femme sport Le Quotidien du MédecinFabienne Rigal | 06.11.2017 Crédit Photo : PHANIE Zoom

Études cohortes Activité physique Études épidémiologiques Chez la femme Chez la personne âgée

Une étude menée chez près de 17 000 femmes de 72 ans en moyenne a montré, grâce à des mesures directes, que l’activité physique (AP) modérée à forte réduisait la mortalité à court terme. Les résultats sont parus dans le journal de l’American Heart Association, « Circulation ».

De précédentes études avaient montré que le taux de mortalité des personnes les plus actives physiquement était 20 à 30 % plus bas que celui des plus sédentaires, mais elles étaient déclaratives. Celle-ci, menée entre 2011 et 2015, est parmi les premières à évaluer l’activité physique directement (avec un accéléromètre triaxial, qui mesure les mouvements sur trois plans différents dans l’espace).

Les auteurs ont analysé les données provenant de 16 741 femmes qui, sur une semaine, avaient porté l’accéléromètre pendant au moins quatre jours, 10 heures par jour. Sur les deux ans et demi de suivi, 207 femmes sont mortes.

Une activité forte associée à 60 à 70 % de mortalité toute cause en moins

Les auteurs ont constaté que l’AP intense (telle que la marche rapide) était associée à une baisse de la mortalité de 60 à 70 % (quand étaient comparés les quartiles les plus extrêmes) – par rapport aux femmes moins actives. Cette relation n’est pas nouvelle mais la réduction du risque est plus importante que lors des études déclaratives. Cette association persistait quand étaient exclues les femmes souffrant de maladies cardiovasculaires ou d’un cancer. En revanche, l’AP légère (travaux domestiques, marche normale) et les comportements plus sédentaires n’étaient pas associés à une modification de la mortalité.

Les auteurs signalent que l’appareil devait être ôté pendant la nuit, ainsi que dans l’eau (les activités aquatiques ne pouvaient donc être prises en compte), et que les femmes, appartenant à la cohorte Women’s Health Study, étaient globalement en bonne santé. Les résultats ont été ajustés pour l’âge et de possibles facteurs confondants, mais aussi pour certains cofacteurs (une association positive existant entre AP intense et AP légère, et une association négative existant entre AP intense et sédentarité).

Source : Lequotidiendumedecin.fr