Accueil Course au large Vendée Globe
Cette fois c’est officiel : le Vendée Globe partira bien des Sables-d’Olonne le 8 novembre 2020 ! La décision était attendue pour le 15 juin, elle est finalement tombée une semaine plus tôt, hier soir lundi 8, à exactement cinq mois du départ.
Confirmée aussi la nouvelle course Vendée-Arctique-Les Sables-d’Olonne, qui devrait permettre à quatre skippers de se qualifier pour le tour du monde. Et il y aura bien un village-départ…
Départ confirmé le 8 novembre pour le tour du monde en solitaire sans escale et sans assistance, le neuvième Vendée Globe. | JEAN-MARIE LIOT / NEWREST-ART & FENÊTRES
Bruno MÉNARD. Publié le 09/06/2020 à 07h52
La SAEM Vendée, organisatrice du Vendée Globe, a annoncé la bonne nouvelle via un communiqué de presse lundi soir 8 juin, à cinq mois du départ jour pour jour : le Vendée Globe aura bien lieu et il partira bien des Sables-d’Olonne le 8 novembre 2020. Comme prévu depuis toujours !
Après les multiples doutes engendrés par la crise sanitaire du Covid-19 et les annulations des courses de préparation prévues au calendrier des bateaux de la classe Imoca – The Transat CIC et New York Vendée notamment – c’est un soulagement pour les 35 skippers candidats au tour du monde en solitaire sans escale et sans assistance. Tous ont remis leurs bateaux à l’eau après le confinement et sont passés en phase active d’entraînement et de préparation.
Première navigation avec ses foils pour Corum L’Epargne. Des foils très grands mais aussi très polyvalents comme l’explique son skipper. | MATTHIEU HACQUEBART / CORUM L’EPARGNE
La Vendée-Arctique Les Sables-d’Olonne cruciale pour quatre skippers
Ces mêmes skippers ont moins d’un mois maintenant pour se préparer à l’unique et toute nouvelle course de préparation avant le tour du monde, à savoir la Vendée-Arctique-Les Sables-d’Olonne, course confirmée elle aussi dans ce même communiqué officiel.
Ce parcours océanique de 3 600 milles évidemment en solitaire au départ et à l’arrivée des Sables propose un parcours inédit via l’Islande et les Açores. Cette course, montée dans l’urgence, passionne déjà : jamais les Imoca n’ont eu l’occasion de monter aussi Nord.
Cette course sera surtout cruciale pour quatre marins qui devront absolument la terminer pour valider leur qualification au départ du Vendée Globe : Isabelle Joschke (Macsf), Armel Tripon (L’Occitane en Provence), Clément Giraud (Monsieur et Madame) et le Japonais Kojiro Shiraishi (DGM Mori). Pour ces quatre-là, l’obsession sera de finir – surtout éviter la casse et l’abandon ! – afin de décrocher le précieux sésame leur permettant d’être au départ du Vendée Globe le 8 novembre 2020.
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La moitié des skippers a finalisé son inscription mais 34 (ou 35 ?) devraient bien être au départ
A dire vrai, il n’y a que pour ces quatre skippers-là que la situation est un peu tendue du fait de cette exigence de qualification. On peut d’ailleurs facilement imaginer qu’ils ne tireront pas outre mesure sur leurs bateaux puisque leur objectif essentiel sera la qualification qui exige simplement de terminer la course.
Car pour le reste, si seulement 18 skippers ont finalisé leur inscription, on peut se montrer optimiste pour l’autre moitié des candidats.
Certes, sept d’entre eux doivent encore s’acquitter d’un parcours de qualification complémentaire mais hors course, donc beaucoup plus facile : 2 000 milles à boucler avant le premier septembre, date repoussée de trois mois et qui est aussi celle de la fermeture des inscriptions.
Il s’agit de Louis Burton (Bureau Vallée 2), Conrad Colman (USA et NZ, Ethical Racing), Didac Costa (ESP, One Planet One Ocean), Sébastien Destremau (Merci), Sébastien Simon (Arkea-Paprec), Alex Thomson (GBR, Hugo Boss) et Nicolas Troussel (Corum L’Epargne).
