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Neuvième journée de course pour les bateaux de la Transat Jacques Vabre, ce mardi 16 novembre. En Ultim, Maxi Edmond de Rothschild semble être le grand gagnant du Pot-au-Noir, contrairement à SVR-Lazartigue. Côté Ocean Fifty, la zone intertropicale fait fondre l’avance de Primonial. La lutte en tête des Class40 et des Imoca continue de faire rage, avec Redman et LinkedOut à la tête des catégories respectives.
Pour tout savoir sur la Transat Jacques Vabre et le résumé des péripéties de la course | CORUM L’EPARGNE / NICOLAS TROUSSEL
Ouest-France Renaud PELARD. Modifié le 16/11/2021 à 14h05
À l’heure de la mi-course, difficile de dire quel bateau parviendra en tête à Fort-de-France, en Martinique.
Pour l’instant, Franck Cammas et Charles Caudrelier sont les leaders de la flotte, sur leur Ultim Maxi Edmond de Rothschild, avec une avance confortable sur leur premier poursuivant, Banque Populaire XI (Armel Le Cléac’h et Kevin Escoffier).
Une fois sortis du Pot-au-Noir, cette catégorie est la seule à devoir descendre jusqu’à l’archipel brésilien de Trindade et Martim Vaz. Derrière ces géants des mers, ce sont les Ocean Fifty qui suivent, bien emmenés par Primonial (Sébastien Rogues et Matthieu Souben), dont l’avance tend néanmoins à se réduire.
Chez les monocoques, que ce soit les Imoca ou les Class40, la lutte est intense à l’avant des deux flottes. Du côté des Imoca, LinkedOut (Thomas Ruyant et Morgan Lagravière) a rattrapé puis distancé Apivia (Charlie Dalin et Paul Meilhat). Charal (Jérémie Beyou et Christopher Pratt) est depuis repassé devant Apivia. En Class40, c’est Redman (Antoine Carpentier et Pablo Santurde del Arco) qui est leader de la flotte.
Suivez la journée du mardi 16 novembre en direct
Les positions des skippers
Suivez la progression des 77 bateaux (2 abandons) sur cette cartographie et leur classement dans leur classe d’appartenance. Pour un meilleur confort de lecture, nous vous proposons également cette cartographie positions et classements sur une page dédiée.
Jour après jour
Lundi 15 novembre. Toujours en tête de la course à la sortie du Pot-au-Noir, le duo Cammas – Caudrelier (Edmond de Rothchild) domine les débats en Ultim devant Armel Le Cléac’h et Kevin Escoffier (Banque Populaire), alors que les Ocean Fifty s’apprêtent à faire face aux conditions compliquées de cette zone tant redoutée. En imoca où la lutte en tête fait rage, Isabelle Joschke et Fabien Delahaye (MACSF) qui pointent en 15e position ont subi une avarie de spi et devront faire sans pour le reste de la course. En Class 40 Nicolas d’Estais et Erwan Le Draoulec (Emile Henry – Happyvore) ont dû effectuer un arrêt technique aux Canaries afin de faire quelques réparations sur leur bateau.
Dimanche 14 novembre. Leaders inébranlables depuis le départ, Franck Cammas et Charles Caudrelier auront mis sept jours, pile poil, pour entrer dans le Pot-au-Noir. Cela ne restera pas leur record. Lors de la tentative avortée de trophée Jules Verne en 2020, ils avaient mis quatre jours et demi, en équipage certes.
Samedi 13 novembre. Les 154 skippers encore en course ont eu à négocier avec une météo relativement calme, qui n’a pas pour autant pesé sur le spectacle de la journée. Dans la matinée, l’Ocean Fifty Koesio (Le Roux – Macaire) a fait pression sur Primonial, avant que le bateau de Rogues et Souben ne reprenne l’avantage. La bataille des Class40 a vu Redman (Carpentier – Santurde Del Arco) terminer la journée en tête, alors que LinkedOut (Ruyant – Lagravière) a préservé son avance en Imoca. Les Ultim s’apprêtent, eux, à faire face aux conditions capricieuses du Pot-au-Noir.
