Accueil Course au large  Route du Rhum

À 66 ans, le skipper d’Idec, vainqueur en titre de la Route du Rhum en Ultim, a décidé de revenir se battre avec les cinq autres maxi-trimarans volants et potentiellement bien plus rapides.

Mais, Francis Joyon, 20 ans plus âgé que la plupart de ses concurrents, est joueur et confiant dans le potentiel de son bateau dix ans plus vieux. Pas question pour autant d’entrer dans la classe Ultim.

Francis Joyon, chez Multiplast où son bateau est en chantier. | DR / OUEST-FRANCE

Jacques GUYADER/ Ouest-France. Publié le 25/03/2022 à 08h37

Francis Joyon vous avez décidé de participer à la Route du Rhum 2022, et donc de remettre votre titre en jeu ?

Francis Joyon : Oui c’est ça, je l’annonce aujourd’hui, mais en fait on l’a décidé depuis l’automne dernier.

Unilatéralement dans un premier temps en me disant que j’avais un beau bateau et que c’était une belle aventure.

Et donc, que si Idec, mon sponsor, décidait d’aller jusque-là, je leur proposerai.

Et finalement il n’y a même pas eu de discussion.

Vous-même vous ne vous êtes pas interrogé un peu pour savoir si vous aviez encore une véritable envie ?

Francis Joyon : Eh bien si, justement… et comme je savais que j’avais encore envie de faire cette belle course.

J’étais conscient que ce n’était pas ultra-raisonnable.

Autour de moi, on me disait : « quand on gagne une course, quand on a le plus vieux bateau de la flotte, que le bateau a 10 ans de plus que le plus vieux bateau de la flotte, que toi-même tu as 20 ans de plus que la plupart des skippers de la catégorie… on ne refait pas un truc comme ça ! ».

Mais finalement qu’est ce qui compte ? D’abord d’avoir envie de le faire, puis ensuite d’avoir une chance de réussite.

Donc cela peut être encore amusant de comparer une fois de plus, ce bateau qui a une conception assez saine et fiabilisée, par rapport à des bateaux plus rapides dans des vents faibles et médiums…

Après cela dépendra de la météo évidemment… Y aura-t-il des passages de front avec du vent fort où les foilers seront handicapés, la mer sera-t-elle régulière.

Une image contenant ciel, extérieur, bateau

Description générée automatiquement

Mercredi 19 février : battant au passage le record de Giovanni Soldini, Francis Joyon et son équipage arrivent à Londres, en provenance directe de Hong Kong. | IDEC SPORT

Depuis votre victoire en 2018 sur la Route du Rhum ? Quel a été votre programme ?

Francis Joyon : On a fait l’équivalent d’un tour du monde en allant en Asie et en tentant une série de records, en particulier, Hong Kong – Londres qu’on a battu sur le fil, et qui appartenait à Giovanni Soldini.

Vous deviez aussi tenter le record de la Route de la découverte auquel vous avez finalement renoncé

Francis Joyon : Oui, l’an dernier on n’a pas fait grand-chose, hormis le circuit en Angleterre, le Tour de l’île de Wight, Cowes-Dinard.

LIRE LA SUITE DE CETTE INTERVIEW SUR OUEST-FRANCE.FR

ROUTE DU RHUM FRANCIS JOYON IDEC SPORT MULTIPLAST ULTIM