Publié le 28/09/2022
Aux USA, plus de 126 millions d’adultes ont une maladie cardiovasculaire (MCV).
Bien qu’il soit acquis qu’une élévation des lipoprotéines de basse densité (LDL-C) est associée à un risque accru de MCV, le rapport bénéfices/risques des statines, en prévention primaire, en cas de hausse des LDL mais sans MCV patente, reste incertain, contrairement à leur impact bénéfique bien établi en situation de prévention secondaire.
En 2022, l’US Prevention Services Task Force (USPSTF) a, pour une grande part, repris ses précédentes recommandations, datant de 2016, ciblant des sujets d’âge compris entre 40 et 75 ans, sans MCV connue, ni antécédents d’hypercholestérolémie familiale, avec un LDL-C inférieur à 190 mg/dL. Elles ont été de trois ordres.
En premier lieu, il existe un avantage à initier un traitement par statines, d’intensité modérée, chez des adultes dont le risque de MCV à 10 ans est estimé à 10 % ou plus et en cas de dyslipidémie, de diabète, d’hypertension et/ou de tabagisme (recommandation B).
En second lieu, avec un niveau de preuves modéré, il est possible de débuter un traitement par statines prudent, après décision partagée avec le consultant, en cas de risque CV à 10 ans estimé entre 7,5 et 10 % et présence d’un facteur de risque de MCV (recommandation de type C).
Enfin l’USPSTF conclut qu’il n’y a pas de preuves suffisantes pour établir le rapport bénéfices/risques d’un début de traitement par statines à l’âge de 76 ans ou plus, quelles que soient l’estimation du risque à 10 ans et/ou les comorbidités (état de la recommandation I).
Ces 3 recommandations, actualisées, méritent une analyse plus approfondie.
En 2022, la revue systématique initiée par l’USPSTF, a passé au crible les résultats de 22 essais cliniques randomisés (ECR), totalisant 90 624 participants.
Le suivi moyen y avait été de 3 ans.
Un seul ECR avait enrôlé des sujets de 70 à 82 ans.
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