Ils seront 40 skippers au départ de la dixième édition du Vendée Globe, le 10 novembre, aux Sables-d’Olonne.
Parmi eux, cinq « Fantastiques ». Ils sont les favoris de la rédaction de Ouest-France pour la victoire finale.
Découvrez les noms et les visages de ces cinq grands favoris du Vendée Globe 2024.
Yoann Richomme (au centre) et Charlie Dalin (au second plan) font partie des cinq grands favoris de Ouest-France pour le Vendée Globe 2024. | PHOTO : DAVID ADEMAS / OUEST-FRANCE
Ouest-France La rédaction des sports d’Ouest-France.. Publié le 08/11/2024 à 06h38
Le Vendée Globe 2024 s’élancera le dimanche 10 novembre (13 h 02) des Sables-d’Olonne.
Qui sont les cinq grands favoris ? Voilà ceux de la rédaction de Ouest-France.
Vendée Globe 2024. Thomas Ruyant, Charlie Dalin, Yoann Richomme… Qui sont nos favoris de la course ?
Thomas Ruyant (Vulnérable 2)
Il possède l’expérience, puisqu’il a déjà participé aux deux dernières éditions (abandon en 2016-2017, 6e en 2020-2021), sait se faire mal sur la durée et gagner. Vulnérable 2, plan Finot-Conq/Koch sorti de l’eau en mars 2023, s’est déjà imposé en transat (Jacques Vabre 2023), est désormais fiabilisé et fait partie des tous meilleurs foilers de la flotte (5e de la New York – Vendée 2024).
Le Dunkerquois de 43 ans, vainqueur de six transats sur quatre supports différents, doit cependant encore prouver qu’il peut briller sur un parcours aussi imposant qu’un tour du monde.
Lors de la dernière édition, il l’avait fait sur la première partie de course, en contenant Alex Thomson et Charlie Dalin, avant une avarie de foil qui avait douché ses espoirs de victoire.
2024 marquera-t-elle sa revanche ?
Thomas Ruyant (Vulnérable 2) semble taillé pour remporter le Vendée Globe. | DAVID ADEMAS / OUEST-France
Points forts : excellent marin, tenace, une monture performante
Points faibles : moins « Figariste » que ses adversaires directes.
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Charlie Dalin (Macif)
Passer la ligne d’arrivée du Vendée Globe en première position, Charlie Dalin (Macif) sait le faire.
Le Havrais de 40 ans, désormais installé à Concarneau, l’avait prouvé lors de la dernière édition mais n’avait pas été sacré (Yannick Bestaven lui était finalement passé devant grâce à sa compensation de temps).
Depuis, le Normand a tout fait pour que l’histoire ne se répète pas.
Il a poussé sa préparation au maximum dans tous les domaines et semble aujourd’hui au sommet de son art.
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Il a terminé placé sur toutes les courses auxquelles il a participé depuis 2021, et a remporté la New York – Vendée 2024, dernière course transatlantique d’avant Vendée Globe, en surdominant la course.
Depuis sa sortie de chantier en 2023, son Imoca Macif impressionne grandement et est sûrement le meilleur bateau de la flotte sur le papier.
Pour celui qui a très souvent dû se contenter de deuxièmes places par le passé (Mini Transat 2009, Vendée Globe 2020, Solitaire du Figaro 2015 et 2016, Route du Rhum 2022…).
Charlie Dalin (Macif) semble au sommet de son art. | GUILLAUME SALIGOT / OUEST-FRANCE
Points forts : bateau ultra-performant, skipper au sommet de son art.
Point faible : difficulté à s’imposer sur les très grands rendez-vous en solitaire.
Yoann Richomme (Paprec Arkéa)
Souvent, quand Yoann Richomme (Paprec Arkéa) touche quelque chose, il le transforme en or.
Un exemple : avec un Class40 mis à l’eau seulement quatre mois avant le départ de La Route du Rhum 2022, il avait dominé la course et remporté pour la deuxième fois l’épreuve, haut la main.
