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La 12e édition des Voiles de Saint-Barth Richard Mille s’est achevée samedi 22 avril.
Faute de vent, la dernière journée de régates n’a pas pu être validée.
Les classements sont donc restés inchangés et les leaders à l’issue des quatre premières journées de course sont finalement les vainqueurs sacrés dans chacune des huit classes.
Les marins engagés ont beaucoup apprécié naviguer sur ce plan d’eau d’exception.
Rendez-vous est déjà pris du 14 au 20 avril 2023, pour la 13e édition.
Les Voiles de Saint-Barth offrent toujours de très belles images. | CHRISTOPHE JOUANY
Voiles et Voiliers. Publié le 23/04/2023 à 10h25
« On se doutait du scénario du jour. C’était un peu téléphoné mais c’est vraiment bien que le comité de course ait tenté de valider une course.
Pour notre part, en Diam 24 OD, nous n’avons même pas réussi à atteindre la première marque.
Le vent s’est littéralement effondré avant qu’on y arrive. On s’est retrouvé à batailler dans 1 nœud et même à reculer tellement c’est devenu le calme plat ! », commente Nicolas Ramis, équipier de Pierre Altier à bord de Cry Baby, vainqueur dans la catégorie des Diam 24 OD pour la deuxième année consécutive.
« On est content, c’est top. C’est notre troisième grande victoire cette saison après celles décrochées dans la RORC Caribbean 600 puis la St. Maarten Heineken Regatta.
Les copains sont un peu rageux ! (Rires) L’avantage que nous avons clairement sur nos camarades de jeu, c’est le temps passé sur le bateau.
Cela fait une grande différence car on ne peut pas accéder à certaines vitesses ou à certains réglages sans beaucoup naviguer », explique le Martinois qui a littéralement survolé les débats cette semaine, remportant l’ensemble de cinq manches courues dans sa classe.
L’équipage de Cry Baby, vainqueur en Diam24 OD. | CHRISTOPHE JOUANY
Une copie parfaite que deux autres équipages ont également réalisée : Pyawecket 70 chez les Maxi et Balthazar chez les CSA 1.
« Tout s’est merveilleusement bien passé pour nous cette semaine. Nous avons très bien navigué.
Le propriétaire a effectué un travail fantastique à la barre et nous n’avons commis quasiment aucune faute en termes de stratégie ou de tactique.
Nous avons pris de bons départs et nous avons toujours débordé la première marque en tête.
Nous avons malgré tout bien bataillé sur l’eau avec Stark Ravin Mad IX.
Il est un peu plus rapide que nous mais je pense qu’il a été un peu moins chanceux », commente le Néerlandais Bouwe Bekking, spécialiste de la Volvo Ocean Race avec pas moins de huit participations au compteur.
L’équipage de Zoulou, avec Loïck Peyron à la tactique, l’a emporté dans sa catégorie. | CHRISTOPHE JOUANY
Passé tout proche du sans-faute, l’équipage du Multi 70 Zoulou skippé par Erik Maris avec Loïck Peyron à la tactique, a, lui aussi, fait forte impression lors de ces cinq jours de compétition à Saint-Barthélemy, ne laissant échapper que la première régate au profit de Nagla de James Vos.
« Une fois encore ça a été un vrai bonheur de participer aux Voiles de Saint-Barth Richard Mille.
L’épreuve se déroule sur un plan d’eau étonnant, vraiment idéal pour régater.
Les parcours créés par Luc Poupon sont parfaits. Ils obligent à manœuvrer en permanence et à raser les cailloux.
C’est fabuleux ! », souligne le Baulois qui s’impose du même coup au classement CSA Multi Hull et au classement Multi Hull Overall.
« Sur l’eau, à bord de Zoulou, nous avons un peu manqué de concurrence, il faut bien l’avouer, même si certains de nos adversaires, en HH notamment, se sont très bien défendus.
Il n’empêche que nous avons pris énormément de plaisir à être sur l’eau et à exploiter 100 % du potentiel du bateau », ajoute Loïck Peyron qui savoure grandement sa victoire ce samedi, à l’image de Sacha Daun, skipper de Pepsi Max et vainqueur en CSA 4 : « Cette première place fait très plaisir parce qu’elle a pris du temps à se dessiner et à arriver.
Il y a cinq ans, le bateau, âgé de 40 ans, était une véritable épave. Aujourd’hui, il remporte les Voiles de St. Barth Richard Mille.
C’est une immense satisfaction pour moi mais aussi pour l’ensemble de l’équipage.
C’est aussi et surtout la preuve qu’avec de l’abnégation et de la résilience on est capable de faire de belles choses », note le Guadeloupéen qui, après trois victoires au côté de Pamela Baldwin à bord de Liquide, décroche cette année son premier succès en tant que skipper.
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Difficile de trouver un meilleur cadre pour régater. | CHRISTOPHE JOUANY
Prochaine édition : du 14 au 20 avril 2024
Même enthousiasme du côté de Roy P. Disney, propriétaire et skipper de Pyewacket 70, vainqueur chez les Maxi : « Nous sommes très excités parce qu’en gagnant cet événement, nous remportons également le Caribbean Maxi Challenge.
Nous avons connu une excellente saison de course dans les Caraïbes et la finir de cette manière à Saint-Barth est vraiment très plaisant.
C’est un endroit magnifique avec des conditions incroyables.
Les parcours sont pittoresques et c’est vraiment un bonheur de régater dans ce cadre », se réjouit l’Américain, quintuple vainqueur de la Transpac reliant Los Angeles à Honolulu, qui inscrit son nom pour la première fois au palmarès des Voiles de St. Barth Richard Mille, à l’inverse de Lazy Dog de Sergio Sagramoso qui s’était déjà imposé en 2015 puis en 2019, et qui se trouve être, avec Pierre Altier de Cry Baby, le seul vainqueur en titre à conserver sa couronne cette année.
« Nous reviendrons assurément l’an prochain pour défendre notre titre. Régater à Saint-Barth, c’est régater comme nulle part ailleurs », termine le Portoricain.
Pour lui et les autres, le rendez-vous est d’ores et déjà pris du 14 au 20 avril 2024.
(Source : service presse)