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Loïck Peyron, seul triple vainqueur de l’épreuve, hors course sur Pen Duick II (1964) lors de la dernière édition.

Loïck Peyron, seul triple vainqueur de l’épreuve, hors course sur Pen Duick II (1964) lors de la dernière édition. | LLOYD IMAGES/TRANSAT CICAfficher le diaporama

Didier RAVON.Publié le 18/10/2019

À l’origine connue sous le nom d’OSTAR, la légendaire « Transat Anglaise » entre Plymouth et Newport ayant révélé un certain Éric Tabarly en 1964, passe aux mains des Français pour ses 60 ans. The Transat CIC partira de Brest le 10 mai, cap sur Charleston aux États-Unis. Nous étions à la présentation ce vendredi 18 octobre.

Nouvelle appellation avec l’arrivée comme partenaire titre du CIC, nouveau port de départ à Brest, nouveau port d’arrivée à Charleston, nouveau parcours de plus de 3 500 milles… nos cousins anglais qui n’ont pas assez du Brexit, se voient piquer la reine des transats par qui tout a commencé un 11 juin 1960. Francis Chichester et Blondie Hasler imaginent alors une traversée de l’atlantique en solitaire, et s’inscrivent comme concurrents. Financée par le journal l’Observer, elle prend alors le nom d’OSTAR comme Observer Single-Handed Trans-Atlantic Race.

Ils ne sont que cinq sur la ligne de départ à Plymouth, dont le Français Jean Lacombe sur son Cap Horn de série de seulement 25 pieds. Chichester s’impose en 40 jours devant Hasler, Lacombe terminant 34 jours plus tard à New York. Il est décidé de la disputer tous les quatre ans. En 1964, un jeune officier de Marine s’impose sur Pen Duick II. Il se nomme Éric Tabarly. La suite de l’histoire, vous la connaissez !

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C’est la huitième appellation de la « Transat anglaise ». | OC SPORT/PEN DUICK

Quatorze éditions et onze vainqueurs Français

Décidément, ces « froggies » ne respectent rien ! Mis à part la première édition donc, celle de 1968 remportée par le Britannique Geoffrey Williams, et de celle 1980 par l’Américain Phil Weld, les onze autres sont systématiquement tombées dans l’escarcelle des Français : Éric Tabarly (1964 et 1976), Alain Colas (1972), Yvon Fauconnier (1984), Philippe Poupon (1988), Loïck Peyron (1992, 1996 et 2008), Francis Joyon (2000), Michel Desjoyeaux (2004) et enfin François Gabart (2016). Quand Sir Francis Chichester avait mis 40 jours de Plymouth à New York, Gabart a bouclé le même parcours en une grosse semaine… mais plus de cinquante ans après.

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The Transat aime changer de nom !

OSTAR, Carlsberg Star, Europe 1 Star, Europe 1- New Man Star, The Transat, The Artemis Transat, The Transat Bakerly ont un point commun : celui d’être la même course ! Et à l’occasion de son 60e anniversaire, sa nouvelle appellation est « The Transat CIC ». La banque française, qui en 2017 était derrière la course exhibition The Bridge, devient le sponsor titre, au moins jusqu’en 2024, et ce pour la plus grande joie de OC Sport Pen Duick, organisateur de l’épreuve.

Dans le chic restaurant d’une avenue on ne peut moins chic du 16e arrondissement de Paris et en petit comité, Hervé Favre, le boss d’OC Sport Pen Duick n’a pas caché que la pilule était dure à avaler pour les Anglais, se justifiant notamment sur le fait que Plymouth jumelée à Brest, ne passionnait pas vraiment les foules, quand le plateau est en majorité composé de bateaux français. Quand on lui a fait remarquer que le parcours n’avait plus grand-chose à voir, et était rallongé de 800 milles (3 600 contre 2 800 auparavant), sa réponse a fusé : « c’était une demande des skippers de ne plus forcément faire la face Nord. D’ailleurs, en 2016, la plupart sont passées par une route Sud près des Açores… ».

Puis, Joseph Bizard, le directeur du développement d’OC Sport Pen Duick, nous a dispensés entre le plat et le dessert un cours de marketing et de communication un poil agaçant mais pertinent. Et quand un confrère du Figaro a demandé au discret Daniel Baal, directeur général du CIC, plus vélo que voile – il a disputé des championnats de France et présidé la Fédération Française de Cyclisme pendant huit ans – quel était le budget, on a eu le droit à une réponse de banquier après un silence gêné. Bref, l’on n’a rien su… si ce n’est que ce n’est pas rien.

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Quatre classes au départ de Brest

On devrait retrouver quatre classes (à condition, qu’il y ait quatre concurrents) : les Ultim, les Multi50, les Imoca et les Class40. Les bateaux seront accueillis en plein centre de Brest, et seront présents lors des deux grands week-ends du 1er et 8 mai. Le routage sera autorisé (pas en Imoca ni Class40), et le nom de Guillaume Rottée circule sur les pontons comme directeur de course. Qui succédera à François Gabart (Ultim), Armel Le Cléac’h (Imoca), Gilles Lamiré (Multi50) et Thibaut Vauchel-Camus (Class40) les vainqueurs en titre ? Réponse autour du 20 mai 2020, presque soixante ans après la naissance de cette course de légende.

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