Accueil Course au large jauge IMOCA
Quelles voiles faut-il embarquer sur le Vendée Globe 2020 sachant que leur nombre est limité à huit ?
Sous la houlette de Philippe Touet, les designers Yann Régniau, Quentin Ponroy et Yann Andrillon expliquent les contraintes et les choix cornéliens que doivent prendre les skippers avant le départ du 8 novembre des Sables-d’Olonne.
Car si chaque voile possède un « créneau » d’utilisation spécifique, il faut aussi qu’elle supporte près de trois mois de mer…
Le choix du jeu de voiles est aussi capital que le profil des foils : lors d’un entraînement à Port-la-Forêt, Malizia, Apivia et Banque Populaire ne sont pas toilés de la même manière sur un bord similaire… | ELOI STICHELBAUT
Dominic BOURGEOIS. Modifié le 31/08/2020 à 07h46
Yann Régniau, Quentin Ponroy, Yann Andrillon sous la houlette de Philippe Touet, sont les concepteurs des voiles North qui équipent 17 concurrents du Vendée Globe, auxquels il faut ajouter 7 jeux partiels !
Une domination nette, essentiellement aux côtés des voileries All Purpose, Incidence et Doyle, et due en grande partie à son expertise du sujet spécifique qu’est un tour du monde en solitaire et sans escale : il faut en effet que le jeu de voile de chaque team se complète, mais surtout qu’il puisse encaisser des vents pouvant souffler à plus de 50 nœuds et perdurer au minimum deux mois et demi pour les premiers, plus de trois mois pour certains…
Chaque team peut tester autant de voiles qu’il le désire…
Or la jauge Imoca a sensiblement évolué puisque lors de la dernière édition, les solitaires pouvaient embarquer neuf voiles…
Et surtout, les derniers-nés des prototypes sont équipés de foils tellement puissants que les vitesses atteintes culminent parfois au-delà des 30 nœuds !
Chaque voile a donc une fonction particulière et un « range » (fourchette) d’utilisation spécifique. Ainsi le jeu de voile de chaque solitaire (qui ne le dévoilera définitivement que lors du briefing des skippers le 6 novembre 2020) doit être choisi plusieurs semaines auparavant car on ne le fabrique pas en quelques jours…
Abonnez-vous gratuitement à la newsletter de Voiles et Voiliers
Jérémie Beyou semble avoir laissé de côté le spinnaker qui, sur son foiler surpuissant, n’apporterait pas grand-chose si ce n’est quelques degrés de mieux au VMG portant en dessous de 20 nœuds de brise… | JÉRÉMIE LECAUDEY
La question du choix d’un spinnaker ou d’un gennaker maxi de tête hante tous les esprits, car l’utilisation du premier impose d’installer une chaussette et de ne pas dépasser les vingt nœuds de vent réel au risque de se faire déborder…
Mais il faut aussi savoir que le nombre de voiles avant le départ du Vendée Globe est totalement libre, ce qui permet aux solitaires de combiner tous les possibles jusqu’au dernier moment !
Définir un jeu de voiles complémentaires
Ainsi à un peu plus de deux mois du départ, il semble que les choix s’orientent vers le jeu de voiles suivant :
– une grand-voile d’environ 170 m2
– un tourmentin (obligatoire) de 20 m2, au maximum de la taille autorisée (de 14 m2 à 20 m2)
– un J-2, génois sur étai fixe d’environ 120 m2 destiné aux allures de près entre 12 et 22 nœuds et au vent de travers jusqu’à 30 nœuds environ
– un J-3, foc de brise sur étai fixe ou mobile d’environ 70 m2 destiné aux allures de près entre 22 et 40 nœuds et au vent de travers ainsi qu’au portant jusqu’à 40 nœuds et plus
– un FRO, sorte de reacher (génois à point d’écoute haut) de 170 m2 environ pour le près océanique en dessous de 10 nœuds, le vent de travers jusqu’à 20 nœuds et au portant jusqu’à 40 nœuds
– un J-0 (ou masthead gennaker) d’environ 190 m2 envoyé en tête de mât pour les petits airs au reaching et jusqu’à 25 nœuds au portant
– un A-7, sorte de trinquette de brise de 100 m2 environ, destiné aux allures portantes entre 22 et 35 nœuds, ou sorte de gennaker plat de brise de 170 m2 environ pour les mêmes allures portantes
– un A-3, gennaker de tête d’environ 300 m2, pour les allures portantes entre 0 et 25 nœuds…
(Remerciements à Rémy Aubry de la voilerie All Purpose Carnac pour ses éclairages)
Déjà en 2016, les solitaires disposaient d’un graphique pour le choix des voiles (9 lors de la dernière édition contre 8 cette année) : chaque voile a en effet un domaine de prédilection et se recoupe légèrement avec une ou plusieurs autres.