Vendredi 12 novembre. C’est le grand chamboulement ! En Imoca, Dalin et Meilhat (Apivia) ont laissé la première place à Ruyant et Lagravière (LinkedOut). Idem en Ocean Fifty, puisque Rogues et Souven (Primonial) ont chipé le leadership à Le Roux et Macaire (Koesio). En Class40, ils sont six bateaux en 13 milles, menés à nouveau par La Manche #EvidenceNautique. En Ultim, Sodebo 3 est reparti après une escale technique, loin derrière Cammas et Caudrelier.
Jeudi 11 novembre. La journée a sacrément mal commencée pour Thomas Rouxel et Thomas Coville (Sodebo 3) puisque leur trimaran a heurté un Ofni aux alentours d’une heure du matin. Le duo s’est efforcé de constater les dégâts sur leur foil tribord avant de se déporter vers Madère pour une escale technique. En Class40, la Cap Finisterre a été franchi et des changements de leaders ont eu lieu en soirée. Banque du Léman (Gautier – Koster) est en tête. En Imoca et en Ocean Fifty, pas de changement, Dalin et Meilhat (Apivia) et Le Roux et Macaire (Koesio) mènent la danse.
Mercredi 10 novembre. Les multicoques ont pris leur envol sur une bande de vent portant au large du Portugal. À l’approche de Madère, Cammas et Caudrelier, en tête chez les Utlims, ont couvert 534 milles en 24 heures ! Peu de changement au niveau du classement, avec Dalin et Meilhat (Apivia) leaders en Imoca, tout comme Le Roux et Macaire (Koesio) en Ocean Fifty, ou Jossier et Loison (La Manche #EvidenceNautique) en Class 40.
Mardi 9 novembre. Le vent a fait son retour en cette troisième journée de course. Mais seuls les multicoques ont pu en profiter pour rejoindre les côtes espagnoles en milieu de soirée et passer le cap Finisterre. La bagarre fait rage en tête de course et le duo Franck Cammas / Charles Caudrelier (Edmond de Rothchild) prend les commandes alors que pour les monocoques la galère se poursuit avec la bulle anticyclonique du golfe de Gascogne qui leur barre la route.
Lundi 8 novembre 2021. Journée très spéciale pour un lendemain de départ de transat, début novembre. La saison des coups de vent offre un temps de demoiselle, digne de Solitaire du Figaro. Contraints de jouer avec les courants, les concurrents passent une journée éprouvante. Deux tandems sortent vainqueurs de la journée, pour avoir su déjouer les pièges du jour : Armel Le Cléach et Kévin Escoffier (Banque Populaire) en Ultim ; Charlie Dalin et Paul Meilhat (Apivia) en Imoca.
Dimanche 7 novembre 2021. Très beau départ disputé dans des conditions idéales pour un superbe spectacle, entre Le Havre et les falaises d’Etretat. Malgré le nombre de bateaux sur la ligne, 79 au départ, aucun incident n’est à déplorer. La journée s’achève néanmoins sur une mauvaise nouvelle. Au milieu de la nuit, Louis Burton et Davy Beaudart (Bureau Vallée) sont victimes d’un démâtage. Les deux marins sont indemnes.
Abandons
Louis Burton et Davy Beaudart (Bureau Vallée), sur démâtage, lundi 8 novembre 2021.
Justine Mettraux et Simon Fisher (11th Hour Racing Team Alaka’i), sur démâtage, mercredi 10 novembre 2021.
Le point à Etretat, première marque de parcours
On connaît donc les duos qui ont su prendre le meilleur départ. Quinze milles après la ligne de départ, les organisateurs avaient placé une première marque de parcours, devant les falaises d’Etretat. Un point de passage obligatoire, qui permet d’avoir un premier pointage.
