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Le patron de la station SNSM de Bandol, Jean-Luc Cercio, n’hésite pas à parler d’« apocalypse » pour évoquer le très violent orage qui s’est abattu mercredi à l’aube sur les rivages de Bandol et des Embiez (Var).

Cet orage a jeté à la côte cinq voiliers à bord desquels il n’y a eu aucun blessé « mais sur l’un des voiliers, il y avait un couple avec deux enfants dont un bébé de 16 mois.

Nous les avons évacués pour être hospitalisés. Ils étaient complètement sous le choc ».

L’un des cinq voiliers échoués mercredi matin après le violent orage qui a éclaté à l’aube au-dessus de Bandol et des Embiez. Une image contenant texte, clipart

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L’un des cinq voiliers échoués mercredi matin après le violent orage qui a éclaté à l’aube au-dessus de Bandol et des Embiez. | DR : JEAN-LUC CERCIO / SNSM BANDOL

Nicolas FICHOT. Modifié le 18/08/2022 à 09h09

VIDÉOS. Cinq voiliers échoués après le violent orage de Bandol (Var) : « C’était l’apocalypse ! » (ouest-france.fr)

« Des orages, on en a vus, mais alors celui-là ! explique Jean-Luc Cercio, patron de la station SNSM de Bandol.

En quelques minutes, mercredi, peu avant 6 h, le vent presque nul est soudain passé à force 6 minimum, avec des rafales à 8.

La mer, heureusement, n’a pas eu le temps de se former. Au maximum, la mer a été de stade 3. Le vent, c’était du Sud-Ouest : il poussait les bateaux à la côte ».

Immédiatement, les deux engins de la station de SNSM de Bandol partent en intervention sur zone : la vedette SNS 164 Saint-Elme II et le semi-rigide SNS 7-009 Timothy.

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« C’était l’apocalypse ou presque : nuit noire ou presque et les éclairs qui pétaient partout au-dessus !

On a même fait une photo tellement ce n’était pas croyable ». | DR : JEAN-LUC CERCIO / SNSM BANDOL

« Sur l’eau, pas loin du port en fait, mais aussi sur la plage des Salins des Embiez, pas loin non plus, ça a tourné à une scène d’apocalypse ou presque.

Il faisait noir, les éclairs qui pétaient partout, qui nous éclairaient presque, et tous les bateaux qui chassaient sur leur ancre, qui se rentraient dedans en dérapant avec ceux dont les mouillages tenaient.

Et qui finissaient à la côte. Pour cinq d’entre eux, déjà ! »

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« Le couple et leurs deux petits enfants ont été ramenés à terre en état de choc pour être hospitalisés par précaution ». | DR : JEAN-LUC CERCIO / SNSM BANDOL

« À bord de l’un des voiliers, il y avait un couple avec deux enfants : un bébé de 16 mois et une fillette de 7 ans.

Ils étaient complètement stressés. Nous sommes montés à bord pour prendre en main le bateau tandis que nous les évacuions sur le semi-rigide puis sur le canot pour les ramener au port.

Ils ont été pris en charge par les pompiers. Comme ils étaient en état de choc, ils ont été hospitalisés par précaution.

La fillette de 7 ans était hébétée : dans la vedette, nous avions une peluche qu’on lui a donnée.

Elle la serrait à mort contre elle ».

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« L’un des cinq voiliers nous a posé plus de soucis pour le déséchouer quand le calme et le beau temps sont revenus ». | DR : JEAN-LUC CERCIO / SNSM BANDOL

LA VIDÉO N° 1 DE DÉSÉCHOUAGE CI-DESSOUS :

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Crédit vidéo : Jean-Luc Cercio – SNSM Bandol

LA VIDÉO N° 2 CI-DESSOUS :

www.ultimedia.com/deliver/generic/iframe/mdtk/01164585/src/qslr0kk/zone/1/showtitle/1/

Crédit vidéo : Jean-Luc Cercio – SNSM Bandol

« En moins d’une heure ensuite, le vent est retombé. On a pu continuer le déséchouage.

Sur Bandol, c’était assez simple puisqu’on connaît les fonds : ils sont sains.

Nous avions deux moyens d’intervention et il fallait aller vite donc nous avons choisi la méthode la plus rustique : la vedette devant pour remorquer et le semi-rigide derrière pour pousser latéralement en faisant lever le cul avec la poussée de la remorque ».

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« Nous sommes intervenus le plus rapidement possible pour sauver le plus de voiliers possible ». | DR : JEAN-LUC CERCIO / SNSM BANDOL

« Dans d’autres circonstances, c’est vrai qu’on aurait pu choisir l’autre méthode : la vedette en traction et le semi-rigide tirant sur le côté une drisse en tête de mât.

Mais là, avec la première méthode, c’est passé à chaque fois. Il fallait aller vite, pour libérer les autres rapidement aussi » conclut Jean-Luc Cercio.

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« La vedette était devant, en traction de la remorque, et le semi-rigide pour pousser au cul du bateau ». | DR : JEAN-LUC CERCIO / SNSM BANDOL

Drôle de matinée, donc, pour les sauveteurs en mer de Bandol qui, la veille mardi, étaient déjà sortis en mer pour tenter de sauver en vain un voilier de 8,50 mètres qui avait pris feu à 8 milles au Sud du port.

Le voilier avait coulé mais les deux, passagers, donc une victime de brûlures, avaient pu être sauvés.

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