Excellent régatier, capable de prendre des risques quand il sent le bon coup, le natif de Fréjus, installé à Lorient, est également un expert de l’analyse météo comme il l’avait montré, à terre, lors du dernier Vendée Globe.
Double vainqueur de La Solitaire du Figaro (2016 et 2019), il a rapidement prouvé qu’il pouvait également briller en Imoca, en remportant Retour à La Base 2023 et The Transat CIC 2024.
Preuve, aussi, que son bateau est très performant sur l’eau.
Seul point d’interrogation au départ du tour du monde : le Lorientais de 41 ans participera à son premier Vendée Globe et n’a jamais navigué dans les mers du Sud.
Alors peut-il nous épater encore plus ?
Yoann Richomme (Paprec Arkéa) vivra son premier Vendée Globe et pourrait bien à nouveau épater tout le monde. | PHOTO : THOMAS BRÉGARDIS / OUEST-FRANCE
Points forts : bateau performant, expertise météo.
Point faible : manque d’expérience dans les mers du Sud.
Jérémie Beyou (Charal)
Jérémie Beyou (Charal) a un palmarès long comme le bras, une expérience immense, le sens marin des plus grands et une dalle monstre au départ de ce Vendée Globe 2024.
Meurtri par sa rencontre avec un Ofni au quatrième jour de la dernière édition, un nouvel épisode de malchance après ses abandons en 2008 et 2012, le Trégorois a tout pour s’imposer sur la course de ses rêves mais ne l’a toujours pas fait, malgré son podium en 2016 (3e).
Jérémie Beyou (Charal) va-t-il faire parler son énorme expérience sur ce Vendée Globe ? | PHOTO : GUILLAUME SALIGOT / OUEST-FRANCE
Ce qui est sûr, c’est que le corecordman de victoires sur la Solitaire du Figaro (3) n’est pas condamné à toujours subir le sort et qu’il dispose encore une fois d’un bateau ultra-performant, typé pour remporter le tour du monde.
S’il n’a pour l’instant gagné aucune grande course à bord de Charal, plan Manuard mis à l’eau en 2022, le Finistérien de 48 ans a toujours terminé placé et n’a cette fois pas la pancarte de grand favori, ce qui pourrait le libérer d’un poids. Alors son tour peut-il enfin arriver ?
Points forts : grosse expérience, sens marin hors norme.
Point faible : se met beaucoup la pression.
Boris Herrmann (Malizia-Seaexplorer)
Boris Herrmann (Malizia-Seaexplorer) n’est pas du genre à se montrer.
La preuve : personne, ou presque, ne l’a vu depuis l’ouverture du village du Vendée Globe 2024.
De quoi susciter des questionnements (on parle d’une blessure au dos…).
L’Allemand de 43 ans aime de toute façon avancer masqué et cultiver le secret.
Sur la ligne de départ, impossible de ne pas le citer parmi les grands favoris s’il est à 100 %.
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Lors de la dernière édition, il a joué la gagne jusqu’à sa collision avec un chalutier à 90 milles de la ligne d’arrivée (il avait finalement terminé 5e sous gréement de fortune).
Depuis, son Imoca Malizia-Seaexplorer, plan VPLP mis à l’eau en 2022, qui dispose d’une nouvelle paire de foils, a montré sa puissance, notamment dans les mers du Sud, lors de The Ocean Race, terminé à la deuxième place.
Également deuxième des deux dernières transatlantiques (The Transat CIC et New York – Vendée), le Hambourgeois peut-il devenir le premier étranger à remporter le Vendée Globe ?
Boris Herrmann (Malizia – Seaexplorer) est invisible depuis l’ouverture du village départ du Vendée Globe 2024. | PHOTO : GUILLAUME SALIGOT / OUEST-FRANCE
Point fort : bateau typé pour les mers du Sud.
Point faible : bateau plus lourd que les autres.
Les favoris du Vendée Globe 2024
Nos favoris et outsiders pour le Vendée Globe 2024. | INFOGRAPHIE : OLIVIER BERNARD / PHOTOS : GUILLAUME SALIGOT, THOMAS BREGARDIS, DAVID ADEMAS / OUEST-France
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