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Kits de naloxone : les commandes décollent

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Traitement d’urgence des overdoses – Par  Charlotte Demarti –  Publié le 16/01/2025

Kits de naloxone : les commandes décollent | Le Quotidien du Pharmacien

Crédit photo : MIKE CAMPBELL

Les campagnes de sensibilisation aux risques d’overdose aux opiacés semblent avoir porté leurs fruits.

Les commandes de kits de naloxone ont augmenté de près de 40 % entre 2021 et 2023, selon un rapport de l’OFDT.

Entre 2021 et 2023, la mise à disposition de la naloxone, antidote de l’overdose aux opioïdes, a augmenté de près de 40 %, selon un rapport de l’Observatoire français des drogues et des tendances addictives (OFDT).

Ainsi, entre janvier et décembre 2023, on a atteint 29 676 kits commandés, dont 11 188 par les pharmacies, 9 622 par les hôpitaux et 8 666 par les CSAPA/CAARUD*.

C’est principalement dans les hôpitaux et dans les pharmacies que les commandes de naloxone ont considérablement augmenté entre 2021 et 2023. 

« Néanmoins, les CAARUD ont des conventions avec les pharmacies d’officine pour récupérer des kits.

De même, les commandes réalisées par des hôpitaux sont souvent mises à disposition par les CSAPA hospitaliers.

De ce fait, ces données de vente ne rendent pas compte de l’état de stock de kits disponibles dans les structures », nuance l’OFDT.

Cette plus grande disponibilité des kits de naloxone s’explique, très probablement, par une large campagne de sensibilisation aux risques liés aux surdoses d’opioïdes, notamment à travers la campagne « Prévenir et agir face aux surdoses d’opioïdes », développée depuis 2019 par le ministère de la Santé.

Rappelons qu’aujourd’hui, trois spécialités à base de naloxone sont disponibles en France :

– Le kit de naloxone intramusculaire Prenoxad (1 seringue 0,91 mg/ml préremplie avec 2 aiguilles), commercialisé depuis juin 2019 et disponible en officine. Prenoxad est remboursé à 65 % lorsqu’il est prescrit, et peut aussi être acheté sans ordonnance.

– Le kit de naloxone par voie nasale Nyxoid (2 flacons pulvérisateurs unidose 1,8 mg), disponible sur le marché depuis septembre 2021. Nyxoid est mis à disposition dans les pharmacies, les établissements de santé, les CSAPA et les CAARUD. Le kit est soumis à prescription médicale obligatoire, et il est remboursé à 65 %.

– Le kit de naloxone par voie nasale Ventizolve (2 flacons pulvérisateurs unidose 1,26 mg), réservé à l’adulte et récemment commercialisé en France (depuis mi-octobre 2023), n’est disponible qu’auprès des CSAPA et des CAARUD.

Sa demande pour l’obtention d’un agrément pour les collectivités et son remboursement dans les pharmacies et établissements de santé est en cours.

Ventizolve pourra être acheté en pharmacie sans ordonnance médicale.

* Centre de soins d’accompagnement et de prévention en addictologie (CSAPA) et centre d’accueil et d’accompagnement à la réduction des risques pour usagers de drogues (CAARUD).

AddictionAuxDrogues Médicament

Source : lequotidiendupharmacien.fr

Les Français boivent et fument moins…mais se droguent plus

Quentin Haroche | 16 Janvier 2025

PARIS – L’image d’Épinal du Français moyen est celle d’un homme buvant son verre de vin rouge la clope au bec.

Mais peut-être faudrait-il le remplacer par celui d’un individu qui sniffe un rail de cocaïne entre deux joints de cannabis.

En effet, selon le dernier rapport de l’Office français des drogues et des tendances addictives (OFDT) sur les drogues et les addictions en France, publié ce mercredi, les Français qui aspirent aux paradis artificiels se tournent de plus en plus vers des substances illicites.

