Revue de presse Mediscoop du 22-03-2024
Par Mme Aude Rambaud (Saint-Germain-en-Laye) [Déclaration de liens d’intérêts] – Date de publication : 22 mars 2024
Bientôt un test sanguin pour le dépistage du cancer colorectal ?
Une étude parue dans le NEJM indique que l’un d’eux a présenté une sensibilité de 83% pour le dépistage de ce cancer avec une spécificité de près de 90% pour les stades I, II et III.
Ce test basé sur la détection d’ADN tumoral circulant a été testé auprès d’individus chez qui le dépistage est recommandé.
Le cancer colorectal est le troisième cancer le plus fréquent chez les adultes.
Une détection précoce pourrait prévenir plus de 90% des décès liés à ce cancer mais une proportion importante de personnes éligibles au dépistage ne sont pas dépistées.
Un test sanguin aurait le potentiel de faciliter le dépistage et d’augmenter l’adhésion à celui-ci.
Une équipe américaine a évalué les performances d’un test sanguin basé sur la détection d’ADN tumoraux circulants.
Les principaux critères étaient la sensibilité et la spécificité du test par rapport à une coloscopie de dépistage.
Le critère secondaire était la détection des lésions précancéreuses.
La cohorte de validation a inclus 7 861 personnes âgées de 45 à 84 ans.
Au total, 83,1% des participants atteints d’un cancer colorectal détecté par coloscopie ont eu un test sanguin positif, soit une sensibilité du test pour ce dépistage de 83,1% (72.2 – 90.3).
La sensibilité pour le cancer colorectal de stade I, II ou III était de 87,5% (75,3 – 94,1) et la sensibilité pour les lésions précancéreuses de 13,2% (11,3 à 15,3).
Au total, 89,6% des participants sans cancer colorectal ni lésions précancéreuses identifiés lors de la coloscopie, avaient un test sanguin négatif.
Des résultats encourageants puisque la sensibilité du test apparaît similaire à celle des tests basés sur les selles. Elle est toutefois inférieure à celle obtenue avec la coloscopie.
Référence : Daniel C. Chung et al – A Cell-free DNA Blood-Based Test for Colorectal Cancer Screening – N Engl J Med 2024; 390:973-983