https://www.jim.fr/e-docs/00/02/BE/C9/carac_photo_1.jpg Publié le 15/10/2019

Si Les progrès de prise en charge de la grossesse et de l’accouchement ont permis de substantiellement améliorer la morbi-mortalité maternelle et périnatale au décours du 20ème siècle, depuis plusieurs décennies le compteur est bloqué aux alentours de 3 000 décès de mères dans les pays à revenus moyens et élevés et d’une mortalité périnatale comprise entre 0,2 % et 3 % selon le revenu des pays.

Tous les aspects organisationnels sont scrutés pour repérer des pistes d’amélioration. Ainsi, une équipe Autrichienne a mis en perspective l’heure de naissance avec les résultats prénataux en vue de déterminer si un créneau était plus à risque qu’un autre.

Pour ce faire, les données de 462 947 naissances intervenues à partir de 23 SA ou de plus de 500g, hors césariennes programmées et déclenchements du travail ont été analysées via les registres.

La distribution des naissances est comparable que la maternité effectue plus ou moins de 500 accouchements par an : la moitié a lieu entre 18h et 6h du matin et 35 % se font entre 2h et 6h du matin.

Des différences « à la marge » entre les naissances diurnes et nocturnes

Le taux de césarienne est significativement diminué durant les heures « de nuit » soit entre 18h et 6h du matin (14 % vs 16 %). D’un point de vue néonatal, si la prévalence des pH à la naissance < 7,10 est comparable sur l’ensemble de la garde, celle des pH entre 7,10 et 7,20 diffère selon les horaires, passant de14 % entre 8h et midi à 16 % entre 4h et 6h du matin. A contrario les Apgar <7 sont moins fréquents dans la tranche 4h-6h vs 8h-12h, passant de 0,5 % à 0,8 %.

Des divergences à la marge qu’il est difficile de prendre en considération d’autant que les admissions en unité de soins intensifs sont plus fréquentes en journée.

En l’absence de différences significatives sur l’état de santé des nouveau-nés nocturnes ou diurnes, il n’est pas aisé de déterminer quelle est la bonne heure pour accoucher. Une prochaine étude dira peut-être si l’horloge a un impact sur la santé des mères.

Marie Gélébart

RÉFÉRENCE : Windsperger K, Kiss H, OberaignerW, et coll. : Working-hour phenomenon in obstetrics is an attainable target to improve neonatal outcomes. Am J Obstet Gynecol., 2019;221:257.e1-9

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