Revue de presse Mediscoop du 05-02-2024

Un nouveau consensus pour les syndromes d'apnées et d'hypopnées centrales du sommeil Une image contenant Police, texte, Graphique, logo

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Par Mme Céline Lefebvre (Paris) [Déclaration de liens d’intérêts]

– Date de publication : 5 février 2024

Un nouveau consensus pour les syndromes d’apnées et d’hypopnées centrales du sommeil (mediscoop.net)

Le consensus 2024 sur les syndromes d’apnées et d’hypopnées centrales du sommeil (SAHCS) chez l’adulte doit bientôt paraître.

Les points clés parmi 51 recommandations.
Ce nouveau consensus français est émis par la Société de pneumologie de langue française, le Groupe sommeil de la SPLF, la Société française de cardiologie, la Société Française de Recherche et Médecine du Sommeil et la Société de physiologie.
Le SAHCS est défini à la fois par un Indice d’Apnées-Hypopnées (IAH) central excédant 5 par heure de sommeil ou d’enregistrement, une proportion totale d’apnées et d’hypopnées centrales qui doit représenter plus de 50% du nombre total et la présence d’une plainte clinique (symptomatologie nocturne ou diurne).
L’hypopnée se caractérise par une diminution du signal de débit aérien naso-buccal >30%, maintenue pendant au moins 10 secondes, associé à une désaturation >3% ou un micro-éveil.

La respiration Cheyne-Stokes se caractérise par un IAH central >5 par heure, une durée de cycle >40 secondes, et une période de respiration périodique >2 heures.

Pour diagnostiquer le SAHCS, une polygraphie avec un aspect caractéristique est suffisante.

Cependant, si l’aspect polygraphique n’est pas distinctif, si la polygraphie présente une proportion significative d’hypopnées centrales, ou en cas de trouble du sommeil associé, une polysomnographie est recommandée.
En cas de SAHCS, une recherche systématique des étiologies cardiovasculaires (FA, IC), neurologiques, ou iatrogènes est nécessaire.

Le traitement est nécessaire chez le patient symptomatique avec SAHCS et IAH >15/h.
Pour toutes les étiologies, y compris les SAHCS idiopathiques et médicamenteux, la mise en place d’une ventilation auto-asservie (VAA) est recommandée en première intention.

Cependant, si la FEGV est inférieure à 45%, une contre-indication persiste.

Dans le cas d’une hypercapnie, la ventilation à double niveau de pression (VNDP) est préconisée (d’où la nécessité d’une gazométrie).

Référence : 28e Congrès de pneumologie de langue française à Lille, session A05 26/01/24
Les différentes facettes du Syndrome d’Apnées Centrales du Sommeil (SACS)