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Description générée automatiquement mardi 19 décembre 2023 –   AUTEURS ET DÉCLARATIONS

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Santé sexuelle et reproductive chez l’homme : recommandations européennes 2023 (medscape.com)

Le résumé des recommandations 2023 de l’Association Européenne d’Urologie (European Association of Urology EAU) concernant la santé sexuelle et reproductive fait un tour d’horizon sur divers aspects de la santé sexuelle des hommes adultes, en englobant des sujets tels que l’hypogonadisme, la dysfonction érectile, les troubles de l’éjaculation, la diminution du désir sexuel et l’infertilité masculine.

Il est important de souligner que les informations présentées dans ce résumé se limitent aux soins primaires.

Pour des conseils spécialisés et des informations complémentaires, il est recommandé de consulter la version intégrale des recommandations[1]

Ces recommandations complètent celles proposées par l’Association Française d’Urologie en 2023 sur le déficit en testostérone, sur l’éjaculation prématurée, et 2021 sur l’infertilité masculine.

HYPOGONADISME  

Évaluation diagnostique de l’hypogonadisme tardif 

  • Il faut s’assurer de l’absence de facteurs concomitants susceptibles d’interférer avec la production ou l’action de la testostérone : certaines pathologies, des traitements et la prise de substances [fortement recommandé].
  • La mesure de la testostéronémie totale doit être effectuée le matin entre 07h00 et 11h00, à jeun, dans un laboratoire, à l’aide d’un test de référence [fortement recommandé].
  • Si le taux de testostérone totale est inférieur à 12 nmol/L, il faut répéter le dosage à au moins deux reprises avant de mettre en place un traitement par de la testostérone [fortement recommandé].
  • Le seuil de 12 nmol/L de testostérone totale (3,5 ng/mL) est considéré comme fiable pour diagnostiquer un hypogonadisme d’apparition tardive [fortement recommandé].
  • En cas de suspicion clinique d’hypogonadisme, le dosage de la SHBG (sex-hormone-binding globulin) et celui du taux testostérone libre doivent être envisagés [fortement recommandé].
  • Un seuil de testostérone libre <225 pmol/L semble être adéquat pour diagnostiquer l’hypogonadisme tardif [faiblement recommandé].
  • L’analyse des taux sériques de LH et de FSH permet de différencier l’hypogonadisme primaire de l’hypogonadisme secondaire [fortement recommandé].
  • La mesure de la prolactinémie (PRL) devrait être réalisée chez les patients présentant un désir sexuel peu marqué (ou d’autres signes/symptômes évocateurs) associé à une testostérone basse ou dans les limites inférieures de la normale [fortement recommandé(recommandation similaire de l’AFU).
  • Une imagerie par résonance magnétique (IRM) de l’hypophyse devrait être effectuée en cas d’hypogonadisme secondaire, de prolactinémie élevée ou de symptômes spécifiques d’une lésions hypophysaire et/ou en présence d’un autre déficit hormonal de l’antéhypophyse [fortement recommandé].
  • Il convient de réaliser une IRM hypophysaire en cas d’hypogonadisme secondaire sévère (testostérone totale <6 nmol/L) [faiblement recommandé].
  • Pour l’AFU le dépistage du déficit en testostérone ne doit pas être systématique en population générale.

Dépistage des hommes atteints d’hypogonadisme tardif :

  • Privilégier le dépistage de l’hypogonadisme tardif exclusivement chez les hommes présentant des symptômes (y compris chez les diabétiques de type 2) [fortement recommandé(recommandation similaire de l’AFU).
  • Éviter l’utilisation d’entretiens structurés ou de questionnaires autodéclarés pour le dépistage systématique de l’hypogonadisme tardif en raison de leur faible spécificité [fortement recommandé].

Traitement par testostérone :

  • Éviter l’administration thérapeutique de testostérone chez les hommes sans trouble fonctionnel gonadique [fortement recommandé].
  • Privilégier le traitement par testostérone en première intention chez les patients souffrant d’hypogonadisme symptomatique et de dysfonction érectile (DE) légère [fortement recommandé].
  • Envisager l’utilisation d’une association d’inhibiteurs de la phosphodiestérase de type 5 et de testostérone dans les cas plus sévères de dysfonction érectile ; cette co-prescription pourrait permettre l’obtention de résultats plus nets [faiblement recommandé].
  • Opter pour des traitements médicaux conventionnels en cas de symptômes dépressifs graves ou d’ostéoporose [fortement recommandé].
  • Éviter de prescrire de la testostérone pour améliorer la cognition, la vitalité et la force physique chez les hommes vieillissants [fortement recommandé].
  • Éviter de prescrire de la testostérone dans le but de perte de poids ou d’amélioration de l’état cardio-métabolique [faiblement recommandé].

