Accueil Course au large Solitaire du Figaro
À 13h, ce dimanche 7 septembre, les 34 marins engagés dans cette première étape de la 56e édition de La Solitaire du Figaro Paprec se sont élancés pour cette première étape entre la baie de Seine et la baie de Morlaix.
Un premier round de 638 milles en Manche, qu’ils vont devoir surmonter.
Le départ de la première étape de La Solitaire du Figaro a été donné ce dimanche 7 septembre 2025. | ©VINCENT OLIVAUD
Voiles et Voiliers. Publié le 07/09/2025 à 17h30
EN IMAGES. Solitaire du Figaro. 34 skippers ont pris le départ de la 56ème édition
Entre le froid, l’humidité, la fatigue et l’envie de bien réussir, le curseur sera difficile à placer et le marin qui aura réussi le mieux à maîtriser l’ensemble de ces paramètres, l’emportera.
Mais avant cela, dans des conditions météorologiques multiples et variées, les skippers auront quatre traversées de la Manche à réaliser avec une multitude d’obstacles à franchir.
La force mentale sera très certainement la clé de voûte de leur engagement et de leur réussite.
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34 skippers sont partis du Havre ce dimanche 7 septembre à 13 h. | ©THOMAS CAMPION
Entre une décontraction de surface et une concentration extrême, les regards des marins de La Solitaire du Figaro Paprec étaient déjà tournés vers le large en fin de matinée au moment de quitter les pontons.
Tous sont bel et bien conscients que les conditions idylliques du départ ne vont pas masquer la difficulté de la course.
Dès les prochaines heures, les marins devront faire face à une montée progressive du vent en piquant vers les côtes anglaises.
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Alexis Loison et Tom Goron au départ de la Solitaire du Figaro 2025. | ©THOMAS CAMPION
« La Solitaire du Figaro Paprec n’est pas une course comme les autres.
C’est une aventure hors du commun, qui impose à ses marins un engagement physique et mental exceptionnel : ils vont dormir à peine, affronter le froid et la fatigue, gérer leur stratégie et leur alimentation, et se dépasser à chaque instant.
Toute l’énergie que nous déployons au fil de l’année prend vie aujourd’hui avec ce plateau remarquable et ce parcours exigeant.
Nous passons désormais le relais aux sportifs : à eux d’incarner cette épreuve et de la transformer en une démonstration d’émotion, de performance et de très haut niveau de compétition », commentait Julie Coutts, Directrice Générale d’OC Sport Pen Duick.
Les skippers ont pris le départ avec un vent généreux d’une quinzaine de nœuds. | ©VINCENT OLIVAUD
Tous sont conscients que les premières 24 heures de course seront cruciales pour la suite de l’étape et que le sommeil ne sera pas au rendez-vous.
Rivés à leur barre franche, les solitaires sont engagés dans un sprint haletant qui devrait durer près de quatre jours.
Edouard Golbery au départ de la Solitaire du Figaro ce dimanche 7 septembre. | ©THOMAS CAMPION
Un départ à l’anglaise en guise d’ouverture
Un vent généreux d’une quinzaine de nœuds de sud-est a pu offrir aux concurrents l’opportunité d’effectuer un magnifique départ à l’anglaise, vent de travers.
Une manœuvre délicate pour les marins qui ont dû doser, de la meilleure des façons, leur vitesse pour couper la ligne au bon moment.
Dans cet exercice périlleux, Paul Morvan sur French Touch – Foricher, le plus prompt sur la ligne mais légèrement au-dessus, a dû la franchir à nouveau.
Dans le bon tempo, Alexis Loison (Groupe REEL) a été le premier à virer la première marque de parcours, suivi par Jules Ducelier (Région Normandie) et Jules Delpech (P’TIT DUC).
Tom Goron (Groupe Dubreuil), le benjamin de la course, réussit également un très bon début de course et pointe deuxième à la deuxième marque de parcours, celle de la manœuvre d’envoi de spi.
Un exercice toujours délicat qui met tout de suite dans le grand bain. Cap ensuite le long des falaises du Cap de la Hève.
