Actualités – publiée le 5/02/2019 par Équipe de rédaction Santélog
Redox Biology
Pourquoi les patients atteints du syndrome métabolique on-ilst besoin de plus de vitamine C ? Pour lutter contre l’épuisement des antioxydants, révèle cette étude de l’Oregon State University (OSU). Une conclusion documentée dans la revue Redox Biology et des conseils précieux pour les près de 35% de personnes, vivant dans les pays riches et atteintes de ce syndrome.
L’auteur principal, le Dr Maret Traber, professeur à l’OSU renouvelle cette recommandation bien connue : « Mangez de 5 à 10 portions de fruits et légumes par jour, vous obtiendrez des fibres, de la vitamine C et vous protégerez vraiment votre intestin et votre santé métabolique ».
Rappelons que le syndrome métabolique est un regroupement de facteurs de risque incluant une glycémie élevée, une dyslipidémie, une hypertension et une obésité qui entraînent un risque accru, respectivement multiplié par 3 et 5, de diabète de type 2 et de maladies cardiovasculaires.
Souvent lié à une alimentation riche en graisses saturées, ce syndrome est caractérisé par une inflammation chronique de bas grade dans le corps, est un facteur de risque majeur de maladies cardiovasculaires, de stéatose hépatique et de diabète et est associé également au dysfonctionnement cognitif et à la démence. Ici, ont été considérés comme présentant un syndrome métabolique, les participants présentant au moins 3 des symptômes suivants : obésité abdominale, hypertension artérielle, glycémie élevée, faibles taux de « bon » cholestérol et taux élevés de triglycérides.
Comment l’alimentation conduit au syndrome métabolique : les chercheurs suggèrent ici qu’une alimentation trop riche en graisses provoque un déséquilibre du microbiome intestinal, une altération de la fonction intestinale qui induit la production de toxines dans le sang et entraîne un épuisement de la vitamine C- ce qui par la suite nuit égalemet à la circulation de la vitamine E. Or les antioxydants tels que les vitamines C et E apportent une défense contre le stress oxydatif provoqué par l’inflammation et les radicaux libres associés, des molécules instables pouvant endommager les cellules du corps.
De plus, la vitamine C « protège » la vitamine E, notamment en cas de peroxydation lipidique*: la vitamine E s’épuise alors et la vitamine C peut la régénérer. Ainsi, une déficience en vitamine C, entraîne une perte de vitamine E puis un cercle vicieux d’épuisement de notre protection antioxydante.
*La peroxydation lipidique est la dégradation par oxydation des acides gras polyinsaturés, composant majeur des cellules vivantes. C’est le processus par lequel les radicaux libres tentent de se stabiliser en dérobant des électrons des membranes cellulaires, causant des dommages à la cellule.
Trop de graisse dans l’alimentation entraîne des dommages à l’intestin : les parois des cellules bactériennes peuvent alors fuir le microbiome et se glisser dans la circulation où elles sont chassées par les neutrophiles, des globules blancs éléments clés du système immunitaire. Les neutrophiles s’attaquent aux bactéries et ce processus détruit la vitamine C : dans ce processus, le corps détruit sa propre protection, piégé par la dysbiose intestinale qui lui « fait croire » à une invasion bactérienne.
Sans intervention, c’est un cercle vicieux : les personnes atteintes du syndrome métabolique peuvent consommer la même quantité de vitamine C que les personnes ne souffrant pas de syndrome métabolique, mais ont des concentrations plasmatiques de vitamine C plus basses. Le principe est alors d renforcer ses apports en vitamine C par la consommation de légumes et de fruits frais, et de veiller à ses apports de vitamine E (amandes, germe de blé et graines).
Ainsi, les recommandations préconisent entre 65 et 90 milligrammes de vitamine C par jour et 15 milligrammes de vitamine E.
Source: Redox Biology 26 Dec, 2018 DOI : /10.1016/j.redox.2018.101091 The Relationship Between Vitamin C Status, the GUT-Liver Axis, and Metabolic Syndrome
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