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Le catamaran K-Challenge Team France de Quentin Delapierre et de son équipage tricolore était toujours en tête samedi soir après la troisième journée de course du Mondial GC32 de Lagos (Portugal).

Après deux journées de course dont il était sorti vainqueur, l’outsider tricolore a confirmé samedi sa grande forme (5e, 1er et 2e sur les trois manches du jour), confortant son avance avec 6 points d’avance désormais sur son premier rival à la veille du dernier jour de course.

Quentin Delapierre et son Team France en tête du GC32 de Lagos avant le dernier jour de course (ouest-france.fr)

Bonne pioche à Lagos pour les Français qui ont confirmé vendredi leur grande forme prouvée la veille face aux meilleurs spécialistes mondiaux du GC32. Une image contenant texte, clipart

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Bonne pioche à Lagos pour les Français qui ont confirmé vendredi leur grande forme prouvée la veille face aux meilleurs spécialistes mondiaux du GC32. | SAILING ENERGY – GC32 RACING TOUR

Voiles et Voiliers. Modifié le 16/07/2022 à 19h38

Aux trois-quarts du parcours de ce quatrième Championnat du Monde GC32 en eaux portugaises, le leader inattendu reste donc K-Challenge Team France qui a confirmé ses premiers résultats brillants de jeudi et qui avait 6 points d’avance samedi soir sur ses principaux rivaux après trois jours de courses.

À la recherche du meilleur mode de foil

Les courses de samedi au large de Lagos avaient de nouveau commencé tôt, avec trois manches courues. Le vent au large de la côte de l’Algarve était généralement léger, rendant vitale la recherche du meilleur mode de foil ou de semi-foil au portant.

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Grands favoris annoncés de ce Mondial, les Suisses d’Alinghi rétrogradent de la deuxième à la troisième place vendredi soir. | SAILING ENERGY – GC32 RACING TOUR

L’équipe française de SailGP, barrée par Quentin Delapierre, et opérant cette fois sur des GC32, a de nouveau été le bateau le plus performant, remportant même la deuxième course de samedi et détenant désormais une solide avance de 6 points au général sur son premier poursuivant, Black Star Sailing Team.

Résultats complets ici des deux premières journées

Et le skipper français, à l’issue de cette troisième journée à succès, de confirmer sans nul doute ses propos de l’avant-veille : « J’ai été un peu surpris, mais c’est cool. Nous espérions seulement être parmi les trois premiers, nous sommes donc vraiment heureux ».

Nous avons fait un gros effort pour améliorer notre niveau et surtout la conduite de notre bateau, donc tout est plus facile

Comment expliquer la confirmation de cette amélioration des performances françaises ?

Mêmes réponses que la veille : en partie grâce à leur nouveau contrôleur de vol, costaud et extrêmement expérimenté, Devan Le Bihan mais aussi quelques jours de formation supplémentaires.

Sans oublier deux autres équipiers, Olivier Herledant et Matthieu Vandame, qui étaient aussi sur le GC32 Norauto, vainqueur du GC32 Racing Tour 2016 et 2018 avec Franck Cammas à la baguette alors.

« Nous avons fait un gros effort pour améliorer notre niveau et surtout la conduite de notre bateau, donc tout est plus facile. Maintenant, il ne nous reste plus qu’à bien démarrer et essayer de faire de bonnes courses, mais avec le haut niveau de cette flotte, ce ne sera pas facile » expliquait ainsi Quentin Delapierre.

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Black Star s’était installé sur la deuxième marche du podium provisoire vendredi soir à Lagos. | SAILING ENERGY – GC32 RACING TOUR

Mis à part les Français, Black Star Sailing Team s’est le plus amélioré, remportant la première et la troisième course de samedi après avoir été brillant dans les troisième et quatrième courses de vendredi : « Nous essayions de naviguer aussi – facilement – que possible avec moins de virements de bord et d’empannage et nous recherchions la meilleure pression, précise Christian Zuerrer (Black Star Sailing Team).

Ce n’était pas facile. Rockwool est venu [et a bien fait] du côté offshore une fois, mais principalement le côté plage [gauche] payait plus. Même là, la pression était partout. Tout était question de pression, de bonnes manœuvres et d’un départ parfait ».

« C’était vraiment des conditions difficiles, ajoute Chris Steele, le barreur de Black Star Sailing Team.

Chaque côté du parcours payait à des moments différents et il ne semblait pas y avoir de véritables tendances.

Il y avait des gains et des pertes énormes à faire à la fois au près et au portant lorsque vous l’aviez bien fait, mais quand vous vous étiez trompé, vous le ressentiez assez rapidement.

Le point positif est que nous naviguons assez vite sur le bateau, donc si nous pouvons le mettre au bon endroit et si nous avons une bonne journée demain et que les Français clignent des yeux à un moment donné, nous serons en plein dedans ».

Alinghi Red Bull Racing, dauphins des Français jeudi soir mais OCS dans la deuxième course de vendredi et ayant écopé d’une pénalité sur celle d’après rétrograde à la troisième place du classement général n’a pas brillé non plus samedi, se trouvant samedi soir à 20 points des surprenants Français à la veille de la dernière journée de course.

Les bateaux ne vont pas aussi vite que lorsqu’ils sont dans la brise, donc un mauvais virement de bord ou un empannage coûte cher

En quête d’un autre podium, comme il l’avait fait il y a trois semaines à la GC32 Lagos Cup, Erik Maris sur Zoulou avait remporté la première course de vendredi en dépassant Black Star Sailing Team qui avait perdu la tête en se dirigeant vers le large alors que l’équipe française a choisi le côté « plage » marginalement privilégié du parcours.

Mais il n’a pu faire que 9e, 6e et 3e samedi : « Nous avons gagné la première course, ce que nous n’avons pas fait hier, nous avons donc du rattrapage à faire, explique Erik Maris. Notre objectif était d’en gagner une aujourd’hui. Les conditions étaient bonnes, bien qu’un peu légères vers la fin. La flotte est très serrée. Tout le monde va très bien, franchement. C’est très difficile de revenir parce que les gens ne font pas beaucoup d’erreurs. Vous devez trouver de l’air pur pour atteindre vos vitesses cibles. Les bateaux ne vont pas aussi vite que lorsqu’ils sont dans la brise, donc un mauvais virement de bord ou un empannage coûte cher ».

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Bons départs, bonnes options de parcours : la réussite est dans le camp français face aux cadors mondiaux de la spécialité. | SAILING ENERGY – GC32 RACING TOUR

De son côté, l’équipe polonaise HRM Racing de Piotr Harasimowicz montait lentement en puissance lors de ce deuxième événement du GC32 avant de s’écrouler samedi (9e, 10e et 9e), redescendant ainsi à la dixième et dernière place du classement provisoire.

Néanmoins, dans la troisième course de vendredi, les Polonais ont franchi la ligne à grande vitesse pour contourner la marque d’atteinte aux côtés de Team Tilt et Black Star Sailing Team avant de prendre la tête sous le vent.

À l’arrivée, ils n’avaient laissé passer que Black Star Sailing Team, revenant à la deuxième place – leur meilleur résultat au GC32 à ce jour.

C’est tellement plus facile quand on est devant. Vous n’avez pas à compromettre votre stratégie et vous êtes dans un vent clair

« C’était une question de départ, déclare Harasimowicz.

Vendredi, nous étions dans la ligne médiane et avons franchi la ligne avec le bon élan. Alors nous étions heureux. C’est tellement plus facile quand on est devant.

Vous n’avez pas à compromettre votre stratégie et vous êtes dans un vent clair. Votre vie est meilleure ! » (Source Service presse).