Concernant l’alcool, la part de consommateurs dans l’année chez les adultes est passé de 86,4 % en 2014 à 82,5 % en 2023 et celle de buveurs quotidiens de 10 % en 2017 à 7 % en 2023.

La baisse est encore plus nette chez les adolescents de 17 ans.

En 2014, 89,3 % d’entre eux avaient bu au moins une fois dans l’année et 12,2 % buvaient régulièrement ; en 2021, ils n’étaient plus que 80,6 % à boire au moins une fois dans l’année et 7,2 % à boire régulièrement.

La France, patrie du vin rouge, n’est plus désormais que le 12ème pays de l’Union Européenne en termes de consommation d’alcool.

Une même baisse, quoi que moins spectaculaire, s’observe pour le tabac.

La part d’usagers dans l’année est passé, chez les adultes, de 34,1 % en 2014 à 31,1 % en 2023 et celle des fumeurs quotidiens de 28,5 % en 2014 à 23,1 % en 2023.

Un peu moins de la moitié (46,5 %) des jeunes de 17 ans avaient fumé au moins une fois une cigarette en 2022, contre 68,4 % en 2011 et ce ne sont plus que 15,6 % des adolescents qui fument tous les jours, contre 32,4 % en 2014.

Parallèlement, la part de vapoteurs chez les jeunes de 17 ans augmente (6,2 % de vapoteurs quotidiens en 2022 contre 1,9 % en 2017).

La France reste cependant le 3ème pays de l’Union Européenne où l’on fume le plus.

Doublement du nombre de consommateurs de cocaïne

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Inégalités de genre dans la transplantation pulmonaire

Revue de presse Mediscoop du 16-01-2025

Inégalités de genre dans la transplantation pulmonaire

Par Mme Aude Rambaud (Saint-Germain-en-Laye) [Déclaration de liens d’intérêts]

– Date de publication : 16 janvier 2025

Inégalités de genre dans la transplantation pulmonaire

Les femmes attendent plus longtemps un greffon pulmonaire que les hommes et sont moins susceptibles de subir une greffe.

L’étude qui a permis d’établir ces constats à partir d’une cohorte française pointe du doigt deux facteurs susceptibles d’expliquer ces différences.

Les résultats sont parus dans European Respiratory Journal.
Une équipe française montre que les femmes attendent bien plus longtemps que les hommes un greffon pulmonaire dès lors qu’elles sont inscrites sur liste d’attente.

Cette observation est issue du suivi de la cohorte COLT à laquelle contribuent les centres de transplantations français spécialisés pour cet organe.

Au total, 1710 participants (802 femmes et 908 hommes) ont été inclus dans cette étude.

Les analyses ont été réalisées en trois phases : caractéristiques cliniques de base de patients inscrits sur liste d’attente, période péri-transplantation et suivi post-transplantation.
Les données indiquent que les femmes sont moins susceptibles que les hommes de subir une transplantation (91,6% contre 95,6%, p = 0,001) et attendent plus longtemps avant la transplantation (115 contre 73 jours, p <0,001), soit une différence de six semaines.
Le fait que les donneurs soient plus souvent des hommes, et que les femmes présentent plus souvent des anticorps anti-HLA en pré-greffe, pourrait expliquer ces différences.

Pourtant, les femmes ayant reçu un ou deux poumons surdimensionnés par rapport à la taille de leur cage thoracique, et qui ont été découpés pour obtenir une taille compatible, n’ont pas présenté de moins bon résultats post-greffe.
La survie globale après transplantation des receveuses féminines était même significativement supérieure à celle des receveurs masculins (65,6% contre 57,3%, p <0,001).

Référence : Adrien Tissot et al. – Increased delay to lung transplantation for women candidates: gender-based disparity matters in the lung transplant trajectory – ERJ Open Research 2025 00623-2024

Retrouvez l’abstract en ligne

Aliments ultra-transformés : ils augmentent aussi le risque d’HTA

Dr Isabelle Catala | 15 Janvier 2025

Une consommation importante d’aliments ultra-transformés est associée à un plus grand risque de développer une hypertension, et ce, de façon linéaire, selon une étude américaine publiée dans Hypertension.