Le vent généreux a pu offrir aux concurrents l’opportunité d’effectuer un départ à l’anglaise, vent de travers. | ©VINCENT OLIVAUD
Dans un vent mollissant d’une dizaine de nœuds et sur une mer assez calme, Tom Goron sur Groupe Dubreuil est le premier à franchir la bouée Paprec et remporte le premier Trophée Paprec, suivi par Jules Ducelier sur Région Normandie et Jules Delpech sur P’TIT DUC.
Après un dernier bord qui permet à la flotte de rejoindre les 7 équipages du Défi Paprec, partis 30 minutes plus tard, les marins ont pu choquer les voiles, dérouler le gennaker en se projetant déjà dans la stratégie pour gagner Skerries Bank, premier point de passage de ce formidable parcours en Manche.
Le plus dur est devant eux. Si les conditions sont, à l’heure actuelle, très maniables, le vent devrait forcir au fil des heures et contraindre les marins à s’engager encore plus physiquement et moralement.
Source : service presse.
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Accueil Course au large Solitaire du Figaro
Solitaire du Figaro. 34 marins sur la ligne de départ ce dimanche
Ce dimanche 7 septembre à 13h00, 34 marins vont s’élancer, en solitaire, pour une nouvelle édition d’une course haletante.
En raison des conditions météorologiques complexes sur la première étape, le parcours 2025 a subi une modification qui fera la part belle à une navigation en Manche.
34 skippers se lanceront dans la première étape de la Solitaire du Figaro ce dimanche 7 septembre à 13h. | ©VINCENT OLIVAUD
Voiles et Voiliers. Publié le 07/09/2025 à 10h08
Solitaire du Figaro. 34 marins sur la ligne de départ ce dimanche
En préambule, les solitaires auront la chance de saluer une dernière fois les spectateurs présents lors d’un parcours côtier le long des plages et des falaises normandes.
À cause des conditions de vent et de mer variées, le parcours de la première étape a été modifié.
Mais le nouveau tracé de 638 milles promet déjà beaucoup de suspens.
Après un long convoyage vendredi, depuis Rouen jusqu’au Havre, les 35 marins inscrits sur cette nouvelle édition de La Solitaire du Figaro Paprec et les 7 équipages du Défi Paprec, effectuent les derniers préparatifs sur leur bateau.
Malheureusement, Thierry Levayer a eu un problème technique survenu lors du convoyage de son bateau entre Rouen et Le Havre.
Le skipper d’Alofi est contraint de renoncer à prendre le départ de la première étape de La Solitaire du Figaro Paprec.
Mais il met tout en œuvre pour rejoindre le port de Roscoff afin de rejoindre la course pour la deuxième étape.
« J’ai malheureusement eu un problème avant d’arriver au Havre et j’ai dû gruter le bateau pour effectuer des réparations. »
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10 à 15 nœuds de vent de sud
Tous les autres skippers ont déjà en tête ce moment où ils devront larguer les amarres, ce dimanche à partir de 10h pour rejoindre la zone de course.
Mais avant cela, l’analyse de la météo en Manche, la force des courants et les premières projections des meilleures trajectoires sont légion dans les cockpits des Figaro Bénéteau 3.
« Pour le départ de demain à 13h, nous devrions avoir de belles conditions de navigation au large de la Hève avec un vent de 10 à 15 nœuds de sud.
Il y aura ensuite une zone de transition avant de progressivement rencontrer des conditions de vent et de mer de plus en plus fortes.
En arrivant vers la Cornouaille, vers Serries Bank, la première marque à enrouler, nous serons dans la partie Est de la dépression qui touche l’Irlande.
Nous allons ensuite, en revenant dans l’est de la zone, nous éloigner petit à petit de ces conditions », confie Yann Château, directeur de course.
VOIR AUSSI : La cartographie
Des parcours côtiers le long des littoraux anglais et français
Si le parcours initial privilégiait de longs bords en Manche et en Mer Celtique vers l’Irlande, le nouveau format mis en place par la direction de course et Yann Château, s’oriente bien plus sur de multiples parcours côtiers le long des littoraux anglais et français, des traversées de la Manche et des points de passage à la mesure de la difficulté de cette course.
