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Le skipper marseillais Laurent Camprubi, 62 ans, qui avait chaviré lundi dernier au Nord-Ouest de l’Espagne, avait été sauvé in extremis par les sauveteurs en mer espagnols du Salvamento Marítimo à l’issue d’une importante opération collective de secours en mer.
Retourné et privé de quille, son Class40 Jeanne Solo Sailor avec lequel il tentait de se qualifier pour la prochaine Route du Rhum a été remorqué en l’état à La Corogne mardi où une opération de retournement devrait débuter.
Lundi soir au Nord-Ouest des côtes espagnoles : un sauveteur arrive sur la coque retournée du Class40 et frappe quelques coups. Miracle : d’autres coups lui répondent de l’intérieur ! | DR / SALVAMENTO MARÍTIMO
Voiles et Voiliers. Publié le 05/08/2022 à 09h32
C’est à une quinzaine de milles des îles Sisargas, au Nord-Ouest de l’Espagne, que Laurent Camprubi avait brusquement chaviré lundi dernier vers 20h30 après que son bateau s’est brusquement rempli d’eau par l’arrière avant de se retourner, privé de quille avant ou après ce chavirage pour des raisons qu’une expertise tentera prochainement de définir.
Des vents forts mais pas tempétueux soufflaient alors sur cette zone, avec des creux de vagues d’environ deux mètres.
La prochaine Route du Rhum
Membre de la Société Nautique de Marseille, Laurent Camprubi participait alors à une navigation en solitaire qualificative à destination de Cherbourg sur son Class40 Jeanne Solo Sailor afin de pouvoir participer sur ce voilier à la prochaine Route du Rhum.
Ce skipper marseillais a déjà remporté en solo ou en équipage de nombreuses courses IRC en Méditerranée et en Atlantique.
C’est dans, cet état que le Class40 a été remorqué jusqu’au port de La Corogne où il sera bientôt retourné. | DR / SALVAMENTO MARÍTIMO
Dès son chavirage, Laurent Camprubi avait réussi à se réfugier dans son bateau, à déclencher ses balises de secours et à enfiler sa combinaison de survie avant d’attendre pendant près de 16 heures dans une poche d’air d’une cinquantaine de centimètres l’arrivée des premiers secours, son extraction du bateau par les sauveteurs, son hélitreuillage puis son rapatriement à l’hôpital de La Corogne dont il était sorti mardi.
LA VIDÉO DU SAUVETAGE CI-DESSOUS :
Crédit vidéo : Salvamento Marítimo
Dans une série de communiqués publiés depuis par les services du Salvamento Marítimo et relayés par de nombreux médias espagnols et français, le skipper français s’est depuis notamment déclaré « fou de joie d’être encore en vie. Les sauveteurs espagnols ont été sensationnels, très professionnels. Pendant mes 16 heures d’attente dans ma poche d’air, j’ai eu le temps de penser à tout et aux miens. Il est évident que plus rien ne sera comme avant, maintenant ».
Le marin français a eu d’excellents réflexes en se réfugiant dans sa coque qui lui ont sans doute sauvé la vie
Selon le patron du navire de secours espagnol, Rodrigo Piñeiro, cité par Salvamento Marítimo, « le marin français a eu d’excellents réflexes en se réfugiant dans sa coque qui lui ont sans doute sauvé la vie.
Quand le premier plongeur arrivé sur le bateau retourné a tapé sur la coque et a entendu des coups en retour, nous avons compris que le marin était peut-être sauvé.
Il nous restait à sécuriser le bateau pour qu’il ne coule pas soudain avant d’aller le chercher dessous ».