Revue de presse Mediscoop du 23-08-2019

Le Parisien

Le Parisien s’interroge : « Comment passer une bonne nuit ? Posez la question, vous serez sans doute surpris par les réponses. Les croyances populaires ont la vie dure, comme le montre un sondage ».
Le journal note ainsi que « des histoires à dormir debout sur le sommeil, il y en a pléthore. Insolites, parfois dangereuses, ces nombreuses idées reçues sont bien ancrées dans l’inconscient collectif, comme le montre un sondage réalisé par l’institut YouGov pour l’application de relaxation Calm ».

Le quotidien livre les explications du Dr Arnaud Metlaine, spécialiste du sommeil à l’hôpital de l’Hôtel-Dieu (Assistance publique-Hôpitaux de Paris).
Le Parisien liste ainsi ces « idées reçues » : « Il ne faut jamais réveiller un somnambule. […] Soixante-neuf pour cent des sondés le pensent ». Le Dr Metlaine souligne que « cette idée n’a aucun fondement scientifique. Durant les phases de sommeil profond, nos fonctions motrices sont inhibées, le dormeur est en quelque sorte paralysé. Chez le somnambule, les fonctions motrices sont actives. Il déambule dans la maison alors même qu’il est toujours endormi ». « Réveiller un somnambule, c’est un peu comme si on devait réveiller une personne en plein rêve. Il n’y a aucun risque, ni d’ordre cardiaque ni d’ordre neurologique, mais il faut prendre certaines précautions », poursuit le spécialiste.

Il précise que « face à un somnambule, il faut garder son calme. Le protéger d’une éventuelle situation de danger, comme les escaliers, et le raccompagner doucement jusqu’à son lit sans pour autant le réveiller ».
Le Parisien continue : « Boire de l’alcool aide à mieux dormir. Dix pour cent des personnes interrogées l’avancent ». Le Dr Metlaine indique que « c’est vraiment l’idée reçue contre laquelle il faut se battre. L’alcool est un faux ami. Si, à faible dose, il peut faciliter l’endormissement, la contrepartie est qu’il perturbe très sérieusement la qualité du sommeil. En effet, il réduit la durée du sommeil paradoxal, la phase des rêves indispensable à la consolidation de la mémoire ».

Le médecin note qu’« après une consommation d’alcool, même à faible dose, on constate une fragmentation du sommeil, une augmentation des ronflements, voire des apnées. Naturellement, le sommeil devient moins réparateur ».

Le journal relève en outre : « Manger du fromage le soir provoque des cauchemars. […] Ne souriez pas : 6% des Français y croient »

Le Dr Metlaine rappelle que « rien ne prouve que cela peut modifier notre sommeil. Les fromages fermentés contiennent de la taurine, qui a un effet hypertenseur (NDLR : elle augmente la pression artérielle), mais d’autres produits laitiers contiennent du tryptophane, un acide aminé qui aide le corps à produire de la sérotonine, soit l’hormone du sommeil ».

Le Parisien remarque enfin : « On peut rattraper des heures de sommeil le week-end. « La dette de sommeil cumulée durant la semaine ne se rattrape pas vraiment le week-end », annonce Arnaud Metlaine, contredisant ainsi l’idée reçue partagée par 20% des sondés. En effet, le sommeil n’est pas un compte en banque où on enlèverait des heures la semaine pour en rajouter le samedi et le dimanche avec les grasses mat ».

Le spécialiste souligne qu’« une dette de sommeil est régulée au jour le jour. Je ne parle pas ici d’une privation chronique qui touche les travailleurs de nuit, par exemple ». Le quotidien précise que « même en vacances, le spécialiste du sommeil conseille de respecter «au maximum » notre horloge biologique, c’est-à-dire le temps de sommeil dont le corps à besoin ».

Date de publication : 23 août 2019