Revue de presse Mediscoop du 29-10-2019
29 octobre 2019 : Journée Mondiale de l’Accident Vasculaire Cérébral
Par le Dr Sophie Florence (Paris)[Déclaration de liens d’intérêts]
Chaque année la Société Française Neurovasculaire (SFNV) se mobilise à l’occasion de la Journée Mondiale de l’Accident Vasculaire Cérébral (AVC) le 29 octobre pour informer la population. Différentes manifestations auront lieu dans toute la France.
Un Accident Vasculaire Cérébral résulte de l’interruption de la circulation sanguine dans le cerveau par un vaisseau sanguin bouché (80% des AVC sont des accidents ischémiques), ou de la rupture d’un vaisseau sanguin provoquant une hémorragie (20% sont des AVC hémorragiques ou des hémorragies méningées). Les conséquences sont la destruction de cellules du cerveau et des troubles neurologiques parfois définitifs.
Au cours des 3 dernières décennies, de grandes avancées thérapeutiques ont vu le jour, avec une accélération majeure ces 5 dernières années. La prise en charge des patients via la filière neuro-vasculaire a joué un rôle décisif.
Mais chaque année en France, plus de 140.000 nouvelles personnes sont touchées par un AVC et environ 30.000 en décèdent. L’AVC est une des principales causes de mortalité dans le monde, la première cause de handicap acquis de l’adulte, la deuxième cause de démence et est la première cause de mortalité chez la femme. Dans un contexte de vieillissement de la population, on estime à 7,8 millions le nombre de morts par AVC d’ici 2030 !
La prévention reste capitale pour diminuer l’incidence de cette pathologie qui concerne l’ensemble de la population : femmes et hommes, jeunes et moins jeunes. L’AVC reste une maladie dont les principaux facteurs de risque sont évitables (hypertension artérielle, diabète, obésité, tabac, alcool).
Une prévention adaptée et la rapidité de prise en charge sont essentielles pour limiter le risque de décès et de séquelles fonctionnelles. C’est pourquoi la SFNV se mobilise chaque année à l’occasion de la Journée Mondiale de l’AVC pour rappeler que prévenir l’AVC est possible aujourd’hui.
Date de publication : 29 octobre 2019
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Revue de presse Mediscoop du 29-10-2019
« Symptômes, prévention… ce qu’il faut savoir sur l’AVC »
Le Parisien observe que « ce mardi se tient la Journée mondiale de l’AVC. Chaque année plus de 140.000 personnes en sont victimes lorsqu’une artère dans le cerveau s’obstrue, entraînant un manque d’oxygène. Résultat, l’accident cérébral est la première cause de handicap physique et la deuxième cause de démence ».
Le journal détaille « ce qu’il faut savoir sur l’AVC », indiquant que « des médecins nous indiquent comment réagir en amont et face à ce type de situations ».
Le quotidien évoque tout d’abord les « symptômes » : « Les signes surviennent brutalement, d’une seconde à l’autre. Un moyen pour s’en rappeler, l’acronyme « VITE ». V comme visage paralysé. Il peut s’agir d’une partie seulement ou de la bouche qui se tord. I comme impossible de bouger un membre, T comme trouble de la parole, d’élocution parfois aussi de la vue, E comme éviter le pire en composant le 15 ».
Laurent Spelle, chef du service de neuroradiologie interventionnelle de l’hôpital Bicêtre au Kremlin-Bicêtre (Val-de-Marne), souligne ainsi que « contrairement à un infarctus du cœur qui entraîne une douleur intense dans la poitrine, l’AVC ne fait pas mal. Conséquence, les gens ne paniquent pas, ils attendent que ça passe et n’appellent pas les secours ».
Le Parisien ajoute que « des signes avant-coureurs peuvent aussi alerter. On les appelle les accidents ischémiques transitoires. Un caillot se forme dans le cerveau puis se débouche. Dans ce cas, une personne qui tient une tasse de café va la lâcher brutalement, ressentir quelques minutes une paralysie du membre puis retrouver ses fonctions. Ou alors d’un coup, l’œil se trouble comme un rideau noir qui tombe puis la vision redevient normale ».
Le Pr Spelle indique que « cela est le signe précurseur d’AVC dans les prochains jours, poursuit le médecin. Il faut immédiatement consulter ».
Le Parisien continue : « Si vous ou l’un de vos proches ressentez ces symptômes soudains, le premier geste à faire, c’est de composer le 15, le numéro du Samu. Le médecin avec qui vous serez mis en relation enverra une ambulance pour une prise ne charge en unité de soins intensifs neurovasculaires. […] Inutile d’appeler SOS Médecins ou d’aller directement aux urgences, si vous habitez à côté. Un neurologue n’est pas toujours présent ».
Le journal souligne qu’« en moyenne, seule une personne sur trois arrive dans les délais à l’hôpital, par manque de réactivité. N’hésitez pas à équiper vos proches âgés d’un système d’alarme s’ils vivent seuls ».
Le quotidien explique en outre qu’« il existe de nombreux facteurs de risque comme «le tabac, le diabète, éventuellement le cannabis», énumère le Dr Michael Obadia, neurologue à la Fondation Rothschild, à Paris. Mais aussi le cholestérol dans le sang, l’hypertension artérielle. Aujourd’hui, l’une des hypothèses qui explique la hausse des AVC chez les sujets jeunes, ce sont nos modes de vie, l’augmentation du surpoids liée à la sédentarité, le stress mais aussi «la pollution, c’est prouvé», acquiesce Charlotte Cordonnier, neurologue à Lille ».
Le Parisien ajoute que « l’autre grande cause d’AVC est la fibrillation auriculaire ». Le Pr Spelle explique ainsi qu’« un caillot peut se former dans le cœur et à l’occasion d’un battement cardiaque, il va se loger dans le cerveau. On peut le détecter, il faut faire vérifier son pouls par un médecin, surtout chez les patients âgés ».
Le journal conclut que « pour se prémunir, et cela vaut pour de nombreuses pathologies, la pratique d’une activité physique régulière est primordiale ».
Date de publication : 29 octobre 2019