Choix du traitement de l’hypogonadisme tardif :

  • Traiter, si nécessaire, les causes organiques de l’hypogonadisme, telles que les masses hypophysaires et l’hyperprolactinémie [fortement recommandé].
  • Favoriser l’amélioration du mode de vie et la réduction du poids en prenant en charge l’obésité par exemple.

Dans la mesure du possible, éliminer les co-prescriptions médicamenteuses qui pourraient interagir avec la production de testostérone.

Il est recommandé de traiter toute comorbidité avant de proposer un traitement par testostérone [faiblement recommandé].

  • Informer de manière exhaustive les patients sur les bénéfices à attendre du traitement et les effets indésirables associés à chaque option thérapeutique.

Le choix d’un traitement à base de testostérone devrait résulter d’un processus décisionnel collaboratif entre médecins et patients parfaitement informés de leur maladie et des possibilités de prise en charge [fortement recommandé].

  • L’objectif d’un traitement par testostérone est de rétablir les taux de testostéronémie dans les limites des normes applicables aux hommes jeunes [faiblement recommandé(recommandation similaire de l’AFU).
  • En France, la forme galénique en gel de testostérone est la seule qui a obtenu l’AMM, alors que dans d’autres pays, d’autres formes sont disponibles.

L’utilisation de gels permet d’ajuster voire de suspendre la prescription en cas d’effets indésirables liés au traitement [faiblement recommandé].

  • L’AFU recommande une surveillance à 3, 6 et 12 mois de traitement avec un interrogatoire détaillé, un examen de la prostate par toucher rectal et une palpation mammaire tous les ans.

Facteurs de risque dans le traitement à la testostérone :

  • Fournir une information complète aux hommes hypo-gonadiques symptomatiques qui ont subi une intervention chirurgicale pour un cancer de la prostate localisé, et qui – toute maladie prostatique active ayant été exclue – envisagent de recourir à un traitement par testostérone.

Mettre en balance les avantages et le manque de données suffisantes sur la sécurité à long terme [faiblement recommandé].

  • Éviter le traitement chez les patients présentant un faible risque de récidive du cancer de la prostate (c’est-à-dire un taux d’antigène prostatique spécifique [PSA] préopératoire <10 ng/mL, un score de Gleason <7 [grade 1 de la Société internationale de pathologie urologique], cT1-2a) et débuter le traitement après un suivi d’au moins un an, avec un niveau de PSA maintenu en dessous de 0,01 ng/mL [faiblement recommandé].
  • Informer les patients que les données de sécurité concernant l’utilisation de la testostérone chez les hommes traités pour un cancer du sein sont inconnues à ce jour [fortement recommandé].
  • Évaluer les facteurs de risque cardiovasculaire avant d’initier un traitement par testostérone [fortement recommandé].
  • Évaluer attentivement les symptômes cardiovasculaires chez les hommes déjà atteints de pathologie cardiovasculaire avant de mettre en place un traitement par testostérone, et procéder à un suivi clinique approfondi tout au long du traitement [fortement recommandé].
  • Adopter une approche prudente dans le traitement des hommes souffrant à la fois d’hypogonadisme devant être traité par testostérone et de maladies cardiovasculaires préexistantes, de maladie thrombo-embolique veineuse ou d’insuffisance cardiaque chronique. Cette approche devra être associée à une surveillance clinique attentive et à des mesures régulières de l’hématocrite (ne devant pas dépasser pas 54 %) ainsi qu’à une mesure des taux de testostérone [faiblement recommandé(recommandation similaire de l’AFU).
  • Exclure formellement les antécédents familiaux de thromboembolie veineuse avant de prescrire de la testostérone [fortement recommandé].
  • Surveiller régulièrement les niveaux de testostérone et l’hématocrite 3, 6, et 12 mois après le début du traitement par testostérone, puis annuellement.

En cas d’hématocrite dépassant 54 %, interrompre immédiatement le traitement et envisager une saignée.

Une réintroduction de la testostérone à dose réduite est envisageable une fois que l’hématocrite s’est normalisé, avec une transition éventuelle vers des préparations topiques à base de testostérone [fortement recommandé]

(recommandation similaire de l’AFU).

