Accueil Sécurité en mer

Les sauveteurs anglais de la Royal Life Saving Society associés aux Coast Guards ont réussi le 31 juillet dernier à sauver de nuit l’équipage d’un voilier britannique en perdition dans la tempête.

La vidéo de l’hélitreuillage pendant ce sauvetage est courte mais impressionnante.

Au passage, nous avons interrogé le patron de la SNSM de La Rochelle, Jean-Michel Toupin, pour connaître les bons réflexes en cas de fortune de mer et d’hélitreuillage annoncé par les sauveteurs.

Une image contenant texte, casque

Description générée automatiquement Une image contenant texte, clipart

Description générée automatiquement

Le voilier anglais était en perdition dans le Sud-Ouest de l’Angleterre quand les sauveteurs britanniques sont intervenus de nuit : sauvetage réussi ! | HMCOASTGUARD

NF / Voiles et Voiliers. Publié le 07/08/2021 à 07h15

« L’hélitreuillage d’un équipier blessé est une opération impressionnante, très bruyante aussi, souvent un peu traumatisante pour l’équipage d’un voilier mais si le skipper réussit à maintenir le calme à bord tout en se mettant bien aux ordres des sauveteurs, tout se passera bien » explique en préambule Jean-Michel Toupin, président de la station SNSM de La Rochelle.

LA VIDÉO DE L’HÉLITREUILLAGE BRITANNIQUE CI-DESSOUS :

www.ultimedia.com/deliver/generic/iframe/mdtk/01164585/src/qqrlvrr/zone/1/showtitle/1/

Crédit vidéo : HMCoastguard

« En cas de blessé à bord ou de situation périlleuse, continue Jean-Michel Toupin, la première chose à faire est évidemment de prévenir le CROSS de sa zone de navigation sur le 16 par VFH ou par tout autre moyen.

À partir de là, le skipper reste le maître à bord mais il devient presque l’auxiliaire des moyens de secours engagés via le Cross.

Plus il répondra avec calme et précision aux questions des sauveteurs par radio plus il facilitera les opérations ».

« S’il y a un blessé à bord, c’est un médecin urgentiste de l’hôpital Purpan de Toulouse via le Cross qui posera les questions afin d’établir un premier diagnostic pour décider d’un éventuel hélitreuillage ».

Une image contenant ciel, plane, extérieur, hélicoptère

Description générée automatiquement

Que ce soit à l’aide d’un hélicoptère dauphin de la Marine Nationale ou d’un appareil de la Sécurité Civile, l’hélitreuillage se fera toujours sous l’autorité des sauveteurs et la gouverne du pilote, par VHF. | DR / DÉFENSE.GOUV.FR

« Dans la mesure du possible ensuite, le blessé à bord du voilier sera dans un premier temps évacué à bord d’un canot SNSM envoyé par le CROSS avant d’être hélitreuillé.

Mais cette opération peut aussi se faire directement du voilier vers l’hélicoptère.

Encore une fois, c’est aux sauveteurs de le décider et le skipper dans tous les cas doit faciliter leur travail en s’adaptant aux consignes d’intervention qu’il reçoit par radio.

En général, nous demandons au skipper de dégager du canal 16 de secours sur la VHF pour basculer le plus souvent sur le 68 ».

Le pilote va donner par radio au skipper une consigne de cap et de vitesse

« En cas d’hélitreuillage direct, le skipper doit calmer l’équipage qui pourra être effrayé par le bruit de l’appareil, surtout de nuit.

Le pilote va donner par radio au skipper une consigne de cap et de vitesse après lui avoir demandé de mettre au moteur et d’affaler les voiles.

Plus le cap et la vitesse seront réguliers plus le travail sera facile ».

« Cette opération dure souvent une quinzaine de minutes et le skipper devra donc s’assurer lui aussi que son bateau a de l’eau à courir devant lui sur cette période.

Si ce n’est pas le cas, le voilier pourra suivre un cap donné par le pilote jusqu’à ce que le plongeur soit monté à bord puis prendre le cap inverse pour la deuxième phase, toujours sous la gouverne du pilote ».

Ne surtout pas essayer d’aider le sauveteur qui descend de l’hélicoptère en l’agrippant !

« Attention ! Quand le plongeur s’apprête à arriver à bord, il ne faut surtout pas essayer de l’aider en l’agrippant.

Il est équipé d’une sorte de fouet métallique accroché au bout des palmes ou à la ceinture qui descend sous lui. C’est très dangereux de toucher accidentellement à ce fouet qui a pour fonction d’équilibrer les charges électriques entre l’hélicoptère, souvent gonflé à bloc en électricité statique, et la mer ou le voilier ».

CI-DESSOUS LA VIDÉO D’UN HÉLITREUILLAGE EN LIVE AVEC LA SNSM DE LA ROCHELLE :

www.ultimedia.com/deliver/generic/iframe/mdtk/01164585/src/q0vp55q/zone/1/showtitle/1/

Crédit vidéo : SNSM La Rochelle

« Une fois le plongeur à bord et son brancard qui est descendu ensuite, il faut continuer de rester aux ordres du sauveteur.

L’aider du mieux que l’on peut consiste à ne faire que ce qu’il demande et à maintenir le calme à bord ».

Une image contenant texte, personne

Description générée automatiquement

Dans tous les pays du monde, le processus d’hélitreuillage d’un équipage est régi par les mêmes codes qui sont mis en application par les sauveteurs avant ou pendant l’intervention, sous leur autorité unique.. | SALVAMENTO MARITIMO / MRCC MADRID

C’est au Cross que vous poserez ensuite des questions de logistique, pas aux sauveteurs pendant l’opération !

« L’évacuation se fera en deux temps aussi : la civière avec votre équipier blessé puis le plongeur.

C’est aux responsables du Cross que vous poserez éventuellement des questions pratiques ou logistiques ensuite. L’essentiel, c’est que l’opération se soit bien passée. Grâce à vous aussi » conclut Jean-Michel Toupin

SÉCURITÉ EN MER SNSM