Un premier round qui laissera certainement des traces pour la suite.
Avec, dès le début de la semaine prochaine, de forts coefficients de marée, la navigation n’en sera que plus intense et compliquée.
Il faudra faire preuve de ténacité et d’opportunisme pour tirer son épingle du jeu.
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« À un jour du départ je me sens très très zen. Bien plus que les années passées.
Je n’ai plus cette pression sur le fait d’essayer de remporter la course, confie Tom Dolan (Kingspan), vainqueur de l’édition 2024 de La Solitaire du Figaro Paprec.
C’est un sentiment assez étrange mais très agréable.
J’ai quand même beaucoup travaillé cette année pour être vraiment prêt.
Je me focalise vraiment sur la course et plus du tout sur mon résultat.
J’ai quand même envie de faire le meilleur résultat possible.
On verra au fil du temps ce que ça donne mais il est certain qu’il faut prendre cette course avec beaucoup d’humilité.
J’ai pu naviguer sur d’autres supports cette année et il y a certains petits détails que j’ai pu observer en Class 40 que j’adapte au Figaro et qui me permettent d’aller un peu plus vite.
Je ne dirais pas quoi bien entendu mais c’était très intéressant. On verra ça sur l’eau. »
Préserver les bizuths
L’un des favoris de la course, Alexis Thomas sur Wings of the Ocean a hâte d’y aller et de se confronter à la complexité de ce nouveau parcours.
« On va éviter d’aller dans la mer forte en mer Celtique, ce n’est pas une mauvaise chose pour une première étape.
Il y a quand même beaucoup de bizuths sur la course donc c’est important aussi de monter crescendo.
Ça va être des sections de course assez courtes avec pas mal de manœuvres.
Nous allons passer plusieurs fois dans le rail, il va y avoir pas mal de cargos à surveiller, pas mal de passages dans du courant fort, notamment au Raz Blanchard.
Ça va être une superbe étape avec à mon avis peu d’écart à l’arrivée.
Ce n’est pas ici que la course va se jouer mais on ne sait jamais, La Solitaire peut toujours nous réserver des surprises.
Je vais quand même essayer de mettre le plus de distance possible entre mes adversaires et moi. »
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Erica Lush (Hope), seule navigatrice américaine de cette Solitaire du Figaro Paprec, ne cache toutefois pas sa « déception en tant qu’Américaine de ne pas pouvoir aller au célèbre rocher du Fastnet, c’est quand même un endroit mythique, mais je comprends vraiment la décision de la direction de course de préférer nous préserver.
Le parcours en Manche va quand même être incroyablement riche avec toutes ces traversées.
Je vais essayer de faire de mon mieux afin d’être satisfaite de ma façon de naviguer, de progresser autant que je peux et de savoir pourquoi je fais des erreurs et pouvoir rectifier le tir la prochaine fois. »
Un beau départ dans un flux de sud modéré
« Les conditions météos vont être très intéressantes avec un beau départ dans un flux de sud modéré d’une dizaine de nœuds, note Cyrille Duchesne, météorologue chez Météo Consult.
Il y aura ensuite une petite accélération du vent au niveau du Cotentin.
Le vent devrait bien souffler avec une vingtaine de nœuds pendant la première nuit.
Il devrait ensuite s’orienter un peu plus au sud-ouest. Ça sera une navigation au près.
Il va bien falloir surveiller la partie est de la Manche pour l’atterrissage vers Dieppe car le vent devrait bien mollir en arrivant sur les côtes de la Seine-Maritime.
Le jeu devrait de nouveau s’ouvrir dans du vent faible.
Certains pourraient bien s’en sortir et d’autres devraient rester scotchés pendant quelques heures.
La traversée en milieu de semaine vers l’île de Wight devrait se faire dans du vent de plus en plus fort avec un front à passer.
En toute fin d’étape, la navigation sera plus tonique avec un flux d’ouest bien perturbé. »
Source : service presse.
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