Logo du magazine course au largeCourse au Large        Par  Redacteur  – 23 février 2018

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Le Multi 70 Maserati est le nouveau détenteur du record à la voile entre Hong Kong et Londres, la Route du Thé en 36 jours, 2 heures et 37 minutes après avoir franchi la ligne d’arrivée en passant sous le pont Queen Elizabeth II. Giovanni Soldini et l’équipage du trimaran italien composé de Guido Broggi, Sébastien Audigane, Oliver Herrera Perez et Alex Pella ont mis 36 jours, 2 heures, 37 minutes et 2 secondes pour parcourir les 13.000 miles nautiques de la route théorique entre la port chinois et la capitale du Royaume Uni. Ils ont amélioré de près d’une semaine (5 jours et 19 heures) le record précédent de Gitana 13, le maxi catamaran de 100 pieds qui en 2008 avait bouclé le parcours en un peu moins de 42 jours. Le trimaran italien a parcouru en réalité 15.083 miles nautiques à une vitesse moyenne de 17,4 noeuds.

En attendant la ratification de la part du World Sailing Speed Record Council, l’organisation qui valide les records à la voile, voici un résumé de la Route du Thé, jour après jour.
Empannages en mer de Chine Après le départ le 18 janvier (à 10h42’24 » UTC, l’horaire officiel du WSSRC) pendant les deux premiers jours, l’équipage profite des vents de NE, en effectuant une série d’empannages pour se rapprocher de la pointe sud du Vietnam. Le troisième jour, au large de Singapour, une première transition avec peu de vent est négociée. Le quatrième et le cinquième jour, l’équipage navigue dans des brises légères pour passer le détroit de la Sonde et entrer dans l’océan Indien avec un avantage de deux jours sur Gitana 13.

A fond dans l’océan Indien malgré tout Le sixième jour, le premier dans l’océan Indien, une dépression tropicale localisée dans le sud-ouest de Sumatra est franchie. Du septième au neuvième jour, Maserati Multi 70 navigue au portant à grande vitesse sur la route directe dans les alizés du sud-est de l’hémisphère sud, enregistrant la meilleure journée de navigation avec 644 milles parcourus en 24 heures.

Le dixième jour, le safran du flotteur tribord se brise suite à une collision avec un objet flottant. Le onzième jour, le safran cassée est remplacé. L’avantage de Maserati Multi 70 atteint son minimum en passant en dessous des 250 miles. Le douzième jour, la route sort de la zone des alizés et passe un col de haute pression. Les trois jours suivants sont caractérisés par le passage de trois fronts froids. Maserati Multi 70 atteint les latitudes les plus australes de son voyage, aux alentours de 38°S. Le cap de Bonne-Espérance est doublé le seizième jour avec cinq jours d’avance sur Gitana 13.

L’Atlantique Sud du côté africain
La remontée de l’Atlantique Sud commence au portant. Le dix-neuvième jour, l’option orientale est décidée pour aller franchir l’Equateur. Du vingtième au vingt-troisième jour, Maserati Multi 70 fait route vers l’Afrique de l’Ouest en suivant la route directe et traverse au large du golfe de Guinée. L’équateur est franchi le vingt-deuxième jour. L’avantage de Maserati atteint son maximum avec 2.046 miles.

Un trajectoire inhabituelle en Atlantique Nord
Une bulle de vent léger inattendue ralentit l’atterrissage en Sierra Leone le vingt-troisième jour. Le pot au noir et une dépression tropicale stationnaire près du littoral doivent être traversés. La situation de l’anticyclone des Açores reste atypique, il est impossible de l’éviter en passant par l’Ouest, l’option orientale continue. Du vingt-cinquième au trentième jour, Maserati Multi 70 effectue plusieurs virements le long des côtes de l’Afrique de l’Ouest jusqu’aux îles Canaries. L’avantage reste stable autour de 1.200 miles. Le trente-et-unième jour, débute le louvoyage au près contre les vents de NE, Maserati Multi 70 se rapproche de la côte portugaise. La deuxième partie de la traversée du golfe de Gascogne est très rapide.

La Manche au près et la Tamise au portant
Maserati Multi 70 entre dans la Manche avant l’aube du 22 février. Il débute son trente-cinquième jour de navigation entre la Cornouaille britannique et la Bretagne et continue sa route vers les côtes méridionales de l’Angleterre, avant de reprendre la séquence de virements de bord près de la côte, dans un froid glacial. Le lendemain, tôt le matin, le trimaran entre dans le Pas de Calais, contourne l’extrémité sud-est de l’Angleterre pour remonter l’estuaire de la Tamise, puis la rivière jusqu’au pont Queen Elizabeth II.