UROLOGIE – Par Brigitte Blond le 16-11-2023
Le dosage du PSA est utile dans le cadre du diagnostic précoce de cancer.
Mais il doit être utilisé à bon escient. La stratégie doit être individualisée au patient.
Le cancer de la prostate touche 50 000 nouveaux hommes par an, premier cancer de l’homme, un sur 8 avant 75 ans ; il est à l’origine de 10 000 décès par an, à peu près autant que le cancer du sein, hormonosensible lui aussi.
« Parce qu’il est très commun, inéluctable (à 100 ans, 100 % des hommes en ont un), il est préférable de débusquer LE cancer qui tue », a souligné le Pr de la Taille, chirurgien urologue (Hôpital Henri Mondor, Créteil) et président de l’Association française d’urologie, lors d’une session urologie des JNMG.
Dépister en population générale n’est donc pas intéressant. Mieux vaut pratiquer le diagnostic précoce à bon escient.
Certes les conditions du dépistage paraissent réunies - problème majeur de santé publique, moyen approprié de diagnostic (le PSA), phase de latence où la maladie est curable, traitements ; mais à l’échelle de la population, le gain d’espérance de vie n’est que de quelques jours.
A titre individuel en revanche, plus l’espérance de vie est longue et plus le gain d’espérance de vie est conséquent : 10 ans pour un patient de 61 ans.
Le dépistage doit être ainsi proposé tous les 2 à 4 ans – à partir de 50 ans (dès lors que l’espérance de vie est de plus de 10 ans) et de 45 ans aux populations à risque, afro-antillaises et/ou quand, dans la famille, deux parents ou plus ont eu un cancer du sein ou de la prostate (possiblement muté BRCA2).
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