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La troisième place de Sodebo lors de la Finistère Atlantique a été vécue comme une contre-performance par Thomas Coville qui s’en est expliqué à son arrivée.

Il regrettait un mauvais choix de route mais aussi un « bateau qui n’est pas symétrique ».

Jean-Christophe Moussard, le team manager de Sodebo nous précise aujourd’hui le travail de l’équipe technique pour remédier aux difficultés rencontrées.

Le Sodebo Ultim de Thomas Coville lancé à pleine vitesse : une illustration de l’efficacité des foils ainsi que de la position reculée du mât. Une image contenant texte, clipart

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Le Sodebo Ultim de Thomas Coville lancé à pleine vitesse : une illustration de l’efficacité des foils ainsi que de la position reculée du mât. | LEONARD LEGRAND/TEAM SODEBO

Loïc MADELINE. Publié le 12/07/2022 à 19h21

Sodebo Ultim : retour sur la Finistère Atlantique (ouest-france.fr)

Voiles et Voiliers : Est-ce que tu peux nous préciser ce que Thomas regrette quand il dit que le bateau n’est pas symétrique ?

Jean-Christophe Moussard : Bien sûr que le bateau était symétrique à la sortie du chantier, c’est une évidence et il l’est toujours aujourd’hui.

La plateforme est nickel, Multiplast a travaillé avec notre équipe et on a le bateau qu’on voulait à la sortie du chantier.

En fait Thomas parle d’asymétrie en performance.

Il en a parlé en toute transparence : il ne s’agit pas de chercher une excuse mais de chercher une explication.

On essaie d’avoir le meilleur bateau possible et il peut y avoir un bord sur lequel on marche mieux, question de ressenti, de confort ou de performance.

On essaie de se rapprocher du bord qui est le meilleur : sur cette course nous avons observé une grosse différence entre le tribord et le bâbord à la barre, ce qui n’est pas satisfaisant.

L’idéal c’est bien sûr que les performances soient symétriques en bâbord et en tribord, c’est ce qu’on cherche à améliorer tout le temps, c’est ce qu’il a voulu dire.

Il faut faire le tour complet de tout ce qui entre en jeu : ça va prendre un peu de temps et après ce n’est que de la mise au point

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Jean-Christophe Moussard est le team manager de l’équipe Sodebo Voile.

Il a bien voulu revenir avec nous sur les enseignements de la Finistère Atlantique. | FRÉDÉRIC MORIN

Voiles et Voiliers : Est-ce que c’est un problème fréquent ?

Jean-Christophe Moussard : On est dans la mise au point d’un bateau de course haut niveau pour lequel il faut trouver les bons réglages.

La mise au point d’un bateau de course de ce type-là est forcément longue et minutieuse.

Ici nous avons identifié quelque chose qui n’a rien de dramatique mais qu’il faut solutionner.

L’équipe technique est dessus, ils font les comparaisons bâbord-tribord.

Il faut faire le tour complet de tout ce qui entre en jeu : ça va prendre un peu de temps et après ce n’est que de la mise au point.

Voiles et Voiliers : Peut-on considérer que le bateau est toujours en cours de fiabilisation ?

Jean-Christophe Moussard : Sur les 4 500 milles de la course, on n’a pas sorti une seule fois la caisse à outils !

Et je crois que c’est également le cas des deux premiers.

Les bateaux ne cessent de progresser en performance mais aussi en fiabilité.

On est dans de la finesse, on est content des choix que nous avons faits et on est content des foils : nous sommes dans le réglage.

Notre objectif, ce n’est pas le Finistère Atlantique, c’est la route du Rhum

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Le trimaran Sodebo Ultim au ponton à Lorient. Les intervalles entre chaque course sont mis à profit pour multiplier les tests. | SODEBO

Voiles et Voiliers : Cette troisième place sur la Finistère Atlantique est une déception ?

Jean-Christophe Moussard : Nous aurions préféré gagner ou en tout cas terminer beaucoup plus proche des leaders, donc nous sommes déçus, c’est ça la compétition.

Mais ces courses servent aussi à ça : à voir les problèmes et à prendre le temps qu’il faut pour les régler.

Notre objectif, ce n’est pas le Finistère Atlantique, c’est la route du Rhum.

Sodebo Ultim Thomas Coville Collectif Ultim Course au large