  • Évaluer de façon rapprochée – à des intervalles de trois mois au cours de la première année de traitement par testostérone – les patients atteints de polyglobulie et ceux présentant un risque accru de développer un hématocrite élevé.

Par la suite, maintenir une évaluation régulière tous les six mois [fortement recommandé(recommandation similaire de l’AFU).

  • Surveiller les taux de PSA total chez les survivants d’un cancer de la prostate à 3, 6, et 12 mois pendant la première année de traitement par testostérone, puis annuellement par la suite [fortement recommandé].

Pour des informations plus détaillées sur l’épidémiologie et la prévalence des dysfonctions sexuelles et des troubles de la santé reproductive masculine, reportez-vous à la recommandation complète.

DYSFONCTION ERECTILE

Évaluation diagnostique de la dysfonction érectile :

  • Procéder à une anamnèse approfondie des antécédents médicaux et sexuels de chaque patient présentant une dysfonction érectile en accordant une attention particulière au développement psychosexuel, et en incluant les facteurs de stress de la vie quotidienne, les aspects culturels, et le lien cognitif/de pensée du patient vis-à-vis de sa performance sexuelle [fortement recommandé].
  • Utiliser un questionnaire validé relatif à la dysfonction érectile pour évaluer tous les aspects de la fonction sexuelle (tel que l’indice international de la fonction érectile, par exemple) en tenant compte de l’effet d’un éventuel traitement spécifique [fortement recommandé].
  • Procéder à un examen physique ciblé dans l’évaluation initiale des hommes souffrant de dysfonction érectile, afin d’identifier d’éventuelles pathologies sous-jacentes et des éventuelles comorbidités génitales co-existantes avec la dysfonction érectile [fortement recommandé].
  • Prescrire une évaluation paraclinique avec des tests de laboratoire de routine, comprenant le profil glycémique et lipidique ainsi que la testostérone totale, afin d’identifier et de traiter les facteurs de risque réversibles mais aussi les éléments liés au mode de vie qui pourraient être modifiés [fortement recommandé].
  • Intégrer des tests diagnostiques spécifiques dans l’évaluation initiale de la dysfonction érectile en présence des éléments cliniques énumérées dans le tableau 1.

Se référer au tableau 2 pour les indications des tests diagnostiques spécifiques [fortement recommandé].

Tableau 1 : Classification des risques cardiaques

Catégorie à faible risque

  • Asymptomatique, moins de trois facteurs de risque de maladies coronariennes (à l’exclusion du sexe)
  • Angor léger et stable (évalué et/ou en cours de traitement)
  • Antécédent d’infarctus du myocarde non compliqué
  • Classe I ou II de la NYHA
  • Revascularisation coronarienne réussie
  • Hypertension contrôlée
  • Maladie valvulaire légère

Catégorie à risque intermédiaire

  • Au moins trois facteurs de risque de maladie cornarienne (à l’exclusion du sexe)
  • Angor stable modéré
  • Infarctus du myocarde récent (>2 semaines, <6 semaines)
  • Classe III de la NYHA
  • Séquelles non cardiaques d’une maladie athérosclérotique (AVC, maladie vasculaire périphérique, par exemple)

Catégorie à risque élevé

  • Risque élevé d’arythmie
  • Angor instable ou réfractaire
  • Infarctus récent (<2 semaines)
  • Classe IV de la NYHA
  • Cardiomyopathies hypertrophiques obstructive ou autres
  • Hypertension non contrôlée
  • Maladie valvulaire modérée à sévère

Tableau 2 : Indications pour des tests diagnostiques spécifiques de la dysfonction érectile

Dysfonction érectile primaire (non liée à une maladie organique acquise ou un trouble psychogène).

Les jeunes patients avec des antécédents de traumatisme pelvien ou périnéal peuvent bénéficier d’une évaluation approfondie en vue d’une chirurgie de revascularisation ou d’une angioplastie potentiellement curative.

Les patients présentant des déformations du pénis, telles que la maladie de La Peyronie ou la courbure congénitale du pénis, peuvent nécessiter une intervention chirurgicale et devraient être évalués en conséquence.

Les patients manifestant des troubles psychiatriques ou psychosexuels complexes requièrent une attention particulière dans l’évaluation de la dysfonction érectile.

Les patients souffrant de troubles endocriniens complexes devraient faire l’objet d’une évaluation approfondie afin de déterminer les meilleures approches thérapeutiques.

