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Amélie Oudéa-Castera, ministre des Sports a annoncé ce lundi la création d’un comité pour une meilleure intégration de la maternité et de la parentalité pour le Vendée Globe 2028.
Une mesure qui fait suite à l’affaire Clarisse Crémer et aux nombreuses réactions dans le monde du sport et bien au-delà. De quoi calmer les esprits échauffés ?
Alain Leboeuf, président du Vendée Globe lors d’un atelier de travail d’Impulsion Politique et de Coordination stratégique (IPCS) dédié au sport féminin. | TWITTER ALAIN LEBOEUF
Laurène COROLLER. Publié le 06/03/2023 à 18h28
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Deux jours avant la journée internationale des droits des Femmes, la ministre des Sports, Amélie Oudéa-Castera, et le président du Vendée Globe, Alain Leboeuf, ont annoncé de nouvelles mesures concernant la maternité dans les carrières de sportives.
Alain Leboeuf qui participait ce lundi 6 mars à un atelier IPCS (Impulsion Politique et Coordination Stratégique) en présence d’Amélie Oudéa-Castera a annoncé la mise en place d’un comité présidé par Patricia Brochard, codirigeante de Sodebo – sponsor principal du Vendée Globe – et également présidente de la classe Ultim, pour chercher des solutions qui seront ensuite soumises pour l’écriture du règlement du Vendée Globe 2028.
« L’actualité récente a montré que les compétitions et règlements sportifs ne prenaient pas encore assez bien en compte les enjeux liés à la maternité, alors même que 25 % des SHN (sportif de haut niveau) et des sportives professionnelles sont ou se sentent concernées par cet enjeu, a tweeté la ministre.
À aucun moment, une grossesse ne devrait être une raison de compromettre une carrière sportive !
Avec l’ensemble du mouvement sportif, nous agissons pour mieux accompagner nos championnes dans leur maternité et certains progrès bénéficieront aussi aux jeunes papas. »
Les mesures du ministère des Sports détaillées ici
Contactée par Voiles et Voiliers, la directrice générale du Vendée Globe Laura Legoff nous a indiqué ne pas avoir d’information supplémentaire à nous donner.
« Nous en dirons plus lors d’un point presse le 20 mars » a-t-elle conclu.
Selon nos informations, plusieurs skippers avaient déjà alerté les organisateurs sur le sujet de la maternité après le Vendée Globe 2020-2021, demandant qu’il soit intégré dans le règlement.
Demande qui n’a ne semble-t-elle pas été écoutée. La création de ce comité sera-t-elle en mesure d’apporter de vraies solutions ? Quoi qu’il en soit, cette mesure arrive trop tard.
Lorsque Banque Populaire avait annoncé le 2 février dernier mettre fin au contrat de Clarisse Crémer pour ne pas risquer de ne pas être qualifié pour le Vendée Globe 2024, le sponsor avait écrit dans son communiqué que « le Team Banque Populaire avait entrepris des échanges avec la SAEM Vendée dès l’été 2022 pour aborder la situation singulière de la navigatrice, 12e du Vendée Globe 2020-2021, 1re femme et détentrice du record féminin.
Déterminé à prendre le départ de la course à ses côtés en 2024, plusieurs solutions ont été proposées par le Team Banque Populaire à l’organisateur pour que le règlement prenne en compte la situation des femmes dans le Vendée Globe et la question de la maternité.
Toutes ces propositions, ainsi que les demandes d’attribution d’une garantie de wildcard, ont été rejetées, y compris celle formulée il y a quelques jours encore, et c’est regrettable. »