38 skippers, sur les 40 qui seront au départ du Vendée Globe, se sont exprimés ce jeudi 19 septembre 2024 à un mois de l’ouverture du village. De l’expérimenté Jean Le Cam à la benjamine Violette Dorange, morceaux choisis.
Ouest-FranceMarylise KERJOUAN. Publié le 19/09/2024 à 22h07
Comment les skippers qui prendront le départ du Vendée Globe voient-ils le mythique tour du monde à la voile ?
À un mois de l’ouverture du village, Ouest-France en a interrogé six d’entre eux. Voici leurs paroles.
Jean Le Cam. | THOMAS BREGARDIS, OUEST-FRANCE
L’expérimenté : Jean Le Cam
C’est sans aucun doute le skipper le plus connu du grand public, souvent le plus aimé. Jean Le Cam est de retour pour son sixième Vendée Globe et il le reconnaît, « on ne ferait pas un Vendée Globe si le partage n’était pas une des premières choses.
Donc forcément on court pour les autres, pour les gens qui nous suivent.
Ça fait vibrer un certain nombre de personnes et c’est pourquoi on est là. »
Violette Dorange. | THOMAS BREGARDIS, OUEST-FRANCE
La benjamine : Violette Dorange
Violette Dorange est née en 2001. À 23 ans, elle est la benjamine de ce Vendée Globe. « C’est un projet monté depuis quatre ans mais c’est un rêve depuis que je suis toute petite. Et ça va devenir réalité dans 52 jours », s’est-elle réjouie. Pour la petite histoire, elle naviguera sur Hubert, l’ancien bateau de Jean Le Cam, le skipper le plus expérimenté de cette dixième édition. Un joli clin d’œil.
Jingkung Xu. | THOMAS BREGARDIS, OUEST-FRANCE
L’ambassadeur : Jingkun Xu
Pour la première fois, un skipper chinois sera au départ du Vendée Globe.
C’est en lisant un magazine que Jingkun Xu a découvert le tour du monde en solitaire.
Après avoir perdu sa main gauche à 12 ans après un accident, il explique que « la voile m’a appris le courage et la force, la capacité d’explorer le monde.
Je veux, avec ce Vendée Globe, encourager d’autres jeunes Chinois à travailler dur et à croire en leurs rêves. »
Arnaud Boissières. | THOMAS BREGARDIS, OUEST-FRANCE
Le copain : Arnaud Boissières
Le skipper, Sablais d’adoption, va s’élancer pour son 5e Vendée Globe avec pour objectif de faire le tour du monde en moins de 85 jours, clin d’œil à la Vendée, « et surtout se faire plaisir, avoir beaucoup de bonheur à naviguer sur ce bateau fantastique.
J’ai hâte d’être au départ avec la bande de marins qu’il y a là, je pense qu’on va bien rigoler. »
Il a aussi tenu à souligner « la solidarité » des skippers entre eux, « une famille ».
Éric Bellion. | DAVID ADEMAS, OUEST-FRANCE
Le revenant : Éric Bellion
Après sa neuvième place en 2017, Éric Bellion l’avait annoncé : il ne repartirait pas.
« Je l’avais dit, j’avais même fait une vidéo où je disais : Éric, si un jour tu veux revenir sur le Vendée Globe, n’y va pas. Et me revoilà…
Car quand on aime vivre des émotions en mer, il n’y a rien de mieux que le Vendée Globe. »
À l’époque, le skipper expliquait avoir « vécu en trois mois ce qu’on vit en dix ou quinze ans à terre ».
Antoine Cornic. | DAVID ADEMAS, OUEST-FRANCE
Le persévérant : Antoine Cornic
À l’origine, Antoine Cornic visait le Vendée Globe 2004.
Mais faute de partenaire, le skipper avait dû jeter l’éponge.
Depuis, il a ouvert un restaurant à l’île de Ré avant d’être rattrapé par le Vendée Globe.
« J’aurais mis vingt ans à être devant vous, c’est un peu long quand même…
J’ai bossé pour ça, ça fait cinq ans qu’on est sur le projet et c’est l’accomplissement de ma vie de sportif en tant que marin. »