Des tests spécifiques peuvent être envisagés si le patient ou son/sa partenaire en fait la demande pour une évaluation plus précise de la dysfonction érectile.

Des considérations médico-légales doivent être prises en compte dans certaines situations telles que l’implantation d’une prothèse pénienne en cas de dysfonctionnement érectile en phase terminale ou en cas d’abus sexuel.

Traitement de la dysfonction érectile :

  • Évaluer systématiquement tous les patients pour identifier d’éventuelles lacunes ou erreurs d’information concernant le mécanisme d’action et les modalités de prise des médicaments.

Ces éléments peuvent représenter en effet des facteurs déterminants de l’absence de réponse aux inhibiteurs de la PDE5 [faiblement recommandé].

  • Favoriser l’utilisation de la thérapie cognitivo-comportementale comme approche psychologique – en incluant le partenaire dans le processus – conjointement avec le traitement médical afin d’optimiser les résultats du traitement [fortement recommandé].
  • Encourager les modifications du style de vie et la lutte contre les facteurs de risque, soit avant soit simultanément au traitement de la dysfonction érectile [fortement recommandé].
  • Lorsqu’une cause curable de la dysfonction érectile est identifiée, privilégier d’abord le traitement de cette cause [faiblement recommandé].
  • Opter pour les inhibiteurs de la PDE5 comme option thérapeutique de première ligne [fortement recommandé].
  • Envisager l’utilisation de l’alprostadil topique/intra-urétral comme alternative de première ligne chez les patients bien informés qui ne souhaitent pas ou ne peuvent pas bénéficier d’un traitement vasoactif par voie orale [faiblement recommandé].
  • Considérer l’alprostadil topique/intra-urétral comme traitement alternatif de première intention pour les patients bien informés qui préfèrent éviter les injections intra-caverneuses ou optent pour une approche moins invasive [faiblement recommandé].

Pour plus de recommandations sur les traitements, notamment sur les injections intracaverneuses, les traitements par ondes de choc de faible intensité, les inhibiteurs de la PDE5, les dispositifs d’érection par pompe à vide et les prothèses péniennes, veuillez-vous référer aux recommandations dédiées.

TROUBLES DE L’EJACULATION

Évaluation diagnostique de l’éjaculation prématurée :

  • Diagnostiquer et classer l’éjaculation prématurée en se fondant sur les antécédents médicaux et sexuels, incluant l’auto-évaluation du temps de latence éjaculatoire intravaginal (IELT ou Intravaginal ejaculation latency time), du contrôle perçu, de la détresse psychologique, et des difficultés interpersonnelles résultant du dysfonctionnement éjaculatoire [fortement recommandé].
  • Privilégier l’utilisation du temps de latence éjaculatoire intravaginal mesuré par un chronomètre ou l’auto- estimation du temps de latence éjaculatoire intravaginal dans la pratique clinique [faiblement recommandé].
  • Considérer les résultats rapportés par le patient comme une ressource utile dans la pratique clinique quotidienne [faiblement recommandé].
  • Intégrer un examen physique lors de l’évaluation initiale de l’EP afin d’identifier d’éventuelles anomalies anatomiques associées à celle-ci ou à d’autres dysfonctionnements sexuels, notamment la dysfonction érectile [fortement recommandé].
  • Limiter les tests de laboratoire ou neurophysiologiques aux situations spécifiques indiquées par les résultats de l’anamnèse ou de l’examen physique, excluant les tests systématiques [fortement recommandé].

Consultez la recommandation complète pour un algorithme de prise en charge de l’éjaculation précoce.

Évaluation de l’éjaculation prématurée :

  • Tenir compte des antécédents sexuels et du développement psychosexuel [fortement recommandé].
  • Accorder une attention particulière à l’anxiété personnelle et interpersonnelle, en se concentrant sur les problèmes de contrôle de l’éjaculation [fortement recommandé].
  • Inclure le partenaire dans la mesure du possible et évaluer l’impact de l’EP sur le partenaire [fortement recommandé].

Traitement de l’éjaculation prématurée :

  • Approche psychosexuelle : avoir recours à des approches comportementales, cognitives, et/ou des thérapies de couple.

La méditation avec exercices de pleine conscience peut être envisagée [faiblement recommandé].