Six autres se sont déjà acquittés des exigences sportives mais ont encore quelques formalités à compléter pour boucler leur inscription définitive : Ari Huusela (Stark), Eric Nigon (Vers un monde sans Sida), Thomas Ruyant (LinkedOut), Damien Seguin (Groupe Apicil) et Maxime Sorel (VandB – Mayenne).
Advens LinkedOut dans la brise. | P. BOURAS/ADVENS
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Dix-huit marins ont finalisé leur inscription
Les dix-huit marins qui n’ont plus aucun souci à se faire de ce point de vue car ils ont bouclé l’intégralité du processus d’inscription et de qualification sont :
Fabrice Amedeo (Newrest-Arts & Fenêtres), Romain Attanasio (Pure – Best Western), Alexia Barrier (4myPlanet), Yannick Bestaven (Maître CoQ IV), Jérémie Beyou (Charal), Arnaud Boissières (La Mie Câline-Artisans Artipôle), Manuel Cousin (Groupe Sétin), Clarisse Crémer (Banque Populaire X), Charlie Dalin (Apivia), Samantha Davies (GBR, Initiatives-Cœur), Benjamin Dutreux (Water Family-Oceania Hôtels), Kevin Escoffier (PRB), Boris Herrmann (ALL, Seaexplorer – Yacht Club de Monaco), Jean le Cam (Yes we Cam !), Stéphane le Diraison (Time for Oceans), Miranda Merron (GBR, Campagne de France), Giancarlo Pedote (ITA, Prysmian Group), Alan Roura (SUI, La Fabrique)
Au total, 34 (ou 35 ?) marins seront au départ du Vendée Globe, dont six femmes et douze étrangers. Une édition record de ce point de vue. Et si aucun ancien vainqueur n’est en lice, la moitié des marins a déjà vécu au moins une fois l’expérience d’un tour du monde en solitaire. Enfin, 19 monocoques à foils seront au départ, évidemment avec des ambitions sportives plus élevées que les bateaux plus anciens à dérives droites.
Tripon et son équipe n’ont pas hésité à tirer sur le nouveau bateau dans sa configuration définitive, à deux foils. | PIERRE BOURAS
Il y aura bien un village-départ
Côté public, il y aura bien un village-départ aux Sables-d’Olonne. La remontée du chenal et toute la ferveur populaire du village, ingrédients essentiels du succès du Vendée Globe, étaient une des grandes questions des organisateurs. Sur ce dossier aussi, la SAEM Vendée se veut rassurante.
Pour résumer, s’il faut s’adapter encore en octobre/novembre ils le feront, mais il y aura bien, comme de coutume, une date d’arrivée des bateaux aux Sables-d’Olonne (le 16 octobre) et un village-départ qui sera ouvert au public le samedi 17 octobre, soit trois semaines avant le top départ autour du monde. A toutes fins utiles, l’organisation précise que « l’accueil du public sera adapté aux contraintes sanitaires applicables aux organisateurs d’événements sportifs en fonction des préconisations des autorités compétentes. »
Autrement dit soit toutes les contraintes liées à la crise sanitaire sont levées à cette époque et on a un village « normal », soit… on a encore le temps de s’adapter et de proposer un « village à géométrie variable ».
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Les enjeux sportifs, mais aussi économiques et politiques, sont importants
Jusqu’ici, l’organisation a eu raison de jouer la montre pendant la crise, ignorant les mauvais augures qui préconisaient un report de l’épreuve. Les enjeux sportifs, mais aussi économiques et politiques du Vendée Globe sont très importants et à l’heure du déconfinement, c’est un signal positif fort que veut donner la SAEM Vendée.
Son président Yves Auvinet ne manque pas de le rappeler : « Nous nous étions engagés à apporter des certitudes à la flotte du Vendée Globe, aux partenaires et aux institutions avant le 15 juin, c’est chose faite. Nous sommes fiers d’avoir su maintenir l’épreuve sportive et le départ de la neuvième édition le 8 novembre prochain.
La course aura lieu, elle sera sans doute une des plus haletantes de l’histoire des tours du monde en solitaire. Nos équipes travaillent sur un village permettant d’accueillir le public dans les meilleures conditions. »