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Lors des essais de la Coupe de l’America, le Britannique Ben Ainslie et ses équipiers d’Ineos Team UK ont été victimes d’une avarie, ratant ainsi leur départ, jeudi, en baie d’Auckland, en Nouvelle-Zélande.
Ineos Team UK a manqué son départ à cause d’une avarie sur les essais de la Coupe de l’America. | AFP
Ouest-France Ouest-France (avec AFP). Publié le 17/12/2020 à 11h11
Le Britannique Ben Ainslie et ses équipiers d’Ineos Team UK ont totalement raté leur entrée en matière, jeudi en baie d’Auckland, lors des régates préparatoires à la Coupe de l’America, et ce en raison d’une avarie qui les a même contraints d’être pris en remorque pour regagner le ponton.
À trois mois de la 36e édition (6-21 mars) de la Coupe de l’America, la Nouvelle-Zélande accueille de jeudi à dimanche les America’s Cup World Series (ACWS), épreuves qui doivent permettre aux quatre équipes en lice de se jauger à bord des AC-75, ces tout nouveaux monocoques de 75 pieds (23 mètres).
À l’instar de la majorité des voiliers du Vendée Globe, ces bateaux sont dotés de foils, des appendices latéraux qui permettent à la coque de s’élever au-dessus des vagues afin de réduire la résistance de l’eau et, potentiellement, de dépasser les 50 nœuds (près de 93 km/h).
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Le tenant du titre Team New Zealand a fait forte impression à domicile et, sous le ciel bleu néo-zélandais, les défis italien et américain, Luna Rossa et American Magic, ont également prouvé jeudi qu’ils pourraient être de sérieux clients à la victoire finale.
Mais c’est Britannia, le bateau britannique du quadruple médaillé d’or olympique Ben Ainslie, qui est l’objet de toutes les interrogations au terme des premières joutes.
« Du retard »
Le voilier a en effet connu de gros problèmes sur le système qui permet de lever ou d’abaisser ses foils. On l’a vu ainsi vu, lors de sa première régate, remportée par American Magic, s’écraser brutalement dans l’eau.
Opposé à Luna Rossa lors de sa seconde course, Britannia a cette fois dû abandonner et appeler à l’aide un bateau d’assistance qui l’a pris en remorque.
Ineos Team UK aurait l’un des plus gros budgets des quatre équipes engagées dans cette campagne pour la Coupe de l’America. Certains médias affirment que le milliardaire britannique Jim Ratcliffe a déboursé 150 millions de dollars.
Pour autant, le syndicat a été plombé par les problèmes, et ce même s’il s’est adjoint les services d’Ainslie, lauréat de la Coupe de l’America en 2013 avec Oracle Team USA. « On a du retard à rattraper », a reconnu cette semaine le Britannique.
Au-delà de ces déconvenues, les America’s Cup World Series (ACWS) ont tenu leurs promesses avec le spectacle époustouflant des trajectoires limpides de ces fusées effleurant le plan d’eau à plus de 40 nœuds, juchées sur leurs foils et leur safran en forme de T.
Ces ACWS, qui n’ont aucune incidence sportive sur la Coupe de l’America, sont pour chaque équipe l’occasion de tester en mode régate ces bolides imaginés spécialement pour la vénérable compétition qui fêtera en 2021 ses 170 ans.
Dans la première course, Team New Zealand n’a fait qu’une bouchée de Luna Rossa, relégué à 3’13”.
Lors de sa seconde régate, il a finalement été devancé de 12 secondes sur la ligne d’arrivée par American Magic, qui représente le prestigieux New York Yacht Club (NYYC), à l’origine de la légende de la Coupe de l’America qu’il a détenue de 1851 à 1983.
Les ACWS se poursuivent jusqu’à samedi, avant la « Christmas Race » dimanche.
Les choses sérieuses débuteront en janvier avec la Prada Cup entre les trois challengers, une compétition qui permettra de connaître le nom du défi qui affrontera Team New Zealand en mars.