Toute la difficulté réside dans ces zones de superposition puisque le choix d’une toile préside au cap suivi et à la force du vent subie… | NORTH SAILS
La voilerie North équipe près de 60 % de la flotte du Vendée Globe 2020
Voiles et Voiliers : Combien de bateaux équipez-vous pour le prochain Vendée Globe où on attend 34 partants ?
North Sails : North Sails fait environ 60 % de la flotte, soit avec des jeux de voile complets (Apivia, Charal, DMG Mori, LinkedOut, L’Occitane en Provence, Corum l’épargne, PRB, Banque Populaire, Pure…), soit partiellement (SeaExplorer, MACSF, Arkéa-Paprec…).
Avec 95 % en 3Di. Mais il faut compter huit semaines de délai pour fabriquer une telle voile : il est donc encore possible de faire un jeu jusqu’à début septembre… Après, cela sera plus facile de réaliser des voiles en panneaux (trois semaines pour fabriquer pour une trinquette), parce que le 3Di demande la collaboration des Américains. À ce jour, nous ne sommes plus dans la phase de test : ce sont des voiles définitives ou presque.
Voiles et Voiliers : Pour cette neuvième édition, il y a une voile en moins embarquée…
North Sails : Avec un tourmentin obligatoire. Mais quasiment tout le monde réalise cette voile au maximum de la jauge autorisée, soit 20 m2, même si son utilisation est très faible voire nulle sur un tour du monde.
Mais dans certains cas, cela peut être utile même s’il faut l’installer sur son étai (en général celui du J-3). Parfois, les solitaires le mettent à l’intérieur d’une voile plus grande au portant. Mais bien souvent, elle reste dans son sac sous vide dans le bateau.
Le jeu ne compte désormais plus que huit voiles
Avec les foils de dernière génération, l’intérêt du très grand spinnaker ne semble plus se poser puisque les prototypes 2020 sont capables de descendre jusqu’à 140°-145° du vent réel en s’appuyant sur leurs appendices. Moins de VMG portant, mais une vitesse plus grande… | ÉLOI STICHELBAUT
Voiles et Voiliers : C’est le J-1, ce génois maxi qu’il fallait capeler parce qu’il n’y avait pas d’étai fixe pour lui, qui n’est plus utilisé ?
North Sails : Il fallait amener l’amure jusqu’à l’étrave ! Et ensuite l’envoyer jusqu’à la tête de mât…
Une sacrée manœuvre. Physiquement très dure. Disons que les nouveaux bateaux n’ont pas adopté cette formule… Le J-2 est ainsi devenu la voile de près entre 10 et 20 nœuds de vent réel.
Il y a quatre ans, les solitaires n’ont utilisé leur spinnaker parmi les leaders qu’entre un et deux jours !