Avec cinq Ultim sur la ligne de départ, leur opposition a évidemment été scrutée. Edmond de Rothschild, mené par Franck Cammas et Charles Caudrelier, a été le plus rapide, bouclant les 15 milles en 30 minutes. Autre flotte surveillée par tous les observateurs, les Imoca. Sans surprise, c’est l’un des favoris qui s’est illustré. Le duo Charlie Dalin – Paul Meilhat (Apivia) s’est imposé de quelques secondes devant Louis Burton et Davy Beaudart (Bureau Vallée).
Pour les Ocean Fifty, le « vainqueur » du sprint a été le duo Quentin Vlamynck et Lalou Roucayrol (Arkema). Et chez les Class40, Emmanuel Le Roch et Pierre Quiroga (Edenred) ont été les premiers d’une flotte forte de 45 éléments.
158 skippers, 4 classes de bateaux
D’année en année, la course au large bat tous ses records de participation. Ce qui est valable pour la Route du Rhum ou le Vendée Globe l’est aussi pour la Transat Jacques Vabre. Les quatre classes de bateaux proposent chacune un plateau intéressant en qualité et en quantité. Pour une question de coût, la flotte la plus nombreuse concerne les Class40, avec 45 bateaux au départ… Les Imoca sont au nombre de 22, un chiffre qui traduit la bonne santé de cette classe, même à trois ans du prochain Vendée Globe. Les multicoques, au budget plus conséquent, sont évidemment moins nombreux, mais suffisamment pour offrir une vraie course. Les Ocean Fifty, ex Multi50, seront sept. Et les Ultim, qui s’offrent sur cette course un premier vrai galop dans l’optique de leur tour du monde en 2023, seront cinq.
Du Havre à Fort-de-France, mais sur trois parcours distincts
Pour la première fois de son histoire, la Transat Jacques Vabre propose trois parcours, bâti en fonction de la vitesse. L’objectif est clair : grouper les arrivées en quelques jours. Le parcours le plus long est pour les Ultim (7 500 milles), avec comme marque de passage l’archipel brésilien Trinidade et Martim Vaz. Pas simple, car ça signifie deux passages d’équateur, et donc deux Pot au Noir.
Le plus court, 4 600 milles, concerne les Class40. Les 45 duos auront une marque de parcours dans l’archipel du Cap Vert. Entre les deux, le parcours pour les Ocean Fifty et les Imoca : 5 800 milles. Leur point de passage obligatoire est à Fernando de Noronha. Comme pour les Ultim, ce parcours les contraint à un double franchissement de l’équateur et du Pot au Noir.
Une arrivée à quelle date ?
Très difficile évidemment de prévoir les temps de course, puisqu’ils sont soumis à la météo, qui est bien difficile à appréhender au-delà de quatre-cinq jours. En théorie, en tablant sur une course rapide, les Ultim et les Fifty étaient attendus à Fort-de-France dès le dimanche 21 novembre, et les Imoca plutôt vers le mercredi 23. Mais la météo des premiers jours bat déjà en brèches ses prévisions optimistes. Les premiers sont plus attendus après 17 à 20 jours de mer, soit à compter du mercredi 24 novembre pour les multicoques les plus rapides.
Palmarès
Paul Vatine et Yves Parlier ont été les premiers à inscrire leur nom au palmarès de la Transat Jacques Vabre. C’était en 1993, pour une édition inaugurale disputée en solitaire, entre Le Havre et Carthagène, en Colombie. Depuis, le palmarès s’est considérablement enrichi au cours des treize éditions suivantes. La dernière, en 2019, a vu s’imposer Gilles Lamiré et Antoine Carpentier (Groupe GCA – Mille et un sourires) en Multi50, Charlie Dalin et Yann Eliès (Apivia) en Imoca, Ian Lipinski et Adrien Hardy (Crédit Mutuel) en Class40.