Revue de presse Mediscoop du 21-02-2023

Un adulte sur deux en surpoids ou obèse en France

Par Mme Céline Lefebvre (Paris) [Déclaration de liens d’intérêts]

– Date de publication : 21 février 2023

Un adulte sur deux en surpoids ou obèse en France (mediscoop.net)

D’après les chiffres de l’enquête ObÉpi 2020 dévoilés ce lundi 20 février 2023, 47,3% des adultes en France sont soit en surpoids, soit obèses.

Mais attention, alors que le surpoids stagne à 30% depuis 1997, l’obésité ne cesse de progresser.
Les résultats de l’édition 2020 de l’enquête ObÉpi, conduite à l’initiative de la Ligue contre l’obésité et coordonnée par des chercheurs de l’Inserm et du CHU de Montpellier, sont inquiétants : la prévalence du surpoids fluctue toujours autour de 30% alors que la prévalence de l’obésité ne cesse d’augmenter à un rythme rapide, avec un doublement depuis 1997.

Elle est ainsi passée de 8,5% en 1997 à 15% en 2012 et 17% en 2020.
La prévalence de l’obésité morbide a été multipliée par près de sept sur la période.

Ce sont les jeunes qui accusent la plus forte progression de l’obésité : si l’excès de poids touchait 57,3% des 65 ans et plus contre 23,2% des 18-24 ans, c’est dans les tranches d’âge les plus jeunes que l’augmentation était la plus forte.

Depuis 1997, l’obésité chez les 18-24 ans a été multipliée par plus de 4, et par près de 3 chez les 25-34 ans.
Des différences entre les sexes persistent. En 2020, les hommes étaient plus souvent en surpoids que les femmes (36,9% contre 23,9%) mais on trouve 17,4% d’obèses chez les femmes et 16,7% chez les hommes.
Sans surprise, la prévalence de l’obésité en 2020 dépassait 20% dans le Nord et le Nord-Est de la France.

Elle était la plus basse (moins de 14,5%) en Île-de-France et dans les Pays de la Loire.
Le surpoids et l’obésité continuent à être plus fréquents dans les catégories sociales défavorisées (51,1% chez les ouvriers, 45,3% chez les employés, 43% chez les professions intermédiaires, 35% chez les cadres).
Si les chiffres de l’obésité étaient proches pour les ouvriers (18%) et les employés (17,8%), ils étaient bien moindres chez les cadres (9,9%).

Cependant, aucune catégorie professionnelle n’est épargnée par la tendance à la hausse.
Référence : Prevalence of Overweight and Obesity in France: The 2020 Obepi-Roche Study by the “Ligue Contre l’Obésité”
Voir l’enquête

================================================================================

SANTÉ PUBLIQUE

Obésité : les jeunes de plus en plus touchés

Par F. Na. le 21-02-2023  –  Obésité : les jeunes de plus en plus touchés | egora.fr

egora.fr

Près de la moitié des Français sont en surpoids par rapport aux recommandations médicales, et 17% sont obèses, indique l’Inserm dans une récente étude. Les 18-24 ans sont de plus en plus touchés.

De plus en plus de Français, et notamment de jeunes Français, sont touchés par l’obésité, relève l’Inserm dans une étude dévoilée lundi.

Près de la moitié des Français ont un poids qui dépasse les recommandations médicales, et 17% de la population souffre d’obésité.

Les chercheurs relèvent que la hausse de l’obésité touche particulièrement les 18-24 ans.

La part d’obèses dans cette catégorie de la population a été multipliée par quatre en 20 ans.

Obésité : François Braun lance une mission pour mieux prévenir et prendre en charge cette maladie chronique

Autre conclusion notable, l’obésité est plus ou moins fréquente selon les régions:  elle touche plus de 20% des personnes interrogées dans les Hauts-de-France, en région parisienne, ou le Grand Est.

Cette répartition géographique correspond notamment à des réalités socio-économiques, les régions les plus pauvres tendant à être plus affectées.

« Les gens ne sont pas addicts à la mauvaise bouffe mais ils sont incités à en acheter parce que c’est moins cher », a résumé Annick Fontbonne, épidémiologiste à l’Inserm.

« Les aliments de bonne qualité, les aliments que l’on dit sains sont généralement plus chers ».

[Avec AFP]

Le variant du gène du récepteur 2C de la sérotonine est impliqué dans l’obésité

Les antécédents d’obésité déclenchent des modifications épigénétiques persistantes de l’immunité innée et exacerbent la neuro-inflammation

L’obésité vue avec les syndromes de Bardet-Biedl ou d’Alström serait sensible au setmélanotide, un agoniste du récepteur MC4R

La prévalence de l’obésité chez les Américains d’origine asiatique varie en fonction du pays d’origine