Voiles et Voiliers : Certains solitaires ont encore des spinnakers, même parmi les derniers-nés des prototypes…
North Sails : Mais est-ce qu’ils vont l’embarquer ? La question se pose : les gennakers de tête sont désormais capables de faire « descendre » un foiler jusqu’à 140° du vent réel, alors qu’un spi (A-2) ne permet d’avoir un VMG portant que jusqu’à 150°-155° et ce jusqu’à 20 nœuds de brise…
Mais on ne le saura que deux jours avant le départ, ce qui permet aux skippers d’avoir une prévision météo sur la première semaine de course. Déjà il y a quatre ans, les solitaires n’ont utilisé leur spinnaker parmi les leaders qu’entre un et deux jours ! Essentiellement au niveau du pot au noir. C’est tout de même une voile qui atteint plus de 350 m2 et qu’on ne tient que jusqu’à 20 nœuds, et encore…
La question redondante concerne l’embarquement ou non d’un spinnaker de tête
Brevetée par North Sails, la fabrication des voiles en 3Di est faite sur un moule gonflable pour obtenir une membrane d’un seul tenant : le voilier vérifie que les fibres respectent le plan de charge de la voile. | NORTH SAILS-RAPHAËL DEMARET
Si la moitié des solitaires embarque un spinnaker, il vaut mieux en avoir un !
Voiles et Voiliers : Tous les nouveaux bateaux ont abandonné le spinnaker ?
North Sails : Pas à ce jour. Car quand le bateau n’est pas en mode « volant », cela reste une voile très efficace pour « descendre » ! Lors des stages d’entraînement, on a vu que le spi est tout de même très performant dans certaines conditions face à un gennaker de tête…
Il reste imbattable jusqu’à 18 nœuds de vent réel. Il faut dire que les profils ont beaucoup changé : les spis sont plus plats et ils permettent d’avoir un bateau « semi-volant ». Les derniers spis que nous avons fabriqués permettent des angles serrés avec des tissus costauds : ce ne sont pas seulement des voiles pour glisser au portant, ce peut être aussi une voile de largue.
Voiles et Voiliers : En fait, le problème se pose en termes de stratégie !
North Sails : Il faudra être du bon côté de la flotte… Si la moitié des solitaires embarque un spinnaker, il vaut mieux en avoir un ! Il y aura forcément un effet de groupe : en 2016, certains sont partis sans cette voile de portant et ils l’ont regretté même si les gennakers de tête atteignent dorénavant plus de 300 m2.
Avec un gennaker, il va falloir attaquer, être plus haut en termes de cap, mais aussi plus rapide en s’appuyant sur les foils. Certes le solitaire va devoir traverser le plan d’eau, mais sur une phase stratégique, c’est parfois très efficace pour aller chercher un autre système météo. Il n’y a pas de vérité aujourd’hui ! Ce sont les skippers qui choisiront en dernier ressort…
Le choix du jeu de voile ne sera définitif que deux jours avant le coup de canon
Alex Thomson est le seul skipper du Vendée Globe à avoir confié la conception de son jeu de voiles à Doyle Sails, une fidélité depuis plusieurs tours du monde. | ALEX THOMSON RACING
Voiles et Voiliers : Quelles autres voiles possibles alors ?
North Sails : Tout le monde n’a pas un grand gennaker. Mais la plupart des foilers ont adopté le J-0, qui est plus une voile de petit temps : elle a beaucoup gagné sur le « range » du gennaker de tête (A-3). En fait, les nouveaux profils ont permis d’élargir le spectre d’utilisation de chaque voile.
Il y a trois grandes familles de voile de tête : les spis, les grands gennakers et le J-0 qui va du bout du bout-dehors jusqu’en tête de mât et qui se borde à l’intérieur des « outriggers ». On peut donc faire du près océanique dans les petits airs et « descendre » jusqu’à 130° du vent réel jusqu’à plus de 20 nœuds de brise. En fait, les recherches actuelles visent à remplacer le spinnaker en augmentant les volumes.
Voiles et Voiliers : Et le FRO est devenu la norme ?
North Sails : C’est la voile de cette édition ! Le FRO est en réalité un génois de vent de travers avec un point d’écoute haut. On peut l’utiliser dans le petit temps comme un Code 0 d’antan pour faire du près océanique jusqu’à 10 nœuds de vent réel, mais aussi au vent de travers médium et au portant musclé.
