Voler à plus de 40 nœuds sur un maxi-trimaran est une opportunité rare.
Au large de Lorient, nous avons pu vivre cette expérience exceptionnelle avec Thomas Coville à bord de Sodebo Ultim 3.
Cette vidéo, filmée au plus près du skipper à la barre du « monstre », permet de s’immerger dans l’ambiance visuelle et sonore d’une navigation engagée.
Sodebo Ultim 3 lancé à pleine vitesse. | VINCENT CURUTCHET / TEAM SODEBO
Olivier BOURBON. Modifié le 25/06/2021 à 18h51
Mardi 22 juin, à la sortie de la rade de Lorient. Thomas Coville et ses équipiers hissent l’immense grand-voile de Sodebo Ultim 3, jusqu’au deuxième ris.
Puis ils déroulent le J3, la plus petite voile d’avant, qui fait tout de même 92 m2.
Il y a 20-25 nœuds de vent, la mer est plate.
C’est la journée la plus ventée depuis la remise à l’eau du bateau le 2 juin dernier.
« Ça va être bien, vraiment bien », annonce le skipper.
Quand je rentre de course, je sais qu’on va me demander de décrire l’indescriptible
Une fois lancé, le maxi-trimaran accélère de manière impressionnante.
À bord, les membre de l’équipage sont très concentrés et savent ce qu’ils ont à faire.
Trois d’entre eux se positionnent à proximité des immenses winchs, prêts à choquer les écoutes en cas de besoin.
Thomas Rouxel, co-skipper de Thomas Coville pour la saison 2021, scrute les réglages d’appendices.
Debout à la barre, Coville est équipé d’un micro-HF pour donner des informations et des consignes, qui sont diffusées dans le cockpit grâce à des enceintes.
Un dispositif intéressant pour se faire entendre dans le vacarme ambiant.
Tout le monde reste très calme, très posé, le ton ne monte jamais.
Quand le bateau dépasse les 40 nœuds, les sensations sont exceptionnelles.
« Raconter ce que l’on vit dans ces cas-là est loin d’être simple.
C’est souvent une angoisse quand je rentre de course, je sais qu’on va me demander de décrire l’indescriptible », confie Thomas Coville.
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Barrer, la sensation ultime
Le bateau file entre 35 et 40 nœuds, avec des pointes à 45 nœuds, quand le skipper me propose de prendre la barre.
Jambes et mains écartées, je ressens alors pleinement la puissance de l’engin.
L’expérience est tout bonnement extraordinaire et procure beaucoup d’adrénaline, un mélange d’excitation et de stress.
La moindre erreur coûterait cher…
Habitué à barrer un bateau qui va 30 nœuds moins vite, je suis davantage aidé par mes expériences sur des supports rapides et réactifs comme le windsurf ou le kitesurf.
Après ces quelques minutes hors du temps, Thomas Coville reprend la barre et je décide de filmer pour tenter de retranscrire la vitesse, la concentration, le son…
LA VIDÉO À PLUS DE 40 NŒUDS CI-DESSOUS :
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Crédit vidéo : Olivier Bourbon
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