Dernier croisement et dernier virement de Slingsby devant Outteridge juste avant la ligne. L’équipage a déjà la banane mais revient de loin, y compris d’une pénalité au départ ! | GILLES MARTIN-RAGETAfficher le diaporama
Gilles Martin-Raget. Publié le 22/09/2019
Contents, ravis, emballés ! Marseille a vécu une journée mémorable avec la grande finale SailGP remportée in extremis par Tom Slingsby et son équipage australien, coachés par le Français Philippe Presti Ils raflent le million de dollars offert au vainqueur de ce premier championnat. Les Français de Billy Besson et Marie Riou terminent en beauté, gagnant à domicile leur première victoire de la saison, sur la toute dernière course en flotte. Reportage et photos inédites signées Martin-Raget.
Marseille avait encore sa mauvaise mine de la veille à l’amorce de cette dernière journée de course de la saison : vent faible, ciel gris… mais le public était là. Au programme deux courses en flotte pour les quatre équipes en bas de classement, et finale entre les deux super teams australiens et japonais.
Clameur française au-delà des Calanques !
Finalement, seulement une course en flotte aura pu avoir lieu en raison du vent faible… mais ce sont les Français qui l’ont gagnée ! La toute première victoire de l’équipage de Billy Besson est arrachée au terme d’une lutte serrée avec les Chinois, qu’ils arrivent à passer dans le dernier bord de portant pour couper dans un souffle évanescent la ligne d’arrivée du parcours, raccourci à la porte sous le vent.
Ola bien méritée pour l’équipe de France qui finit sur une note victorieuse une saison durant laquelle elle n’a cessé de refaire son retard sur les équipages qui avaient disputé la Coupe de l’America à bord de ces bateaux. | GILLES MARTIN-RAGET
Qu’importe, la clameur lâchée par le public a dû s’entendre au-delà des Calanques ! Vraiment impressionnant et un succès revigorant pour l’équipe de France qui remporte in extremis sa première victoire de la saison.
Incroyable grande finale en duel !
Mais le vent n’était toujours pas levé sur le plan d’eau de la rade Nord, et on n’osait imaginer que la grande finale en une seule manche avec un prix d’un million de dollars à la clef puisse se courir dans ces conditions. Ian Murray, directeur de course, prit la courageuse décision qui s’imposait : déplacer le parcours un peu plus vers le Sud, soit hors de vue des spectateurs des tribunes payantes et en plein milieu de la flotte des bateaux spectateurs, bien fournie en ce dimanche grâce à la grande parade organisée le matin par l’Office de la mer.
Mais les choses ne se sont pas trop mal passées. Le parcours a pu être rapidement mouillé et dans un vent de 10-12 nœuds, Autralia et Japan avaient retrouvé la « carbu » nécessaire pour voler sur leur foil.
D’entrée, Australia écope d’une pénalité pour une procédure d’entrée non respectée (Tom Slingsby n’avait toujours pas compris à l’arrivée le pourquoi de la chose) et les deux bateaux s’élancent pleine balle, avec un court avantage à Outteridge.
Les Japonais dominent la régate dans un premier temps, mais laisseront leur adversaire prendre l’intérieur à la dernière bouée sous le vent.
Le genre de cadeau qu’il ne faut pas faire à Tom Slingsby et sa bande… qui contrôleront sans erreur jusqu’à la ligne d’arrivée. Magnifique !
Le reportage photos
Le moment décisif de la dernière régate en flotte remportée par les Français qui virent de bord derrière les Chinois à la bouée au vent et prennent un côté différent au portant. Bien joué ! | GILLES MARTIN-RAGET
Le comité a pris la courageuse décision de déplacer le parcours pour faire disputer la finale dans un vent établi, privant néanmoins les spectateurs des tribunes du spectacle promis. Heureusement qu’il y avait les écrans TV. | GILLES MARTIN-RAGET
Le déplacement du parcours et de la flotte des bateaux spectateurs s’est bien passé, mais les deux finalistes impatients d’en découdre n’ont pas attendu que le stade nautique soit rangé pour s’échauffer, d’où quelques rencontres hasardeuses. | GILLES MARTIN-RAGET
Et c’est qui le coach de l’équipe australienne ? Philippe Presti, évidemment ! Une victoire de plus à l’actif de « Coach », au top de sa spécialité. | GILLES MARTIN-RAGET
Phil Robertson et son équipage mi-kiwi, mi-chinois accède in extremis au podium de la saison, aux dépends des Anglais qui n’ont jamais bien carburé à Marseille. | GILLES MARTIN-RAGET
Alors chef, on le partage comment le million de dollars ? La tradition des 50 % pour le capitaine, 50 % pour l’équipage sera-t-elle respectée ? | GILLES MARTIN-RAGET
Avec l’aide des journées du patrimoine qui avaient attiré la foule des grands jours au musée du MUCEM tout proche du village, un public massif a suivi la dernière journée de régate et les exploits de l’équipe française. | GILLES MARTIN-RAGET
Fin de saison enthousiasmante pour SailGP qui consacre un vainqueur mérité. Mais le niveau s’est resserré au fil des épreuves et la prochaine saison s’annonce plus serrée. | GILLES MARTIN-RAGET
Les japonais ne sont pas passés loin de l’exploit en dominant le match final mais ils ont effectué le dernier bord du mauvais côté du plan d’eau et leur adversaire a filé sur l’autre, plus favorable. | GILLES MARTIN-RAGET
Le bord à un million de dollars ! | GILLES MARTIN-RAGET
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Pour le plaisir, on regarde à nouveau la joie des Français. Elle fait du bien cette première victoire ! | GILLES MARTIN-RAGET