Là, le point d’amures peut être devant l’étrave voire même sur le bout-dehors pour certains avec un point de drisse au capelage. C’est donc une voile plus « ramassée » mais très polyvalente.
Avec les nouveaux prototypes, la problématique reste le contrôle par le skipper de la vitesse
À bord de 4myPlanet, Alexia Barrier a choisi North Sails pour son jeu de voile en vue du tour du monde en solitaire sans escale. | FRANÇOIS VAN MALLEGHEM
Voiles et Voiliers : Il reste donc une autre voile si on n’embarque pas de spinnaker…
North Sails : Là, ça part dans tous les sens ! Chacun voit midi à sa porte, mais on a tout de même un « standard » avec le A-7, un petit gennaker de capelage essentiellement pour « descendre » dans la brise. Cela permet de calmer un peu le jeu par rapport au FRO qui permet de « voler » pour les foilers en attaquant.
C’est une voile plus « sage », plus « safe » qui permet d’aller vite avec de la mer formée sans se poser trop de questions. C’est une voile assez volumineuse qui permet de gagner en VMG portant en étant plus à 22 nœuds de vitesse qu’à 28 nœuds en risquant de tout casser : le skipper peut aller dormir…
Tout le monde se regarde, mais 80 % des choix sont déjà actés à ce jour
Voiles et Voiliers : Mais qui décide au final ? Le maître-voilier, l’architecte, le team, le skipper ?
North Sails : En dernier ressort, c’est le solitaire qui aura à utiliser la voile ! Mais il y a parfois de longues discussions pour le choix d’un jeu.
C’est fonction aussi de son entourage, de la complémentarité de chaque toile.
On voit bien les divergences entre les différentes équipes et c’est aussi pour cela qu’un dessinateur de North Sails garde ses profils (même s’il y a un tronc commun issu de notre savoir-faire depuis plusieurs éditions), et est dédié à un bateau.
En fait, chaque team arrive avec ses propres idées et c’est à nous de nous adapter à leur spécificité : il faut comprendre que les bateaux sont différents et que les skippers ne naviguent pas de la même façon ! Et puis le temps est compté aujourd’hui et les entraînements communs à Port-la-Forêt ou ailleurs, ne sont pas un périple autour du monde en solitaire… Il ne sert pas à grand-chose de changer le type d’une voile, si on ne change pas les autres car les recoupements ne sont alors pas les mêmes : tout le monde se regarde, mais 80 % des choix sont déjà actés à ce jour.
Au fil des éditions, les profils des voiles se sont aplatis
Voiles et Voiliers : Qu’est-ce qui a le plus changé sur les formes des voiles depuis quatre ans ?
North Sails : Principalement les volumes. Les voiles d’aujourd’hui sont plus plates dans l’ensemble (moins de creux avec une attaque plus tendue) du moins pour les voiles de près et de travers, surtout avec les nouveaux foils : les bateaux accélèrent et décélèrent bien plus rapidement !
Et les monocoques Imoca vont nettement plus vite : les derniers-nés atteignent facilement les 28 nœuds sur mer plate.
Retrouvez les Hors-Séries et Livres de Voiles et Voiliers sur notre boutique
Voiles et Voiliers : La logique est aussi de limiter les manœuvres…
North Sails : Bien sûr : amener une voile à l’avant, c’est un dossier ! Pour les mers du Sud, ils vont probablement installer un FRO à poste qu’ils dérouleront-rouleront en fonction des conditions.
C’est pourquoi la tendance est d’écarter les points d’amures sur le bout-dehors, sur l’étrave, sur le pont.
