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Les ennuis se poursuivent pour Sébastien Simon. Alors qu’il ne se trouvait qu’à 10 milles de l’arrivée du Retour à La Base à Lorient, son Imoca Groupe Dubreuil a démâté.

Sous gréement de fortune, le skipper de 33 ans a finalement réussi à franchir la ligne d’arrivée en 19e position.

Sébastien Simon a franchi la ligne d'arrivée en 19e position avec un bateau démâté.

Sébastien Simon a franchi la ligne d’arrivée en 19e position avec un bateau démâté. | PIERRE BOURAS / RETOUR À LA BASE

L.C. Modifié le 12/12/2023 à 16h50

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 Retour à La Base. L’Imoca Groupe Dubreuil de Sébastien Simon démâte juste avant l’arrivée (ouest-france.fr)

À 7h40 ce mardi matin, l’Imoca Groupe Dubreuil a démâté au Sud-Ouest de l’île de Groix, à 10 milles de la ligne d’arrivée du Retour à La Base, à Lorient.

Son skipper Sébastien Simon va bien et n’a pas demandé assistance. Toujours en course, il a sécurisé le bateau et avance vent arrière vers la ligne d’arrivée pour tenter de boucler cette transat en solitaire.

Au moment de l’avarie, Groupe Dubreuil évoluait en 17e position dans des conditions maniables avec un vent de 25 nœuds et une mer formée.

La direction de course a informé les autres concurrents du Retour à La Base en approche de Lorient afin d’éviter une collision.

Cette avarie arrive alors que Sébastien Simon était reparti en course vendredi après une escale technique aux Açores pour résoudre un problème d’énergie.

Quelques jours plus tôt, Sébastien Simon s’était également ouvert le crâne lors d’un violent planté de son Imoca.

Finalement, grâce à un gréement de fortune, Sébastien Simon a réussi à boucler cette transat retour en 19e position, non sans mal.

Réactions à l’arrivée :

« Ma tête, je n’y pense plus trop, je pense à la suite surtout, ça me fait un peu oublier tout ce que j’ai vécu avant !

Ce trauma crânien, je n’en ai aucun souvenir tout simplement. J’ai été choqué quelques heures après, il y a eu beaucoup de sang.

Me recoudre moi-même, je n’aurais jamais imaginé faire ça, mais il y a l’instinct de survie.

Je me suis recousu sans même y réfléchir. (Bertrand) De Broc n’aurait pas fait mieux (rires !)

Au final, je fais toujours des bons débuts de course. Ce que je veux maintenant, c’est finir.

Le bateau a du potentiel, moi je ne me sens pas tout à fait prêt mais je pense qu’il ne me manque pas grand-chose.

Aujourd’hui, il n’y avait pas d’objectif de performance, en tout cas pour cette année.

Mais je sens que c’est là, quelque part ! J’ai déjà gagné la Solitaire du Figaro, le championnat de France de course au large, j’ai beaucoup travaillé pour ça.

Aujourd’hui je sens que ça peut revenir. C’est forcément un peu de déception malgré beaucoup d’efforts. J’espère que la suite sera prometteuse !

Je me suis battu pour monter un gréement de fortune et passer la ligne !

L’arrêt aux Açores a été bien chaud aussi, mais j’ai fait plein de belles rencontres.

À la fin, je me suis battu pour monter un gréement de fortune et passer la ligne ! J’ai envie de bien faire !

On a beaucoup appris sur le bateau, on a une super équipe et des partenaires géniaux, il nous manque un peu de réussite…

Mais je me souviendrai de cette quinzième transat. En dix jours, il s’en sera passé des choses ! »

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