  • Priorité au traitement des dysfonctions érectiles, d’autres troubles sexuels, ou des infections génito-urinaires, telles que la prostatite, avant de prendre en charge l’éjaculation prématurée [fortement recommandé].
  • Utiliser la dapoxétine (ISRS à demi-vie courte) ou le spray lidocaïne/prilocaïne comme traitement de première intention pour l’éjaculation prématurée chronique[fortement recommandé].
  • Considérer l’utilisation d’agents anesthésiques topiques hors AMM comme alternative viable aux traitements oraux par inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine (ISRS), [fortement recommandé].
  • Utiliser le tramadol hors AMM à la demande avec prudence en tant qu’alternative possible aux ISRS [fortement recommandé].
  • Les inhibiteurs de la phosphodiestérase de type 5 (PDE5I) peuvent être utilisés seuls ou en association avec d’autres traitements chez les patients souffrant d’éjaculation précoce sans dysfonctionnement érectile [fortement recommandé].
  • Les thérapies psychologiques/comportementales peuvent être intégrées à un traitement pharmacologique dans la prise en charge de l’éjaculation prématurée acquise [faiblement recommandé].
  • L’injection d’acide hyaluronique, comme option de traitement de l’éjaculation prématurée, devrait être utilisée avec prudence car il existe d’autres modalités de traitement mieux établies [faiblement recommandé].

INSUFFISANCE DU DÉSIR OU BAISSE DE LA LIBIDO

Tableau 3 : Causes habituelles de la baisse du désir sexuel chez l’homme

  • Déficit en androgènes
  • Hyperprolactinémie
  • Colère et anxiété
  • Dépression
  • Conflit relationnel
  • Accident vasculaire cérébral
  • Traitement antidépresseur
  • Épilepsie
  • Syndrome de stress post-traumatique
  • Insuffisance rénale
  • Maladie coronarienne et insuffisance cardiaque
  • Vieillissement
  • Infection par le VIH
  • Culturisme et/ou troubles de l’alimentation
  • Dysfonctionnement érectile
  • Prostatite/syndrome de douleur pelvienne chronique

Traitement de l’insuffisance du désir sexuel :

  • Diagnostiquer et classifier l’insuffisance du désir sexuel en se fondant sur les antécédents médicaux et sexuels, et pour cela il est possible d’inclure l’utilisation de questionnaires validés [faiblement recommandé].
  • Réaliser un examen physique lors de l’évaluation initiale de la baisse du désir sexuel pour identifier d’éventuelles anomalies anatomiques associées ou à d’autres dysfonctions sexuelles, en particulier la dysfonction érectile [faiblement recommandé].
  • Effectuer des tests de laboratoire afin d’exclure les troubles endocriniens [fortement recommandé].
  • Adapter les traitements chroniques pouvant influencer négativement le désir sexuel [faiblement recommandé].
  • Considérer un traitement par testostérone si la BDS est associée à des signes et symptômes de déficience en testostérone [fortement recommandé].

Pour des recommandations concernant la courbure du pénis, les anomalies de la taille du pénis, la dysmorphophobie, et le priapisme, veillez-vous référer à aux recommandations complètes.

INFERTILITÉ CHEZ L’HOMME 

Épidémiologie et étiologie :

  • La fertilité masculine peut être compromise du fait de différents facteurs, notamment :
    • Anomalies urogénitales congénitales ou acquises,
    • Exposition à des agents gonadotoxiques tels que la radiothérapie ou la chimiothérapie,
    • Tumeurs malignes,
    • Infections de l’appareil urogénital,
    • Augmentation de la température du scrotum, par exemple, en raison d’une varicocèle,
    • Troubles endocriniens,
    • Anomalies génétiques,
    • Facteurs iatrogènes, par exemple, une intervention chirurgicale antérieure au niveau du scrotum,
    • Facteurs immunologiques.
  • Effectuer une évaluation simultanée des deux partenaires afin de déterminer la cause de l’infertilité

[fortement recommandé].

  • Une possible infertilité masculine devrait prise en compte après six mois de tentatives de conception lorsque la partenaire féminine a plus de 35 ans [faiblement recommandé].
  • Examiner tous les hommes consultant pour des problèmes de fertilité, y compris ceux dont les paramètres du sperme sont anormaux, afin de rechercher d’éventuelles anomalies urogénitales [fortement recommandé].

Enquête diagnostique en cas d’infertilité :

  • Inclure une évaluation simultanée de l’état de fertilité – y compris de la réserve ovarienne – de la partenaire féminine lors du diagnostic et de la prise en charge de l’homme infertile.

Cette démarche permet d’orienter les décisions relatives aux stratégies thérapeutiques et à leur moment de réalisation : par exemple, choisir entre la technologie de reproduction assistée et l’intervention chirurgicale [fortement recommandé].