Cela permet aussi d’envoyer en même temps plusieurs voiles et le solitaire peut avoir (enroulées ou pas) jusqu’à quatre voiles à poste : J-3, J-2, FRO, J-0…
VOIR AUSSI :
VIDÉO. Vendée Globe. Cinq Imoca au reaching, pleine balle, vus d’hélicoptère
Vendée Globe. Cette année-là : 1996-1997, Christophe Auguin au bout de l’horreur
VIDÉO. 30 secondes très humides à bord du PRB de Kevin Escoffier
Réalisation d’un J-3 sur le plancher de North Sails France : la membrane en 3Di est réalisée aux États-Unis, mais la finition est faite à Vannes. | NORTH SAILS-BARBARA BERNARD
Si les Imoca vont aussi vite maintenant, c’est aussi parce que les pilotes automatiques ont grandement évolué
Voiles et Voiliers : Mais il y a aussi eu une grande transformation dans le concept même des voiles d’un tour du monde en solitaire sans escale !
North Sails : Auparavant, 90 % de la charge passait dans le câble du guindant et les « lashings » permettaient de limiter les plis : la charge d’amures était donc assumée à 90 % par le guindant et 10 % dans le tissu.
Aujourd’hui, il y a de plus en plus de structure dans le guindant pour pouvoir charger les « lashings » jusqu’à 30 % dans la voile et 70 % dans le câble, parfois 50-50, voire sur des voiles dédiées au portant 70 % dans la toile et 30 % dans le guindant…
Cela a des avantages en termes de performance car le dévers d’étai va être réduit. Et c’est important sur ces monocoques imoca qui ont des mâts « monotypes » et des cadènes où il est bon de limiter les charges : pour un dévers donné, on a donc besoin de moins de tension et si le skipper veut moins de dévers, il met plus de « patate ».
Cela a eu un impact structurel en mettant plus de renforts, mais aussi sur la forme de la voile puisque la tension sur le tissu fait office de cunningham : le creux avance ! C’est le « load sharing », le partage de charge (Helix chez North Sails).
Avec les mâts « standardisés », les charges sur les voiles ont été revisitées
Voiles et Voiliers : Les nouveaux monocoques Imoca ont le même mât, le même voile de quille : ce qui change d’un team à l’autre, c’est la carène, les foils et les voiles !
North Sails : Les voiles restent le « moteur » ! C’est un paramètre non négligeable. Le fait d’avoir des foils ou pas, d’avoir des foils dès la conception ou pas, le type de profil de foils… influent bien évidemment sur le dessin des voiles.
Mais les profils découlent plus du comportement du bateau que de la forme des foils s’il y en a. Les jeux de voiles imaginées à l’origine en fonction des VPP (prédictions de vitesse) des architectes ne sont plus les mêmes aujourd’hui !
Il y a une marge entre naviguer à 30 nœuds pendant des jours et progresser plus « raisonnablement » pendant le même laps de temps…
Il y a une limite humaine, surtout quand il y a de la mer formée en solitaire. Le jeu de voile de Charal en 2018 n’est pas le même que celui que Jérémie Beyou emportera pour le Vendée Globe 2020. Parce que la maîtrise de la machine n’est pas la même, parce que les foils ont changé, parce que le comportement en « vol » est différent.
On l’a bien vu lors de la course Vendée-Arctique-Les Sables : les différences de vitesse sont plus marquées dès qu’il y a de la brise et le delta peut atteindre dix nœuds ! Et si les monocoques Imoca vont aussi vite maintenant, c’est aussi parce que les pilotes automatiques ont grandement évolué.
Voiles et Voiliers : Pour conclure, quel coût pour un jeu de voile optimisé pour le Vendée Globe ?
North Sails : Déjà, le carbone n’est pas autorisé et la plupart des voiles sont réalisées avec du tissu mixte dyneema-aramide (Spectra-Kevlar) : il faut compter environ 200 000 € HT pour un jeu de voiles complet. À comparer avec une paire de foils (autour de 400 000 € HT avec les puits) et au prix d’un prototype dernier-cri (autour de 6 000 000 € HT) …
Surtout, ce sont des matériaux qui durent dans le temps : certains skippers ne changent pas de voiles pendant plusieurs saisons, alors qu’on peut faire fabriquer des voiles autant qu’on veut. Mais il vaut mieux valider une bonne voile que d’en faire à tire-larigot…