Accueil Course au large Arkéa Ultim Challenge – Brest
Voilà un mois que les marins de l’Arkéa Ultim Challenge se sont élancés dans ce tour du monde inédit, en course, à bord de leurs maxi-trimarans.
Alors que l’étrave du leader de la flotte explore l’océan Pacifique et une partie de ses 181 millions de km2, Éric Péron s’apprête, quant à lui, à franchir le cap Leeuwin.
Revivez ici les moments forts de la course.
Départ de l’Arkéa Ultim Challenge ce dimanche 7 janvier 2024 au large de Brest (Finistère) . DAVID ADEMAS / OUEST-FRANCE | DAVID ADEMAS / OUEST-FRANCE
Voiles et Voiliers.Publié le 04/02/2024 à 17h07
VIDÉO. Arkéa Ultim Challenge. Un mois d’émotions intenses en mer (ouest-france.fr)
Dimanche 7 janvier 2024, 13 h 30. Le soleil caresse les mâts des multicoques.
La mer est calme et le vent souffle de manière confortable.
Les conditions météo sont clémentes pour ce début d’année à Brest.
Les six navigateurs s’apprêtent ainsi à écrire une nouvelle page de l’histoire maritime lors de cette circumnavigation prévue en une quarantaine de jours.
Les cinq premiers concurrents atteignent le cap Finisterre après 17 heures en mer seulement, avec des écarts infimes. 17 milles séparent le leader Charles Caudrelier du 5e, Anthony Marchand.
Le golfe de Gascogne a été avalé en une poignée d’heures avec des pointes enregistrées allant jusqu’à 45 nœuds.
Faire un virement de bord dans ces conditions-là, en solitaire, en Ultim, c’est l’exercice le plus compliqué !
Rapidement, la tête de la flotte affronte la première grosse dépression de ce tour du monde.
Des vents tempétueux avec des rafales atteignant plus de 50 nœuds.
Armel Le Cléac’h, 3e au classement le 11 janvier dernier, racontait ce passage de front très actif : « Le vent s’est renforcé à l’avant, comme prévu.
Ça a été à peu près, j’avais bien réduit la toile pour aborder ce passage délicat.
Puis il y a eu une grosse bascule de vent, très franche.
De nuit, sous une pluie torrentielle, ça n’était pas très confortable.
Faire un virement de bord dans ces conditions-là, en solitaire, en Ultim, c’est l’exercice le plus compliqué. »
Le vainqueur de la Transat Jacques Vabre s’aventure ensuite sur une route inhabituellement à l’Ouest pour échapper à la zone de haute pression qui leur barre en partie la route.
Dimanche 14 janvier, le team Banque Populaire annonce qu’Armel se dirige vers Recife et son port afin d’y faire une escale technique pour réparer le balcon situé à l’avant de la coque centrale et remettre en place l’amure de gennaker, endommagé lors du problème avec le J0.
Cette pièce assure la sécurité des marins. Il était impératif que cette dernière soit fonctionnelle avant l’entrée du Maxi Banque Populaire XI dans les mers du Sud.
Une déception pour le « chacal » qui occupait la 4e place avant de prendre la décision s’arrêter.
LIRE AUSSI :Arkéa Ultim Challenge Brest. La Vague alarme sur les collisions avec les cétacés
Au 11e jour de course, le trimaran SVR-Lazartigue victime d’une collision
Jeudi 18 janvier, au 11e jour de course, alors que le trimaran SVR-Lazartigue progressait dans l’Atlantique Sud vers l’océan Indien, approchant des 40es rugissants, Tom Laperche informe sa cellule technique d’une avarie sur la dérive.
Le navigateur, qui évoluait en 2e position, a été victime d’une collision alors qu’il naviguait à plus de 35 nœuds.
Cinq jours plus tard, le trimaran est amarré dans le port du Cap, en Afrique du Sud.
La priorité étant de mettre le skipper et le bateau en sécurité.
Ce même jour, c’est au tour d’Anthony Marchand, d’être victime d’une collision.
Le skipper a été freiné dans sa course par un impact sur le foil bâbord.
Près de 55 heures après le choc, Actual Ultim 3 retrouve le trimaran de Tom Laperche, amarré à proximité, pour une opération « commando ».
En parallèle, la chance sourit à Charles Caudrelier à bord du Maxi Edmond de Rothschild, qui entame ce vendredi 26 janvier son 20e jour de mer.
La veille le skipper franchissait la longitude du cap Leeuwin.
Un temps canon qui lui permet d’établir une nouvelle référence en solitaire entre la pointe bretonne et le deuxième cap emblématique du tour du monde.
Sortie de l’eau de SVR Lazartigue pour l’évaluation des dégâts au Cap en Afrique du Sud. | ATM_COMMUNICATION
Tom Laperche contraint à l’abandon
Samedi 27 janvier, Anthony Marchand reprend la mer, tandis que son concurrent, Tom Laperche, est encore en train d’évaluer l’étendue des dégâts.
Le couperet tombe deux jours plus tard : la course est terminée pour Tom, contraint à l’abandon.
Escale express également pour Éric Péron à bord de l’Ultim Adagio.
Immobilisé en baie du Cap pendant 24 heures, le bigouden repart en course après la réparation de son safran tribord.
La fameuse maxime : « une emmerde par jour », utilisée sur le Vendée Globe prend également tout son sens sur ce tour du monde en solitaire.
Car hormis Charles Caudrelier, tous les concurrents se sont arrêtés au stand pour réparer des avaries.
Thomas Coville, 2e au passage du cap Leeuwin, n’a pas non plus été épargné.
Le skipper de Sodebo Ultim 3 a été contraint de s’arrêter à son tour à Hobart, en Tasmanie.
Une escale technique nécessaire pour des raisons de sécurité, survenue après l’arrachement d’une partie du balcon et du filet de protection.
Reparti en course vendredi 2 février, il pointe actuellement à la 3e place du classement.
48 heures de pause pour Charles Caudrelier
Dimanche 4 février, à bord du Maxi Edmond de Rothschild, Charles Caudrelier entame sa 5e semaine de course après une pause de 48 heures en plein Pacifique pour éviter un phénomène météo violent en approche du cap Horn.
Il devrait franchir le 3e cap de l’Arkéa Ultim Challenge mardi prochain.
La dernière ligne droite, donc, avant de remonter l’Atlantique pour regagner Brest.
VIDÉO. Arkéa Ultim Challenge. Un mois d’émotions intenses en mer (ouest-france.fr)
(Source : Service de presse)
Arkéa Ultim Challenge – Brest SVR Lazartigue Adagio Gitana 17 Actual Sodebo Ultim Banque Populaire