Dr Yohann Bohbot | 14 Février 2025

Alors que le taux de grossesses gémellaires augmente, une étude récente révèle un risque accru d’hospitalisation pour maladie cardiovasculaire dans l’année suivant l’accouchement.

Un argument en faveur d’une surveillance prolongée de ces mères. 

Une grossesse gémellaire nécessite un suivi médical renforcé en raison de risques obstétricaux accrus.

Pourtant, son impact sur la santé cardiovasculaire maternelle après l’accouchement demeure largement sous-estimé.

Une étude récente, publiée dans l’European Heart Journal, reposant sur l’analyse d’une base de données américaine entre 2010 et 2020 (Nationwide Readmissions Database), explore ce lien en évaluant le risque d’hospitalisation pour maladies cardiovasculaires au cours de l’année qui suit l’accouchement.

Un risque d’hospitalisation pour maladie cardiovasculaire majoré

En s’appuyant sur un vaste échantillon de plus de 36 millions d’accouchements, les chercheurs ont comparé les taux d’hospitalisation pour maladies cardiovasculaires entre plusieurs groupes de patientes : celles ayant accouché d’un enfant unique sans hypertension artérielle (HTA) gestationnelle (88 %), celles ayant eu un enfant unique avec HTA gestationnelle (10 %), celles ayant accouché de jumeaux sans trouble hypertensif gravidique (1,4 %), et enfin celles ayant eu une grossesse gémellaire avec HTA gestationnelle (0,41 %).

Les résultats sont sans appel : comparées aux femmes ayant accouché d’un enfant singleton sans HTA gravidique, celles ayant eu une grossesse gémellaire présentent un risque accru d’hospitalisation pour maladies cardiovasculaires dans l’année qui suit l’accouchement, y compris en l’absence d’hypertension gestationnelle.

Pour lire la suite 🡺 Grossesse gémellaire : quand le cœur est mis à l’épreuve

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