Nombre d’abandons, écart entre deux concurrents, records ou temps sans prendre de douche…
Voici dix chiffres à retenir de la 10e édition du Vendée Globe après l’arrivée, hors délais, du dernier concurrent Denis Van Weynbergh, samedi 8 mars après 117 jours de mer.
L’arrivée du vainqueur du Vendée Globe, Charlie Dalin, skipper du bateau Macif Santé Prévoyance, aux Sables-d’Olonne le 14 janvier. | JÉRÔME FOUQUET/OUEST-FRANCE
Ouest-France – Publié le 10/03/2025 à 07h11
Vendée Globe. Record, vitesse, anecdotes… 10 chiffres marquants à retenir de l’édition 2025
Clap de fin après 117 jours en mer. Le « beau » dernier concurrent Denis Van Weynbergh sur d’Ieteren Group a franchi la ligne d’arrivée hors délai, le samedi 8 mars, aux Sables-d’Olonne.
Malgré son tour du monde bouclé, le Belge n’est pas officiellement classé car il est arrivé un jour après la fermeture de la ligne.
Une fin d’aventure « dans les larmes et la sueur » pour le marin de 57 ans, marquant l’épilogue du Vendée Globe 2024/2025.
L’occasion de revenir sur la 10e édition « de l’Everest des mers » à travers dix chiffres qui reflètent les performances et la vie des skippers à bord de leur Imoca.
« Seulement » 7 abandons
Le Vendée Globe enregistre sur sa 10e édition le plus faible pourcentage d’abandons de son histoire comparé au nombre de bateaux au départ.
Cette année, 7 navigateurs ont déclaré forfaits sur 40 skippers, soit près de 18 % des participants.
Il y a quatre ans, le taux d’abandon était sensiblement le même.
Un chiffre qui ne cesse de baisser depuis l’édition 2008-2009.
Cette dernière, remportée par Michel Desjoyaux, reste la plus noire de la course.
Dix-neuf marins avaient abandonné, soit 63 % de la flotte au départ. Un record.
14 jours de moins
Impossible d’évoquer dix chiffres à retenir du Vendée Globe de cette année sans évoquer le nouveau record de la course établi par le Normand Charlie Dalin.
Le skipper de Macif a franchi la ligne au large des Sables-d’Olonne le 14 janvier après exactement 64 jours 19 heures 22 minutes et 49 secondes en mer pulvérisant ainsi de 10 jours le record établi 8 ans plus tôt par Armel Le Cléac’h sur Banque Populaire.
Il était attendu que le record de 2012 soit battu après une édition 2020 longue de 80 jours.
Le Concarnois signe également le plus gros écart de temps entre deux éditions consécutives.
Voir aussi : VIDÉO. Trois mois après son départ pour le Vendée Globe, Charlie Dalin est de retour à Concarneau.
Classement du Vendée Globe en temps réel
29 nœuds ou 53 km/h
La vitesse la plus élevée atteinte durant la course revient à Nicolas Lunven sur Holcim – PRB.
La médaille d’argent de la vitesse est décernée à Sébastien Simon sur Groupe Dubreuil avec une pointe de vitesse à 28,81 nœuds.
Charlie Dalin sur Macif prend la dernière place du podium avec 28,59 nœuds enregistrés au compteur.
76 jours : nouveau record féminin
Arrivée 8e du Vendée Globe mais première femme de la course, Justine Mettraux a établi le nouveau temps de référence féminin le 25 janvier.
La Suissesse a bouclé son tour du monde en 76 jours 1 h et 36 min, soit 11 jours de moins que le précédent record établi par Clarisse Crémer lors de l’édition précédente.
En 2024, six navigatrices ont pris le départ de la course, soit une de plus qu’en 2020.
16 minutes les séparent à l’arrivée
Imaginez faire seul le tour du monde pendant 84 jours, parcourir une distance plus grande que la circonférence de la terre (52 000 km), et à l’arrivée, seules 16 petites minutes vous séparent du concurrent de devant.
C’est ce qui est arrivé au skipper Tanguy Le Turquais qui a franchi la ligne d’arrivée à la 17e place sur les talons de son adversaire et ami Benjamin Ferré.
Voir aussi : VIDÉO. La « bromance » entre Tanguy Le Turquais et Benjamin Ferré sur le Vendée Globe
Une proximité qui a été constante pendant une bonne partie de la course.
Ils n’ont jamais été séparés par plus de 20 miles au point de faire naître une vraie complicité entre les deux skippers, à coup d’échange à la VHF.
C’est le plus court écart de temps de course entre deux concurrents sur ce Vendée Globe 2024-2025.
52 jours sans douche
C’est une confession qui n’est pas passée inaperçu.
La skippeuse Clarisse Crémer avait reconnu ne pas s’être douchée pendant 52 jours lors d’une vidéo du bord daté du 11 janvier.
« C’était la première fois… attention. Je ne sais pas si je devrais le dire… depuis le 20 novembre », reconnaît gênée Clarisse Crémer, les yeux coupables.
Voir aussi : VIDÉO Vendée Globe. « Une fois que je suis sale… » : 52 jours sans douche pour Clarisse Crémer
La skippeuse de l’Occitane en Provence, en solitaire sur son Imoca, a cependant assuré se faire des « petites toilettes de chat » dès qu’elle changeait de vêtements.
3 millions d’euros en moins
C’est l’écart entre le budget du projet du « bon dernier », Denis van Weynbergh, sur D’Ieteren Group, et l’écurie TR Racing qui compte deux bateaux appelés Vulnerable skippés par Thomas Ruyant (7e) et Sam Goodchild (9e).
Le budget annuel du fonctionnement du Belge est de 450 000,00 € par an tandis que l’écurie lorientaise compte, elle, un budget annuel de 7 millions d’euros pour deux bateaux, soit 3,5 millions chacun.
Une 5e édition bouclée
Celui qu’on surnomme le Roi Jean a bouclé son 5e Vendée Globe cette année.
Jean Le Cam est le premier à réaliser une telle performance mais ne réalise pas une clean sheet pour autant.
Sur ses 6 participations, également un record, le skipper quimpérois a abandonné une seule fois, lors de la fameuse édition 2008-2009.
Le Quimpérois avait alors chaviré au large du cap Horn avant d’être secouru héroïquement par Vincent Riou.
Voir aussi : VIDÉO. Vendée Globe : Arnaud Boissières arrive enfin en Martinique, deux semaines après son démâtage
Au total, le skipper de Tout commence en Finistère – Armor Lux a passé plus de 420 jours en course sur le Vendée Globe.
Le skipper Arnaud Boissières aurait pu le surpasser en terminant 5 de ses 5 Vendée Globe s’il n’avait pas été contraint d’abandonner après un démâtage à la 27e position lors de sa remontée de l’Atlantique, le 2 février.
42 ans de différence
La différence d’âge entre la benjamine et le doyen de cette édition.
Jean Le Cam, âgé de 65 ans, disputait sa 5e édition du Vendée Globe avec pour concurrente la navigatrice Violette Dorange qui, elle, n’a vécu que 23 printemps au moment de franchir la ligne d’arrivée de son premier « Everest des mers » à la 25e position, le 9 février.
Voir aussi : VIDÉO. Vendée Globe : la course de Violette Dorange en quatre minutes
200 000 €
C’est la somme que va toucher Charlie Dalin après sa victoire sur la dotation globale de 800 000 € allouée aux skippers du Vendée Globe.
Il s’agit de la même prime réévaluée promise à Yannick Bestaven en 2021.
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