Accueil Course au large tour du monde
À l’exception du port de la côte Est américaine, on y voit plus clair sur le parcours de The Ocean Race, la course autour du monde en équipage avec escales. Ex-Whitbread Race, ex-Volvo Ocean Race, l’épreuve créée en 1973 propose neuf étapes pour dix villes de dix nations, mais sans passer par la France. Quant aux candidats, il faut s’attendre à une flotte d’une petite quinzaine de voiliers répartis en deux classes : IMOCA et VO65.
The Ocean Eace devrait réunit une quinzaine d’équipages en IMOCA et VO65 | AINHOA SANCHEZ – VOLVO OCEAN RACE
Dominic BOURGEOIS. Publié le 16/01/2020
Certes il reste encore une ville américaine à valider ces prochaines semaines mais les parcours précédents de la course autour du monde en équipage avec escales ont déjà fait escale à Miami (2002 et 2012), à Baltimore (2002 et 2006), à New York (2006), à Boston (2009) et à Newport (2015 et 2018).
Pour le reste, le parcours est d’ores et déjà défini par Johan Salén, l’un des directeurs The Ocean Race aux côtés de Richard Brisius et de Jan Litborn : « Nous devrions avoir une réponse des Américains dans les semaines à venir, mais ce sera bien une ville de la côte Est des États-Unis. C’est la dernière étape à valider puisque toutes les autres villes sont déjà partie prenante pour ce prochain tour du monde en équipage avec escales qui partira d’Alicante (Espagne) à l’automne 2021. »
Départ d’Alicante (Espagne) et 9 étapes
Ainsi la boucle est bouclée puisque les teams en préparation savent qu’ils feront escale au Cap-Vert, un arrêt plus conséquent qu’un « pit-stop » puisque ce sont trois à quatre jours de « break » qui sont programmés à Mindelo (São Vincente). Toutefois, les équipes techniques ne pourront pas intervenir sur les bateaux, qu’ils soient monocoques Imoca de 60 pieds ou monotypes VO65 comme lors des deux précédentes éditions. Puis il faudra rallier Le Cap (Afrique du Sud) avant une étape particulièrement technique vers la Chine.
Shenzhen est l’une des villes les plus importantes de la Chine et il faut s’attendre à une participation chinoise après les résultats de Donfeng en 2015 et 2018. | DR
Shenzhen, dans le delta de la Rivière des Perles, située en bordure de Hong Kong, est l’une des villes les plus dynamiques de la Chine avec ses 13 millions d’habitants, mais le tracé entre l’Afrique du Sud et la province de Guangdong n’est pas encore connu : par le détroit de la Sonde (mais le volcan Krakatoa est plutôt incertain ces derniers temps : il avait provoqué le 27 août 1883, une éruption explosive qui s’est ressentie jusque dans le ciel de l’Europe du Nord et des États-Unis et qui avait provoqué des tsunamis sur les côtes de Java et de Sumatra) ou par le détroit de Malacca (comme en 2009 et en 2012) en passant devant Singapour.
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VIDÉO. The Ocean Race, le tour du monde en équipage par les stars du Vendée Globe et du Rhum
Les VO65 (ici, Dongfeng dans la brise) seront de nouveau au départ de ce tour du monde en équipage, pour la troisième fois consécutive, mais ils devraient rendre environ 15 % de vitesse aux nouveaux monocoques Imoca de 60 pieds dotés de foils… | ELOI STICHELBAUT / DONGFENG RT
Et de nouveau, la quatrième étape s’annonce pleine de dangers puisqu’il faudra rallier la Nouvelle-Zélande au départ de la Chine du Sud, en débordant Taïwan et en traversant les îles Salomon.
Ensuite début 2022, la plus longue des étapes fera le lien entre Auckland et Itajaí (Brésil), soit 7 500 milles avec le passage redouté du cap Horn… Suivra le ralliement vers la côte Est des États-Unis, puis une traversée vers Aarhus, sur la rive Est du Danemark (en passant par la Manche ou par les Orcades, au Nord de l’Écosse ?), avant d’embouquer le Skagerak et le Kattegat.
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Un final via La Haye et Gênes
Enfin, La Haye sera de nouveau à l’honneur mais pas cette fois pour l’arrivée finale, puisque Gênes sera l’étape de clôture de The Ocean Race en juin 2022, la quatorzième édition de ce tour du monde. Au total, les équipages auront donc bien plus que les 21 600 milles comptabilisés pour un tour du monde car c’est plutôt le double que les équipages vont devoir avaler !
Aarhus se situe dans l’Est du Danemark : faudra-t-il passer par la Manche et la mer du Nord ou faudra-t-il laisser l’Écosse à tribord ? De toute façon, il y aura une sacrée navigation à effectuer pour conclure cette septième étape… | DR
Entre dix et quinze participants
Certes, le nombre de teams annoncés officiellement n’est pas définitivement calé et à ce jour, seul deux nouveaux monocoques Imoca de 60 pieds sont en construction, dont celui de 11th Hour Racing de Charlie Enright, déjà propriétaire de l’ex-Hugo Boss 2016, et celui des Britanniques de Switch-Back.
On attend donc des nouvelles du défi espagnol et des possibles challenges néo-zélandais, chinois, italien, allemand et français. Mais il n’y aurait pas que des Imoca spécialement dédiés à The Ocean Race, puisqu’à l’arrivée du Vendée Globe, il est possible que certains skippers se prennent au jeu de cette compétition internationale de haut vol…
11th Hour Racing, ex-Hugo Boss 2016, a été repris par l’Américain Charlie Enright qui a terminé quatrième de la Transat Jacques Vabre 2019 : un nouveau bateau est spécialement construit pour The Ocean Race 2021-2022. | AMORY ROSS
Et du côté des monotypes de Bruce Farr, déjà construits à huit exemplaires, sept défis semblent potentiellement aptes à prendre le départ. Les délais sont moins contraints que pour construire un Imoca neuf, ce qui laisse encore bien des mois avant de conclure les inscriptions de Mirpuri Foundation, des Mexicains, des Estoniens, des Suédois, des Autrichiens et des Néerlandais.
Rappelons que la Volvo Ocean Race 2017-2018 avait rassemblé huit monocoques identiques (avec la victoire finale de Dongfeng mené par Charles Caudrelier), sept monotypes en 2014-2015 (avec la victoire finale d’Abu Dhabi mené par Ian Walker) et six prototypes en 2011-2012 (avec la victoire finale de Groupama 4 mené par Franck Cammas).
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« Nous comptons sur dix à quatorze teams au départ, mais rien n’est sûr à ce jour. Nous avons estimé que le délai entre les premiers monocoques Imoca de 60 pieds et les premiers monotypes VO65, serait de trois à quatre jours sur une étape de vingt jours, mais cela dépendra surtout des conditions météorologiques ! Actuellement, nous travaillons avec les villes, nous soutenons les équipes dans leur recherche de partenaires et nous affinons notre plan de communication au sein de notre siège technique à Alicante. » conclut Johan Salén.
Le parcours prévu en bref
Étape 1 : Alicante (Espagne) – Mindelo (Cap Vert)
Étape 2 : Mindelo – Le Cap (Afrique du Sud)
Étape 3 : Le Cap – Shenzen (Chine)
Étape 4 : Shenzen – Auckland (Nouvelle-Zélande)
Étape 5 : Auckland – Itajai (Brésil)
Étape 6 : Itajai – USA côte Est (ville à définir)
Étape 7 : USA côte Est – Aarhus (Danemark)
Étape 8 : Aarhus – La Haye (Pays Bas)
Étape 9 : La Haye – Gênes (Italie)