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Description générée automatiquement Publié le 07/11/2023

Lausanne, le mardi 7 novembre 2023 – Un patient atteint de la maladie de Parkinson a réussi à retrouver une marche presque normale grâce à une neuroprothèse implantable.

Une technologie que ses fondateurs espèrent généraliser en cinq ans.

C’est un petit pas pour Marc, mais peut être un bond de géant pour les sujets atteints de maladie de Parkinson.

Depuis deux ans, Marc, un patient français de 62 ans atteint de la maladie de Parkinson depuis l’âge de 36 ans, marche presque normalement (il chute encore une à deux fois par semaine).

Pourtant, Marc a longtemps souffert d’une démarche déséquilibrée, de chutes fréquentes (jusqu’à cinq par jour) et de « freezing », un symptôme bien connu de la maladie de Parkinson consistant en une incapacité à démarrer la marche.

Un « petit bonheur » pour le patient

Cette renaissance, Marc la doit à une neuroprothèse expérimentale implantée au niveau de sa moelle épinière.

Son cas a fait l’objet d’une publication dans la revue Nature ce lundi.

Marc est le tout premier patient à bénéficier d’une telle technologie, développé en partenariat par les équipes d’Erwan Bézard, neuroscientifique à l’université de Bordeaux, de Grégoire Courtine, chercheur à l’École polytechnique fédérale de Lausanne et de la Pr Jocelyne Bloch, neurochirurgienne au CHU de Lausanne.

L’implant s’inspire d’une précédente technologie développée par les deux chercheurs suisses qui a permis à des patients atteints d’une lésion médullaire de retrouver la marche.

Pour lire la suite🡺 JIM.fr – Un patient parkinsonien retrouve une marche quasi normale grâce à un implant médullaire

Ou m’écrire à 🡺 gacougnolle@gmail.com

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Revue de presse Mediscoop du 07-11-2023

Maladie de Parkinson : une neuroprothèse restaure une marche fluide

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Par Mme Céline Lefebvre (Paris) [Déclaration de liens d’intérêts]

– Date de publication : 7 novembre 2023

Maladie de Parkinson : une neuroprothèse restaure une marche fluide (mediscoop.net)

Une avancée significative dans le traitement de la maladie de Parkinson a été réalisée grâce à une neuroprothèse.

Développée en collaboration franco-suisse, elle cible la zone de la moelle épinière responsable de l’activation des muscles des jambes pendant la marche, afin de corriger les chutes et le freezing.

Des chercheurs français, en particulier Erwan Bézard, directeur de recherche à l’Inserm à l’Institut des maladies neurodégénératives (université de Bordeaux/CNRS), ont développé avec des neurochirurgiens suisses une neuroprothèse.

Celle-ci cible la zone de la moelle épinière responsable de la marche, corrigeant les troubles apparaissant chez les patients atteints de la maladie de Parkinson.
Cette avancée, décrite dans une étude publiée dans Nature Medicine, a permis à un premier patient âgé de 62 ans, et vivant avec la maladie depuis trois décennies, de marcher avec fluidité et confiance, éliminant les chutes et le phénomène de freezing (quand les pieds restent collés au sol pendant la marche).
Contrairement aux traitements conventionnels qui ciblent les régions cérébrales directement touchées par la perte des neurones producteurs de dopamine, cette neuroprothèse agit sur une zone de la moelle épinière qui n’est a priori pas directement affectée par la maladie de Parkinson.

Néanmoins, cette dernière est sous le contrôle volontaire du cortex moteur, dont l’activité est modifiée par la perte des neurones dopaminergiques.

Ayant appris de précédents échecs, les chercheurs ont cette fois-ci conçu avec succès une stimulation qui se superpose au fonctionnement naturel des neurones de la moelle en stimulant, avec une coordination spatiotemporelle, les différents groupes musculaires responsables de la marche.
Le dispositif, composé d’électrodes et d’un générateur d’impulsions électriques, s’adapte en temps réel aux mouvements du patient, rétablissant une marche presque normale après une rééducation de quelques semaines.

Les chercheurs prévoient de développer une version commerciale de la neuroprothèse pour une utilisation plus étendue et d’initier, dès 2024, des essais cliniques sur un plus grand nombre de patients.

Référence : E Bézard et al. A spinal cord neuroprosthesis for locomotor deficits due to Parkinson’s disease. Nature Medicine, Novembre 2023.

► Retrouvez l’abstract en ligne