Charlène Catalifaud   –   | 12.04.2019

fivLe Quotidien du Médecin

Crédit Photo : PHANIE Zoom

Un bébé conçu avec l’ADN de trois personnes est né en Grèce le 9 avril, selon une technique controversée utilisée pour la première fois pour pallier une infertilité.

Le noyau de la mère a été transféré dans l’ovule énucléé d’une donneuse (l’ADN mitochondrial de la donneuse étant conservé). Un embryon a ensuite été obtenu par fécondation in vitro (FIV) avec le sperme du père.

Cette technique avait déjà donné naissance à un bébé en 2016 au Mexique pour éviter la transmission d’une maladie héréditaire maternelle, la mère étant porteuse saine du syndrome de Leigh lié à l’ADN mitochondrial. Cette fois, le couple grec a eu recours à cette technique à la suite de plusieurs échecs de FIV.

« En tant que scientifiques grecs, nous sommes très fiers d’annoncer une innovation internationale dans la procréation assistée, a indiqué l’embryologiste grec Panagiotis Psathas. Il est désormais possible pour des femmes ayant subi de multiples échecs de FIV ou souffrant de rares maladies génétiques mitochondriales d’avoir un enfant. »

Le recours à cette méthode pour traiter l’infertilité soulève toutefois des questions éthiques. Tim Child, professeur et directeur médical à l’université d’Oxford, s’est dit « préoccupé » : « Les risques de la technique ne sont pas entièrement connus, bien que considérés comme acceptables s’ils sont utilisés pour traiter la maladie mitochondriale, mais pas dans cette situation. »

Avec AFP

Source : Lequotidiendumedecin.fr