Actualités – publiée le 10/02/2020 par Équipe de rédaction Santélog

Eating and Weight Disorders

La dépendance à l’exercice est 4 fois plus élevée chez les participants souffrant de TCA

La pratique de l’exercice fait partie des principes de base d’un mode de vie sain et les directives recommandent 150 mn d’activité physique modérée par semaine. Cependant la dépendance à l’exercice existe aussi.

Cette étude d’une équipe de l’Université Anglia Ruskin (ARU) est la première à révéler une drôle d’association : la dépendance à l’exercice est presque 4 fois plus fréquente chez les personnes souffrant d’un trouble de l’alimentation (TCA). Ainsi, la limite est fragile, entre facteur de bonne santé et facteur prédictif de problèmes de santé.

L’implication principale de l’étude est que les professionnels de santé devraient être alertés en cas de pratique trop intense de l’exercice comme de TCA et interroger le patient sur son régime, ses habitudes alimentaires et sa pratique de l’exercice.

Tout comme la prise alimentaire, la pratique de l’exercice doit rester mesurée

Cette méta-analyse est la première en effet à mesurer les taux de dépendance à l’exercice dans des groupes de personnes avec et sans trouble de l’alimentation, et cela à partir des données de 2.140 participants à 9 études différentes, menées au Royaume-Uni, aux États-Unis, en Australie et en Italie.

L’analyse conclut précisément que les personnes présentant les signes cliniques d’un trouble de l’alimentation sont beaucoup plus susceptibles de souffrir de dépendance à l’exercice.

La dépendance à l’exercice est associée à de multiples effets indésirables et peut coexister avec un TCA ou pas. Ici sur l’ensemble de l’échantillon,

  • 1.732 étaient exempts de TCA,
  • 408 ont indiqué des TCA,
  • Si la prévalence de la dépendance à l’exercice diffère selon les études et le mode d’évaluation, sur l’ensemble de l’échantillon, cette dépendance à l’exercice est près de 4 fois plus élevée chez les participants souffrant de TCA.

Qu’est-ce que la dépendance à l’exercice ? L’étude pose la question d’un système « de mesure » précis de la dépendance à l’exercice, au-delà du déclaratif. « On sait que les personnes souffrant de troubles de l’alimentation sont plus susceptibles de présenter une personnalité addictive et des comportements obsessionnels compulsifs.

Nous sommes également conscients que le fait d’avoir une relation malsaine avec la nourriture signifie souvent une augmentation de l’exercice, mais c’est la première fois que cette association est évaluée ».

Explications possibles de l’association : les auteurs suggèrent qu’il est fréquent de souhaiter améliorer son mode de vie en mangeant plus sainement et en faisant plus d’exercice. Cependant, il est important de modérer ce comportement, en particulier sur le plan alimentaire. Des carences peuvent entraîner des troubles de l’alimentation. Des troubles de l’alimentation, une relation malsaine avec l’exercice, avec des problèmes de santé mentale et des blessures.

Les professionnels de la santé qui reçoivent des patients souffrant de troubles de l’alimentation devraient considérer la surveillance des niveaux d’exercice comme une priorité, et vice et versa.

L’exercice excessif est source de nombreux effets sévères, comme des fractures, des taux accrus de maladies cardiovasculaires et une augmentation du risque de décès.

Source: Eating and Weight Disorders 01 January 2020 A comparative meta-analysis of the prevalence of exercise addiction in adults with and without indicated eating disorders

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