulement 1,1 point entre les deux groupes n’était pas « statistiquement significative », ce qui indique que les deux approches ont été aussi efficaces l’une que l’autre pour la gestion de la douleur.

« Le yoga n’a pas réduit de manière significative la douleur au genou par rapport aux exercices de renforcement », écrivent les auteurs de l’étude.

Des bénéfices au-delà du soulagement de la douleur

Bien que les deux groupes aient connu un soulagement comparable de la douleur au bout de 12 semaines, l’étude a démontré que les participants qui ont pratiqué le yoga ont présenté des améliorations plus significatives de divers résultats secondaires au bout de 24 semaines.

« Nous avons observé des différences modestes mais statistiquement significatives dans plusieurs résultats secondaires, indiquant un bénéfice à moyen terme du yoga par rapport aux exercices de renforcement », écrivent les auteurs de l’étude.

Le groupe de yoga a fait état de résultats légèrement meilleurs que le groupe de renforcement en ce qui concerne les niveaux de dépression, la qualité de vie et la performance physique, mesurée par un test de marche rapide.

« En outre, l’adhésion au programme de yoga était plus élevée que celle aux exercices de renforcement, ce qui peut expliquer en partie les différences observées dans les résultats secondaires au bout de 24 semaines », ont-ils ajouté.

Des progrès ont été constatés dans des domaines comme la réduction de la douleur, la fonction et la raideur, le groupe yoga ayant fait état d’une plus grande amélioration des scores de l’indice WOMAC (Western Ontario and McMaster Universities Osteoarthritis Index) – un outil spécifique à la maladie utilisé pour évaluer l’arthrose d’un patient (en particulier au niveau de la hanche ou du genou) – au bout de 24 semaines.

Le WOMAC mesure principalement la douleur, la raideur et les limitations fonctionnelles chez les personnes souffrant d’arthrose de la hanche ou du genou, plutôt que de mesurer directement la progression de la maladie.

Les chercheurs ont souligné que si aucune des deux interventions n’était significativement plus efficace que l’autre pour réduire la douleur au genou, les « avantages modestes » associés au yoga suggèrent qu’il s’agit d’une option viable pour améliorer les symptômes et la qualité de vie des personnes souffrant d’arthrose du genou.

Recommandations d’experts pour la prise en charge de l’arthrose

Le « meilleur » exercice pour une personne souffrant d’arthrose est le renforcement progressif associé à la mobilité et aux étirements, a déclaré à Epoch Times Zach Smith, titulaire d’un doctorat en physiothérapie.

Le plus important pour les personnes atteintes d’arthrose est de s’assurer qu’elles gèrent les symptômes de douleur et de gonflement de l’articulation, a déclaré le Dr Smith, ce qui signifie que pour les personnes atteintes d’arthrose, la priorité absolue en matière d’autosoins et de traitement doit être de contrôler la gêne et l’inflammation qu’elles ressentent dans les articulations touchées.

« J’aime maintenir le niveau de douleur en dessous de 3 sur 10 et éviter les choses qui font gonfler le genou », a-t-il déclaré.

« Ces symptômes sont le signe que notre corps nous dit que nous en faisons trop. »

Bien que l’étude montre que les interventions de yoga aident à réduire les symptômes de la douleur et améliorent la fonction et la qualité de vie, elle présente également plus d’effets indésirables liés au traitement que le renforcement, a déclaré à Epoch Times Mansi Shah, kinésithérapeute, qui n’a pas participé à l’étude.

En outre, a-t-elle ajouté, il existe de nombreuses formes de yoga, notamment le yoga méditatif, le yoga respiratoire, le yoga avec mouvement et le yoga postural.

« L’étude ne précise pas s’il s’agit d’une forme spécifique ou d’une combinaison de yogas », a ajouté Mansi Shah.

Ce manque de spécificité est important, car les différents styles de yoga présentent des niveaux d’effort physique, une concentration sur des groupes musculaires spécifiques et des risques potentiels qui varient d’un style à l’autre.

« Je pense que le yoga a sa place et qu’il peut être un outil puissant dans la boîte à outils du thérapeute en raison de son efficacité », a déclaré Mansi Shah, ajoutant que des recherches supplémentaires doivent être menées sur des formes spécifiques de yoga avec un traitement traditionnel de physiothérapie pour traiter l’arthrose du genou.

La recherche montre que les activités de charge cyclique, comme la marche et la musculation, aident à stimuler la libération du lubrifiant dans les articulations, appelé liquide synovial, et à maintenir le cartilage en bonne santé.

Contrairement à ce que l’on pense souvent, le Dr Smith fait remarquer qu’il existe des preuves montrant que la course à pied récréative peut jouer un rôle dans la prévention de l’arthrose.

« Une étude très récente a prouvé que la course à pied n’entraînait pas de dégradation du cartilage.

« Ils ont constaté que les coureurs de loisir présentaient des taux d’arthrose inférieurs à ceux des personnes sédentaires ou des coureurs d’élite. »

Le Dr Smith recommande également un programme « bien structuré » de musculation, de marche et de cardio-vasculaire.

« Des exercices comme la marche, la montée d’escaliers, le jogging, la musculation et le vélo peuvent tous contribuer de manière substantielle à améliorer et même à restaurer la santé du cartilage », a-t-il déclaré.

Il a également souligné l’importance d’une charge progressive dans la prévention et le traitement de l’arthrose : « Il ne faut pas faire exactement la même chose tout le temps, il faut progresser et changer ce que l’on fait pendant l’entraînement. »

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