  • Procéder à une anamnèse complète, à un examen physique et à une analyse du sperme, car il s’agit des éléments essentiels de l’évaluation de l’infertilité masculine, [fortement recommandé].
  • L’utilisation du volume testiculaire mesuré par l’orchidomètre de Prader est un substitut fiable à la mesure du volume testiculaire par échographie dans la pratique clinique quotidienne [fortement recommandé].
  • Effectuer des analyses de sperme conformément aux indications et aux critères de référence du manuel de laboratoire de l’Organisation mondiale de la santé pour l’examen et le traitement du sperme humain (6e édition) le plus récent, ou conformément à la version précédente (5e édition) jusqu’à ce qu’une adoption formelle et complète des paramètres nouvellement publiés soit mise en œuvre [fortement recommandé].
  • Procéder à une évaluation andrologique complète chez tous les hommes présentant une infertilité de couple, en particulier lorsque l’analyse du sperme est anormale à l’occasion d’au moins deux tests consécutifs [fortement recommandé].
  • Prodiguer des conseils aux hommes infertiles ou présentant des paramètres spermatiques anormaux sur les risques sanitaires associés [faiblement recommandé].
  • Effectuer à une évaluation hormonale comprenant le dosage sérique de la testostérone totale et de l’hormone folliculo-stimulante/l’hormone lutéinisante FSH/LH en cas d’oligozoospermie et d’azoospermie [faiblement recommandé].

Infections des glandes accessoires masculines : 

  • Bien que le traitement des infections des glandes accessoires masculines puisse améliorer la qualité du sperme, il ne majore pas systématiquement et significativement les chances de conception [faiblement recommandé].
  • Orienter vers une évaluation et un traitement les partenaires sexuels des patients atteints d’infections des glandes sexuelles accessoires, particulièrement lorsque l’on sait, ou que l’on soupçonne, que celles-ci sont causées par des maladies sexuellement transmissibles [fortement recommandé].

Prise en charge non invasive de la stérilité masculine

  • Chez les hommes présentant une oligo-asthéno-tératospermie idiopathique, certaines modifications de mode de vie telles que la perte de poids, l’augmentation de l’activité physique, l’arrêt du tabac et la réduction de la consommation d’alcool peuvent contribuer à améliorer la qualité des spermatozoïdes et, de ce fait, les chances de conception [faiblement recommandé].
  • Bien que l’utilisation d’antioxydants puisse améliorer les paramètres du sperme, aucune recommandation claire ne peut être formulée pour le traitement des patients souffrant d’infertilité idiopathique à l’aide d’antioxydants [faiblement recommandé].
  • Il n’existe pas de recommandation formelle sur l’utilisation des modulateurs sélectifs des récepteurs d’œstrogènes chez les hommes atteints d’infertilité idiopathique [faiblement recommandé].
  • L’utilisation des inhibiteurs de l’aromatase stéroïdiens ou non stéroïdiens (anastrozole et létrozole) chez les hommes atteints d’infertilité idiopathique – y compris avant l’extraction testiculaire de spermatozoïdes – ne fait pas l’objet d’une recommandation formelle [faiblement recommandé].

Pour des informations détaillées sur les effets tardifs, la survie et la santé masculine, ainsi que pour les recommandations spécialisées sur les sujets abordés dans ce résumé, veuillez-vous référer aux recommandations complètes.

Prise en charge de l’hémospermie récurrente :  

  • Effectuer un bilan médical et sexuel complet, comprenant un examen physique approfondi [fortement recommandé].
  • Dépister le cancer de la prostate chez les hommes âgés de plus de 40 ans présentant une hémospermie persistante [faiblement recommandé].
  • Envisager des modalités d’imagerie non invasives telles que l’échographie transrectale et l’IRM chez les hommes âgés de plus de 40 ans ou chez les hommes de tout âge présentant une hémospermie persistante ou réfractaire [faiblement recommandé].
  • Envisager des méthodes invasives, comme la cystoscopie, lorsque les méthodes non invasives ne fournissent pas de conclusions formelles ou chez les patients présentant une hémospermie récurrente [faiblement recommandé].

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Les opinions exprimées dans cet article ou cette vidéo n’engagent que leur(s) auteur(s) et ne reflètent pas nécessairement celles de WebMD ou Medscape.

Citer cet article: Santé sexuelle et reproductive chez l’homme : recommandations européennes 2023 – Medscape – 14 déc 2023.