Accueil Course au large Trophée Jules Verne
Franck Cammas, Charles Caudrelier et leurs équipiers maintiennent des vitesses élevées et augmentent leur avance sur le temps de référence de Francis Joyon (IDEC Sport). Au pointage de 9h ce mercredi matin, le Maxi Edmond de Rothschild filait vers le cap de Bonne-Espérance et l’entrée de l’océan Indien, 951 milles devant son adversaire virtuel. Il est possible que le meilleur chrono sur le tronçon Ouessant/Bonne-Espérance (détenu par Loïck Peyron depuis 2011) soit battu.
Les six marins du Maxi Edmond de Rothschild (ici Morgan Lagravière) maintiennent des vitesses moyennes impressionnantes. | YANN RIOU / POLARYSE / GITANA S.A.
Voiles et Voiliers. Modifié le 20/01/2021 à 13h23
Sur le tronçon entre Rio et Bonne Espérance, les conditions étaient bien sûr propices à un record des 24 heures mais il ne faut pas se tromper d’objectif
Depuis plus de 48 heures, et sa connexion millimétrée avec le train de dépressions australes, le Maxi Edmond de Rothschild a pu allonger la foulée et démontrer une partie de sa cylindrée. Des vitesses certes grisantes mais qui n’ont rien enlevé au pragmatisme et à la lucidité des deux skippers, tandis que plus de 16 000 milles restent encore à parcourir : « Nous n’en sommes qu’au début de ce tour du monde. Sur le tronçon entre Rio et Bonne Espérance, les conditions étaient bien sûr propices à un record des 24 heures mais il ne faut pas se tromper d’objectif. Les navigations à hautes vitesses sollicitent déjà bien le matériel et les systèmes mais celles à très hautes vitesses sont un risque supplémentaire qu’il n’est pas utile de prendre à ce stade de notre Trophée Jules Verne », rappelait Franck Cammas.
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Hier, dans les derniers messages du soir entre le bord et leur routeur Marcel van Triest, l’heure était aux configurations de voiles pour la nuit et à la mise à jour des prévisions météo : « Dans la nuit et les heures suivantes, le vent pourrait forcir pas mal avec notamment de possibles rafales au-delà des 40-45 nœuds. Il faut garder cela en tête pour rester dans une configuration prudente en termes de voile d’avant. »
Dès demain dans l’océan Indien
Avec un passage du cap des Aiguilles prévu pour la journée de demain, jeudi 21 janvier, l’équipage du Maxi Edmond de Rothschild impose son rythme et prouve qu’il est parfaitement dans le bon tempo. En effet, selon l’heure exacte de franchissement de la pointe sud-africaine, les six marins pourraient bien s’offrir leur premier chrono de leur record autour du monde. Pour le moment, le meilleur temps sur le tronçon Ouessant/Bonne-Espérance est détenu par l’équipage de Loïck Peyron (Banque Populaire V) en 11 jours 21 heures et 48 minutes. D’ici là, une nouvelle journée de navigation musclée et humide les attend dans les quarantièmes rugissants.
(Source : service presse)
TROPHÉE JULES VERNE EDMOND DE ROTHSCHILD GITANA FRANCK CAMMAS
CHARLES CAUDRELIER MORGAN LAGRAVIÈRE
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Accueil Course au large Trophée Jules Verne
Trophée Jules Verne. Haute vitesse pour le Maxi Edmond de Rothschild : plus de 700 milles d’avance !
Trajectoire limpide, vitesse impressionnante, timing millimétré : les six marins du Maxi Edmond de Rothschild maîtrisent parfaitement leur sujet. Comme ils l’espéraient avant le départ de leur record autour du monde, ils filent vers le cap de Bonne-Espérance et les mers du Sud en avant d’une belle dépression. Au pointage de 9h ce mardi matin, ils avaient une avance de 739 milles sur le temps de référence de Francis Joyon, et fonçaient à 35 nœuds.
Le Maxi Edmond de Rothschild est constamment mené à plus de 30 nœuds. Impressionnant. | ELOI STICHELBAUT
Voiles et Voiliers. Publié le 19/01/2021 à 09h28
Un timing millimétré
Depuis sa sortie du Pot-au-Noir vendredi dernier, la trajectoire du Maxi Edmond de Rothschild est limpide. Il faut saluer dans ce dessin, le travail de la cellule météo du Gitana Team, à commencer par Marcel van Triest, le routeur. Depuis son QG méditerranéen, il a visé juste ! En partant de Ouessant sur la fin d’un créneau météo il y a plus d’une semaine, le Néerlandais avait en effet parfaitement en tête la connexion qu’est parvenu à prendre le trimaran dans la journée hier. Un formidable travail d’équipe car encore fallait-il tenir les polaires du géant de 32 mètres et s’aligner sur la météo comme la théorie l’imaginait. « Il ne fallait pas arriver trop tôt dans le Sud sous peine de devoir patienter en gare pour attendre le train des dépressions. Là je dirais que nous sommes parvenus à être dans un très bon timing au niveau de cette transition. Nous avions ce schéma en tête, c’est bien quand ça se passe comme prévu ! », confie Marcel van Triest.
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Les prochains jours sont une question de dosage
« Le vent va bien adonner en tournant à l’Est et nous allons finir aux allures portantes en fin de journée », nous confiait hier Franck Cammas. « Puis le vent va bien forcir jusqu’à l’Afrique du Sud. La visibilité va changer à l’avant du front même si l’état de la mer restera correct assez longtemps, ce qui va nous permettre de faire de très belles moyennes en exploitant le bateau à son plein potentiel. Nous sommes à 100 % et c’est important de l’être en abordant ce tronçon. Les prochains jours sont une question de dosage. Il ne faut pas être trop rapides mais pas trop lents non plus pour bien rester devant le front. Nous devrons rester dans un secteur de force et de direction de vent correct. Pour cela il faut ajuster sans cesse la vitesse et le cap du Maxi en fonction de la vitesse et de la direction du front qui nous propulse vers les mers du sud. »
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C’est tentant de se laisser griser par la vitesse, mais le record des 24 heures n’est pas notre objectif premier
Cette partie du parcours du Trophée Jules Verne est connue pour offrir l’opportunité d’un autre record, celui des 24 heures ! Et bien que tous les ingrédients semblent réunis actuellement dans l’Atlantique Sud, entre Rio de Janeiro et Cape Town, les skippers du Maxi Edmond de Rothschild restent clairs sur leur stratégie, comme le rappelait Franck Cammas : « C’est tentant de se laisser griser par la vitesse et les performances que peut largement aller chercher le bateau mais nous ne sommes qu’au début de notre tour du monde et nous devons penser à une gestion à long terme du Maxi Edmond de Rothschild. Le record des 24 heures n’est pas notre objectif premier, c’est le Trophée Jules Verne que nous visons. »
Le record de la distance en 24 heures en équipage est détenu depuis le 1er août 2009 par Pascal Bidégorry et les hommes de Banque Populaire V. C’était à l’occasion d’un record de la traversée de l’Atlantique Nord et ils avaient parcouru 908,2 milles à la vitesse moyenne de 37,84 nœuds ; ce chrono fabuleux tient toujours même s’il a été plusieurs fois menacé.
(Source : service presse)