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The Transat CIC, mythique transatlantique en solitaire, revient le 28 avril 2024 pour un parcours inédit de Lorient à New York.
Au départ de cette course connue pour être rude et exigeante, une cinquantaine de skippers, dont 33 en Imoca et 13 en Class40.
Les skippers à la conférence de presse de The Transat CIC, vendredi 15 mars 2024. | ARNAUD PILPRÉ
G.L. Publié le 16/03/2024 à 13h06
The Transat CIC, première course océanique en solitaire, revient le 28 avril 2024, après l’annulation de l’édition 2020 à cause du Covid.
Cette course mythique, dont le départ est donné tous les quatre ans, rassemblera 48 skippers, 33 en Imoca, 13 en Class40 et 2 en catégorie Vintage.
Comme à la prochaine édition en 2028, ils partiront de Lorient pour rejoindre New York, au terme d’un parcours engagé de 3 500 milles dans l’Atlantique Nord.
Depuis sa première édition en 1960, The Transat CIC a été remportée par des légendes de la voile comme Francis Chichester (1960), Éric Tabarly (1964, 1976), Alain Colas (1972), Yvon Fauconnier (1984) Philippe Poupon (1988), Loïck Peyron (1992, 1996, 2008), Francis Joyon (2000), premier marin à avoir bouclé la course en moins de dix jours, Michel Desjoyeaux (2004) ou François Gabart (2016).
En 1964, après 27 jours de course sur Pen Duick II, Éric Tabarly était arrivé victorieux à Newport, dans un épais brouillard, alors que personne ne l’attendait.
C’est une course rapide, un format encore plus sprint que les autres.
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« La transatlantique en solitaire la plus compliquée »
Pour la troisième fois de l’histoire de The Transat CIC, New York est le port d’arrivée des bateaux, après avoir accueilli les coureurs en 1960 et 2016.
Le parcours de l’ex-Transat Anglaise est exigeant, car les skippers traversent l’Atlantique Nord au sortir de l’hiver.
Ils font face aux tempêtes et naviguent contre les courants et les vents dominants, et donc le plus souvent au près.
« Chaque fois que j’essayais de faire route directe sur New York, le vent se mettait à souffler pile dans le nez de mon bateau », expliquait déjà le vainqueur Francis Chichester, en 1960.
« C’est la transatlantique en solitaire la plus compliquée car fin avril – début mai, il peut y avoir un enchaînement de systèmes dépressionnaires sur l’Atlantique Nord, qui génèrent des vents de face, note le directeur de course Francis Le Goff.
La course peut être engagée et dure pour les solitaires, avec des conditions similaires à celles rencontrées sur le Vendée Globe, ce qui est intéressant pour les Imoca en début de saison.
Contrairement aux autres transatlantiques qui vont d’Est en Ouest, la seconde partie du parcours ne se fait pas au portant comme sur la Route du Rhum ou la Transat Jacques Vabre.
On ne descend pas chercher les alizés et on ne va pas forcément vers le soleil.
Il peut y avoir du brouillard, de la pluie et du vent. […]
C’est une course rapide, un format encore plus sprint que les autres.
Les premiers Imoca pourraient mettre environ huit jours pour boucler le parcours, les Class40 cinq de plus.
La ligne d’arrivée fermera le 19 mai 2024 à 11 h 02 UTC. »
Une partie des skippers engagés en Class40 à la conférence de presse le 15 mars 2024. | ALEXIS COURCOUX
Des escales techniques possibles
Une ou plusieurs escales techniques pourront être autorisées « après accord de la direction de course sur le lieu d’arrêt et les réparations à effectuer, et éventuellement sur le matériel à changer », précise le directeur de course.
Mais la traversée de l’Atlantique Nord offre très peu – voire pas – de possibilités d’escale.
Comme sur l’Arkéa Ultim Challenge – Brest, The Transat CIC comporte des zones de protection des cétacés, définies par le consortium scientifique français Share the Ocean en concertation, avec la direction de course de The Transat CIC et l’organisateur, OC Sport Pen Duick.
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33 skippers Imoca inscrits
En Imoca, The Transat CIC est la première course de la saison et l’avant-dernière course qualificative pour le Vendée Globe 2024, avant le départ de la New York – Vendée le 29 mai.
Les skippers Imoca sont donc naturellement nombreux au départ pour défendre leur place sur le Vendée Globe.
Parmi les 33 skippers inscrits en Imoca, on retrouve notamment Charlie Dalin (Macif Santé Prévoyance), vainqueur de la Rolex Fastnet Race en 2021 et 2023, et Yoann Richomme (Paprec Arkéa) vainqueur du Retour à la Base en 2023.
La course compte aussi des bizuths comme l’Allemand Oliver Heer (Oliver Heer Ocean Racing) et le Britannique James Harayada (Gentoo Sailing Team), qui font partie des 8 skippers étrangers inscrits en Imoca.
En Class40, la bataille promet d’être palpitante, avec la présence de deux compétiteurs redoutés venus d’Italie (les deux seuls skippers étrangers) : Alberto Bona (IBSA), vainqueur du championnat en Class40 l’an dernier et Ambrogio Beccaria (Alla Grande – Pirelli), lauréat de la Transat Jacques Vabre et 2e de la Route du Rhum 2022.
Ian Lipinski (Crédit Mutuel), vainqueur du Défi Atlantique, devrait également être aux avant-postes, comme Amélie Grassi (La Boulangère Bio), Fabien Delahaye (Legallais), Nicolas d’Estais (Café Joyeux), Aurélien Ducroz (Crosscall) et Axel Trehin (Project Rescue Ocean).
Les skippers Imoca à la conférence de presse de The Transat CIC, vendredi 15 mars 2024. | ARNAUD PILPRÉ
Une catégorie Vintage, une première
En Class40, Vincent Riou, vainqueur du Vendée Globe 2004-2005, fera son retour en solitaire à bord de Pierreval – Fondation GoodPlanet.
Il fera partie des skippers les plus expérimentés avec Jean Le Cam (Tout Commence en Finistère – Armor-Lux).
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L’édition 2024 de The Transat CIC est enfin marquée par la création de la catégorie Vintage, qui vise à faire revivre d’anciens bateaux.
Pour cette première, deux skippers sont inscrits : Patrick Isoard (Enfants du Mékong) sur un ancien Imoca de 50 pieds de 1998 (plan Finot), et Rémy Gérin (Faiaoahe), sur un bateau en bois de 20 mètres et 30 tonnes datant de 2006, avec lequel il a bouclé la Route du Rhum 2022 en 31 jours.
À Lorient, le village de course sera ouvert au grand public du mardi 23 au dimanche 28 avril.
(Source service presse)