Accueil Course au large Transat Jacques Vabre
Armel Le Cléac’h et Sébastien Josse filent vers la victoire en Ultim.
Le duo du Maxi Banque Populaire IX est attendue sur la ligne d’arrivée en Martinique à 18h locale (23h en métropole).
En Class40, Imoca et Ocean Fifty, la bataille fait rage. Le point classe par classe.
Ambrogio Beccaria and Nicolas Andrieu, dans le bon paquet en Class40 | MARTINA ORSINI
Voiles et Voiliers. Publié le 12/11/2023 à 12h50
De l’arc antillais, dont se rapproche Maxi Banque Populaire XI toujours attendu en fin d’après-midi, – 18h, heure locale -, ce dimanche en Martinique, aux Canaries, en passant le Cap Vert hier, la flotte multiclasse de la Route du café progresse aux quatre coins de l’Atlantique Nord.
Le premier ULTIM file vers Fort-de-France, où le comité d’accueil est déjà sur le pont pour honorer, dès ce soir, la première de la longue série d’arrivées de cette édition 2023.
Chez les Imoca, il y a toujours de la scission dans l’air alors qu’une dizaine d’équipages a fait le pari de s’aventurer sur une route nord aux abords des Açores.
Les premiers sudistes, eux, ont enfin traversé la dorsale anticyclonique qui les a freinés hier.
Ils filent bon train vers les Canaries, au chant desquels s’est réveillée ce matin la tête de flotte de la Class40, dont les bateaux se sont éparpillés dans tous les sens aux détours des îles.
Class40 : bataille stratégique aux Canaries
« C’est magnifique, on est dans l’accélération des Canaries, il y a beaucoup de vent, le bateau va très vite. »
La voix joviale qui nous répond ce dimanche matin, c’est celle de l’Italien, Ambrogio Beccaria, au français chantant impeccable.
À bord d’Alla Grande Pirelli, tous les indicateurs sont au vert.
Sur une route au sud, il profite des bonnes risées qui font la réputation de l’archipel espagnol, notamment entre Fuerteventura et Gran Canaria.
En deuxième position, il progresse sur une route qui lui permet d’allonger la foulée et de reprendre des milles et du terrain sur les leaders de la flotte, Amarris, qui ont, eux, privilégié une route plus occidentale, du côté Tenerife. « On avait un peu peur de sa position, et finalement on est sur la bonne route pour bientôt rentrer dans les alizés. Donc, on est super contents. Et on a nos petits copains à côté, on n’est pas trop seuls », ajoute le marin transalpin qui progresse très proche des autres Sudistes de tête : Café Joyeux, Groupe SNEF, IBSA, affichant tous quelques nœuds de vitesse de plus que les premiers au classement. Mais la route est longue, alors qu’il reste encore 2 600 milles devant les étraves arrondies de ces premiers “scows”, qui n’ont pas fini de se tenir en respect sur des trajectoires divergentes.
La cartographie de la Transat Jacques Vabre
Imoca : deux options marquées
Idem du côté des Imoca, dont la flotte se divise en deux groupes suivant deux options radicalement différentes. Si les Sudistes, en nombre, très éloignés de la route directe, concèdent de gros écarts sur les leaders, ils se félicitent d’avoir laissé, depuis hier soir, les calmes anticycloniques dans les sillages. Eux aussi progressent déjà à travers les Canaries, théâtre d’une belle foire d’empoigne entre les plus récents foilers. À bord de For People, Morgan Lagravière, plante le décor dans une note vocale envoyée en fin de nuit. « On a des bouchons d’oreilles pour nous protéger des sifflements des foils dans les aigus. Avec Toto, on arrive à peine à se parler. Mais sinon le bateau est au top. Il nous régale dans des conditions de vent portants, il a comportement hyper marin, hyper sain On fait des super moyennes de vitesse. C’est un bonheur permanent », raconte le vainqueur en titre avec Thomas Ruyant, aux côtés duquel il récidive sur cette Route du café. Ce matin, il se félicite de cette route sud qui lui garantit de régater avec les plus récentes unités de sa catégorie.
Mais gare aux partisans de l’Ouest, qui bénéficient toujours de la faveur des routages, et qui ont aussi le privilège de progresser dans le bon tempo. « On est à 150 milles dans l’est des Açores, on a un ciel un peu couvert, la mer est bien rangée, avec un clapot qui fait que ça tape. On a 20-22 nœuds de vent. On a le scénario prévu et maintenant faut faire avancer le bateau », rassure Julien Villon, premier de cordée sur cette route escarpée. À bord de Teamwork.net, le co-skipper de Justine Mettraux progresse très proche du duo de Groupe Dubreuil qui met aussi du charbon dans la machine sur cette route exigeante. Seule une poignée de milles sépare ces deux bateaux, qui se préparent à traverser un premier front, pas très actif lundi matin.
Ocean Fifty : Solidaires en Peloton maîtrise
Les choses devraient ensuite se corser un peu plus à l’horizon de la journée de mercredi, avec l’arrivée d’une dépression plus creuse. Il s’agira alors de basculer derrière ce système plus costaud pour enfin plonger au sud vers les latitudes plus tropicales qu’auront déjà rejoint les Ocean Fifty. Après avoir doublé le Cap Vert, le trio progresse à belle allure sur la route des alizés. Mais la navigation n’en reste pas moins engagée pour les équipages de ces trimarans, à bord desquels boucler une transatlantique reste un beau tour de force. Ce dimanche midi, Solidaires en Peloton est toujours solide leader.
(Source : service presse)