Les concurrents du circuit SailGP régatent ce week-end à Cadix (Espagne) à bord de leur F50.
Vainqueur avec l’équipe américaine du dernier Grand Prix SailGP disputé les 10 et 11 septembre derniers à Saint-Tropez, le coach français Philippe Presti est un fin observateur de ce circuit qui réunit les meilleurs régatiers de la planète sur des catamarans volants hyper performants.
Pour Voiles et Voiliers, il pose son regard d’expert sur l’évolution de ce circuit et ses enjeux sportifs.
Coach de renommée internationale, le Français Philippe Presti est présent sur le circuit SailGP depuis ses débuts en février 2019, auprès des Australiens lors de la première saison et des Américains depuis la deuxième. | SAILGP USA
Christophe FAVREAU. Publié le 23/09/2022 à 18h26
Voiles et Voiliers : Philippe Presti, vous êtes coach sur le circuit SailGP depuis son épreuve inaugurale en février 2019, à Sydney. Quel regard portez-vous sur son évolution ?
Philippe Presti : La première chose que je note, c’est l’élévation générale extraordinaire du niveau de jeu de toutes les équipes.
Quand le circuit a débuté il y a un peu plus de trois ans, seules quelques équipes étaient capables de naviguer dans la brise.
La journée de samedi, lors du Grand Prix de Saint-Tropez il y a 15 jours disputée dans des vents qui atteignaient par moments les 30 nœuds, a montré qu’aujourd’hui, tout le monde est en mesure de régater dans du vent fort, avec plus ou moins de contrôle certes mais tout de même !
Même les nouveaux venus, notamment les Français depuis l’arrivée de Quentin Delapierre l’année dernière à la même période, les Danois ou encore les Suisses naviguent à très haut niveau et sont capables de gagner des régates ou se montrer compétitifs dans des conditions extrêmes.
C’est vraiment une très bonne nouvelle qui prouve la validité de ce concept qui consiste à faire naviguer les meilleurs régatiers sur des bateaux hyper techniques, en leur offrant un bon encadrement.
L’autre chose que j’observe, c’est la perpétuelle évolution technique de ce circuit.
Je pense notamment à l’introduction des petites ailes de 18 mètres (auxquelles s’ajoutent les ailes originelles de 24 mètres et les grandes de 29 mètres, dédiées aux vents très légers, NDR).
Nous avons mis un peu de temps à les apprivoiser mais elles sont super efficaces et maintenant elles sont devenues un outil indispensable dans le vent fort.
Elles permettent aussi de naviguer avec plus de sécurité.
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