Et ce risque est encore plus marqué dans les populations vulnérables.

Au vu du nombre de publications récentes sur le sujet, la question de la consommation des aliments ultra-transformés, qui contiennent des arômes, des colorants, des additifs, des sucres et des graisses ajoutés, devient récurrente et semble porter à elle seule une partie des maux des pays développés.

On sait déjà que ces aliments majorent le risque de diabète, de maladies cardiovasculaires, d’obésité…

Arol Oladele et coll. (New Haven, États-Unis) se sont posé la question d’un éventuel lien entre ces aliments et le risque d’hypertension.

Ils ont mis en évidence un argument de plus incitant à mettre l’accent sur la prévention, en particulier dans les populations noires les plus pauvres où ces aliments représentent la moitié des calories ingérées.

À partir de la cohorte prospective REGARDS, ils ont étudié 5957 participants non hypertendus, et ayant fourni des informations complètes sur leur régime alimentaire lors de la première visite effectuée entre 2003 et 2007, la deuxième visite ayant lieu entre 2013 et 2016.

Un tiers (30 %) des participants venaient d’États du Sud (Caroline du Nord, Caroline du Sud, Géorgie, Tennessee, Mississippi, Alabama, Louisiane et Arkansas), zones où l’incidence des AVC est majorée par rapport au pays pris dans son ensemble.

Un cinquième (20 %) vivaient dans la plaine côtière de Caroline du Nord, de Caroline du Sud et de Géorgie (limitrophes des zones précédentes), et 50 % d’autres régions des États-Unis.

Les participants ont été répartis entre quatre groupes de tailles égales

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DÉMENCE : Les capacités physiques font partie de ses meilleurs prédicteurs

Actualités – publiée le 15/01/2025 par Équipe de rédaction Santélog

RAND

Les capacités cognitives et tout autant la santé physique permettent de prédire la démence plus tard dans la vie (Visuel Adobe Stock 306622122)

Les capacités cognitives et tout autant la santé physique permettent de prédire la démence plus tard dans la vie, conclut cette recherche menée à la Rand Corporation (Santa Monica) qui engage donc simplement à une détection précoce des troubles cognitifs notamment, afin de mieux préparer les personnes plus âgées à une perte future d’indépendance financière et d’autonomie physique.

Si ces conclusions n’apparaissent pas très surprenantes du point de vue cognitif, elles soulignent cependant le poids des limitations fonctionnelles et de la santé physique et son caractère prédictif, et jusqu’à 20 ans avant le début de la démence.

Le deuxième message de cette organisation de recherche en santé est d’apprendre, en regard de l’augmentation rapide du vieillissement des populations, à mieux se préparer ou à préparer nos proches à cette future perte d’indépendance et d’autonomie.

Et si le lien entre les capacités cognitives à l’âge adulte et le risque de démences dont de maladie d’Alzheimer plus tard dans la vie peut sembler logique, le recours aux tests cognitifs à l’âge adulte mûr reste extrêmement faible.

Les auteurs soulignent que d’autres recherches ont suggéré que s’ils étaient gratuits et facilement accessibles, ces tests cognitifs seraient plus largement utilisés et pourraient donc jouer leur rôle d’alerte et de prévention.

Aujourd’hui, seulement 16 % des personnes de 65 ans ou plus bénéficient d’une telle évaluation lors d’une consultation de soins primaires.  

Des tests pourtant indispensables, d’autant qu’on sait bien aujourd’hui qu’en ce qui concerne la maladie d’Alzheimer et des démences apparentées la détection précoce est essentielle, en partie parce que les traitements disponibles ne fonctionnent qu’à ce stade précoce.

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