Revue de presse rédigée par Laurent Frichet TSAVO PRESSE https://www.mediscoop.net/images_communes/t_tsavo.png Revue de presse du 15-02-2019

Le Figaro

C’est ce que titre Le Figaro, qui indique qu’« une expertise de l’Inserm réaffirme les bénéfices de l’activité physique contre dix maladies chroniques fréquentes ».

Delphine Chayet relève ainsi que « dans un rapport de 820 pages […], l’Inserm plaide pour que l’activité physique soit enfin considérée comme une thérapeutique à part entière dans le traitement des maladies chroniques ».
Le Pr François Carré, cardiologue et membre du groupe de travail, remarque que « la question n’est plus de savoir si elle est efficace, mais de proposer des programmes adaptés pour convaincre médecins et patients ».
La journaliste rappelle en effet que « depuis la loi santé de 2016, les médecins peuvent prescrire des séances d’activité physique à leurs patients, mais ils se sont peu saisis de cet outil. De plus, ces séances de « sport-santé » – un terme que les chercheurs n’aiment pas car il fait peur aux malades – ne sont pas remboursées par l’Assurance maladie ».

Delphine Chayet souligne cependant : « Fruit de 2 ans de travail et de l’analyse de plus de 1800 études scientifiques, l’expertise collective de l’Inserm répond à un enjeu de santé publique immense. Un Français sur quatre souffre d’une maladie chronique (trois sur quatre après 65 ans). Et ce nombre va en augmentant à mesure que la population vieillit : on estime que 2,3 millions de personnes seront dépendantes en 2060, contre 1,2 million aujourd’hui ».
« Pour les experts, l’intérêt de proposer une activité physique encadrée à ces patients ne fait plus de doute », ajoute-t-elle. Ils écrivent ainsi que « les bénéfices l’emportent sans conteste sur les risques encourus, quels que soient l’âge et l’état de santé de la personne ».

Delphine Chayet ajoute que « selon les chercheurs, ces séances devraient même être prescrites en première intention, c’est-à-dire avant tout traitement médicamenteux, dans la dépression légère à modérée, le diabète de type 2, l’obésité et l’artérite des jambes […]. Un minimum de trois séances par semaine devrait être proposé ».
La journaliste précise que « l’expertise collective passe au crible les effets de l’activité physique sur dix maladies chroniques fréquentes dont le diabète de type 2, la BPCO, l’asthme, l’insuffisance cardiaque ou l’obésité. Les bénéfices mis en évidence par la littérature scientifique sont nombreux. […] En cardiologie, un programme d’activité physique adapté induit une baisse de 25% de la mortalité après un infarctus. Après un AVC, l’entraînement diminue les séquelles neuromusculaires et le risque de récidive. Il améliore la force musculaire et rend plus aisées les activités de la vie quotidienne ».

Delphine Chayet note en outre qu’« en cancérologie, la pratique d’une activité physique réduit certaines douleurs associées aux traitements, comme les neuropathies. […] Des études préliminaires pointent pour le cancer du sein et du côlon une association entre pratique physique et réduction de la mortalité, mais aussi du risque de récidive. Pourtant, les données de la littérature observent une diminution du niveau de dépense physique et une augmentation de la sédentarité après un diagnostic de cancer ».
« Autant de constats qui doivent conduire à «un changement radical d’approche», «alors que prescrire du repos au malade a longtemps été la règle» », relève la journaliste.

Le Pr Carré précise que « l’important est de proposer des activités personnalisées, adaptées aux goûts, capacités et limites de chaque malade ».