Accueil Course au large  Vendée Globe

Depuis leur entrée dans l’océan Pacifique, les premiers des 27 concurrents encore en course de ce 9e Vendée Globe sont confrontés à une drôle de météo.

Un anticyclone est venu leur barrer la route vers le cap Horn et maintenant c’est le tour d’une dépression pas vraiment prévue au programme qui les oblige à tirer des bords.

D’ailleurs, le retard sur le temps de référence d’Armel le Cléac’h dépasse la semaine.

Les tops et les flops décernés par Kito de Pavant dans sa chronique hebdomadaire.

Parmi ses tops de la semaine, Kito de Pavant décerne le premier d’entre eux à Yannick Bestaven qui a pris les commandes de la course avec Charlie Dalin. | BORIS HERRMANN / SEA EXPLORER

Kito de PAVANT. Publié le 26/12/2020 à 17h30

Ici, pour suivre le Vendée Globe en direct. Cartographie.

LES TOPS :

– Les 2 leaders, Yannick Bestaven (Maitre CoQ) et Charlie Dalin (Apivia) ont choisi des routes bien différentes mais toutes deux sont couronnées de succès.

Yannick a été plus conservateur en s’écartant de la menace du centre de l’anticyclone tandis que Charlie a pris le risque de faire moins de route.

Heureusement pour lui, il est allé plus vite que prévu en restant devant la pétole.

Abonnez-vous gratuitement à notre newsletter quotidienne Vendée Globe

Dans sa 9e chronique hebdomadaire de ce Vendée Globe qui se coure sans lui, Kito de Pavant a choisi cette semaine de décerner des tops et des flops. | ROBIN CHRISTOL

– On ne peut que saluer la performance de Louis Burton (Bureau Vallée 2) qui a su mettre à profit l’abri providentiel que lui offrait l’île Macquarie pour réparer ses problèmes de gréement et de pilote, donc de rester en course.

Il en faut beaucoup moins à certains autres pour jeter l’éponge…

– Mieux ! Après cet arrêt technique, il a réussi à remettre du charbon, passer au raz de la ZEA malgré la menace d’un « bon » coup de vent de Nord-Nord-Est et de recoller le groupe de bateaux qui l’avait largué.

« On ne peut que saluer la performance de Louis Burton qui a su mettre à profit l’abri providentiel que lui offrait l’île Macquarie pour réparer ses problèmes de gréement ». | LOUIS BURTON / BUREAU VALLÉE 2

– L’anticyclone a également permis un regroupement inédit de neuf bateaux à la bagarre pour le podium de cette formidable course.

Ces neuf bateaux ne sont séparés ce matin que de 130 milles. Et dans ce match à neuf, on y retrouve Maxime Sorel (Mayenne V & B), Isabelle Joschke (MACSF) et Giancarlo Pedote (Prysmian), auteurs d’un joli come-back.

Un final haletant jusqu’aux Sables

– Ce scénario improbable nous promet un final haletant jusqu’aux Sables. Depuis quelques éditions, l’intérêt de la remontée de l’Atlantique se limitait souvent à un duel entre les deux leaders (Desjoyeaux/ Mac Arthur,

Le Cam/Riou, Gabart/ Le Cléach ou Le Cléach/Thomson) et à savoir qui terminerait. En janvier 2021, le match pour le podium devrait concerner une dizaine de bateaux.

– Malheureusement, Jérémie Beyou (Charal) n’en fera pas partie (encore que, on ne sait jamais !!!) mais sa traversée de l’océan Indien est efficace. Ça va vite et tout droit…

« Parmi les révélations de ce Vendée, la palme va sans conteste à la britannique Pip Hare (Medallia), rayonnante sur le plus vieux bateau de la flotte, le vénérable SuperBigou ». | PIP HARE / MEDALLIA

– Enfin, parmi les révélations de ce Vendée, la palme va sans conteste à la britannique Pip Hare (Medallia), rayonnante sur le plus vieux bateau de la flotte, le vénérable SuperBigou né au siècle dernier et qui rivalise avec les bateaux beaucoup plus récents.

Sa trajectoire est bien tendue et sa vitesse moyenne tout à fait respectable. Bravo !

LES FLOPS :

– Celui qui a le plus souffert des affres de la météo de ces derniers jours est sans doute Thomas Ruyant.

La soute avant de LinkedOut s’est remplie d’eau à cause d’un défaut de fermeture du capot de pont.

Cet incident idiot lui a coûté très cher au classement alors qu’il était au contact avec ses deux compères de tête.

Décroché de quelques dizaines de milles, il s’est retrouvé là où il ne fallait pas être.

Mais la route est encore longue, son bateau très performant et les premiers pas si loin…

« Le 25 décembre devient la farce du Vendée Globe. Des guirlandes, des déguisements de père Noël, des sapins… Avec la généralisation des peluches à bord, ça devient complètement ridicule ». | MANUEL COUSIN / GROUPE SETIN

– Quelle est cette manie de ces marins de vouloir absolument ressembler à des terriens ?

Le 25 décembre devient la farce du Vendée Globe. Des guirlandes, des déguisements de père Noël, des sapins… Avec la généralisation des peluches à bord, ça devient complètement ridicule.

On est loin des coureurs qui coupaient le manche de leur brosse à dents pour gagner quelques grammes !

« On se demande bien quelle mouche a piqué Stéphane Le Diraison , Arnaud Boissières et Alan Roura quand ils ont décidé d’ajouter des foils à leurs bateaux ! ». | JEAN-MARIE LIOT / ALÉA

– À l’arrière de la flotte, on remarque quelques bateaux bien décrochés. Parmi eux, quelques foilers : Stéphane Le Diraison (Time for Ocean), Arnaud Boissières (La Mie Câline) et Alan Roura (La Fabrique).

On se demande bien quelle mouche les a piqués quand ils ont décidé d’ajouter des foils à leurs bateaux !

Surtout lorsqu’on observe les performances des bateaux de même génération qui ont gardé leurs dérives droites et sont aujourd’hui dans le groupe de tête, 2000 milles devant.

Je respecte, o combien !

L’objectif de finir la course plutôt que de viser une place sur le podium mais raison de plus pour faire simple…

– Enfin, de plus en plus loin derrière, on espère que Sébastien Destrémau (Merci), en proie à de nombreux problèmes techniques sérieux, se rangera à l’avis qu’un Vendée Globe ça se prépare plus rigoureusement. Même si, souvent, ça ne suffit pas…

VENDÉE GLOBE KITO DE PAVANT EN SOLITAIR