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Transat Québec-Saint-Malo : une équipe féminine s’entraîne à Rimouski
Pour se mettre à l’épreuve, l’équipage féminin a participé samedi à une régate organisée par le club de voile de Rimouski.
PHOTO : RADIO-CANADA / PERRINE BULLANT
- Perrine Bullant – Publié le 3 septembre à 6 h 30 HAE
Cinq navigatrices québécoises participeront à la Transat Québec-Saint-Malo en juin 2024. Pour se préparer à la traversée de l’Atlantique, l’équipage s’est entraîné cette fin de semaine sur le fleuve Saint-Laurent, au large de Rimouski.
C’est la toute première fois que les navigatrices prennent le large ensemble.
Cette première sortie en mer conforte l’une des participantes, Gwenn Duval, sur l’expérience humaine qu’elle se prépare à vivre.
Tout le monde a beaucoup d’expérience à bord, alors on se sent vraiment en confiance, rapporte-t-elle.
On a navigué hier et c’était super chouette.
On s’est amusées et on a essayé plein de choses sur le voilier, résume la Rimouskoise, le sourire fendu jusqu’aux oreilles.
Gwenn Duval, au centre, prépare la voile avec l’aide de ses équipières.
PHOTO : RADIO-CANADA / PERRINE BULLANT
À bord du voilier d’entraînement, Gwenn Duval est accompagnée d’Emmanuelle Barea, de Sylvie Lauzon et de Solène Roland.
Les quatre équipières sont guidées par la responsable de l’expédition, Céline Allaire.
Cette dernière a de l’expérience en course et en navigation en haute mer.
Traverser l’Atlantique d’ouest en est prend une quinzaine de jours à la voile. Cette aventure nécessite de l’adaptabilité et du travail d’équipe.
Ça prend quelqu’un qui aime être dehors, qui n’a pas peur du froid, de l’exercice physique et de vivre dans une micromaison qui flotte et dont on ne peut pas se sauver, plaisante Céline Allaire.
Il faut que ça fonctionne à l’intérieur du bateau pour que le bateau puisse avancer.
Une citation deCéline Allaire, responsable de l’équipage féminin de la Transat Québec-Saint-Malo
Céline Allaire est la responsable de l’équipe formée de quatre autres équipières.
PHOTO : RADIO-CANADA / PERRINE BULLANT
Pour se mettre à l’épreuve, l’équipage a participé samedi à une régate organisée par le club de voile de Rimouski.
C’est un terrain propice pour l’apprentissage de quelques rudiments de navigation.
Là, on est au large, donc ça nous donne un avant-goût de la mer.
C’est de l’entraînement qui est beaucoup plus payant pour nous, explique la responsable de l’équipe.
En prime, l’eau n’est pas fraîche ici… Elle est froide, ajoute-t-elle en riant.
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L’équipage féminin s’est exercé à la navigation au large, lors d’une régate à Rimouski samedi.
PHOTO : RADIO-CANADA / PERRINE BULLANT
Au cours des prochains mois, les participantes pourront parfaire la cohésion de leur équipe.
Dès l’automne, lorsque la navigation ne sera plus possible sur le fleuve, les navigatrices suivront aussi une formation plus théorique.
Elle comprendra des cours de météorologie marine, de matelotage et de mécanique afin de pouvoir réparer l’équipement sur le bateau.
Au début de l’année 2024, elles rejoindront l’Europe pour s’entraîner sur le voilier de Classe 40 qu’elles manœuvreront lors de la compétition, avant de se positionner sur la ligne de départ à Québec, le 30 juin prochain.
Des Québécoises dans l’histoire de la Transat
Au terme de cet entraînement de neuf mois, Michelle Cantin, l’initiatrice de cette expédition, entend faire entrer ce groupe de femmes dans l’histoire de la Transat Québec-Saint-Malo.
Depuis la création de la course en 1984, aucun équipage féminin n’a réussi à terminer le parcours.
Un groupe de Québécoises avait pourtant tenté l’expérience lors de la première course, il y a 40 ans, mais elles avaient dû mettre fin à leur expédition à la suite d’un bris mécanique.
Le bateau a pris feu, elles ont coulé et ont été secourues, mais n’ont jamais pu compléter le parcours, relate Michelle Cantin.
Michelle Cantin porte ce nouveau projet 100 % féminin.
PHOTO : RADIO-CANADA / PERRINE BULLANT
Ce rendez-vous avec l’histoire s’inscrit dans la démarche que porte Michelle Cantin depuis 2014.
Elle est fondatrice de la Coupe Femina, un rassemblement annuel de navigatrices du Québec à Lévis qui a pour but de démocratiser et de promouvoir la voile au féminin.
Cette année, l’équipe est motivée pour suivre les traces de ces femmes-là, confirme-t-elle sans l’ombre d’un doute.
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