Actualités  –  publiée le 16/05/2018 par Équipe de rédaction Santélog

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es approches nutritionnelles ciblées peuvent-elles renforcer le développement cérébral des grands prématurés ?

10% des bébés naissent prématurément, avec parmi ces prématurés, des enfants à très faible poids de naissance avec un risque important de déficience neurocognitive. Des approches nutritionnelles ciblées peuvent-elles renforcer le développement cérébral des grands prématurés ? Les experts du Children’s Developing Brain Research Laboratory du Children’s National Health System (Washington) démontrent ici, dans un premier temps, une association significative entre l’anisotropie fractionnelle caractéristique de la micro-organisation du cerveau et l’apport cumulatif en macronutriments et en calories. Des données présentées à la Réunion annuelle 2018 des Pediatric Academic Societies qui appellent à d’autres études permettant d’optimiser la nutrition, en unité de soins intensifs néonatals des prématurés à très faible poids de naissance.

On sait que le développement du cerveau des grands prématurés accuse un retard, du moins durant les premières années de vie, par rapport  leurs pairs nés à terme; cette étude tente d’évaluer l’impact possible de la nutrition sur ce développement cérébral pour pouvoir développer ensuite des approches nutritionnelles ciblées permettant de limiter ces retards de développement.

L’étude confirme que les apports en glucides, protéines, lipides, et en calories, contribuent considérablement, chez les bébés prématurés, à l’augmentation du volume cérébral et au développement de la substance blanche. Au cours des dernières semaines de grossesse, le cerveau du fœtus subit une poussée de croissance sans précédent, augmentant considérablement en volume. La complexité structurelle se développe également très rapidement à l’approche du terme. Grâce à des techniques avancées d’imagerie par résonance magnétique (IRM), l’équipe du Children’s National Health System constate à l’âge équivalent à 40 semaines de grossesse, chez 69 nourrissons nés à moins de 32 semaines de grossesse (27,6 semaines en moyenne) avec un poids de naissance <1.500 grammes (de 970 g en moyenne) :

  • une association significativement négative entre l’anisotropie fractionnelle qui , et l’apport cumulatif en macronutriments / caloriques ;
  • une association significativement négative entre l’apport de macronutriments / calorique et le volume cérébral dans la matière grise corticale et profonde, le cervelet et le tronc cérébral.

Alors que le soutien nutritionnel contribue au développement des volumes cérébraux et des microstructures de la substance blanche chez les nouveau-nés très vulnérables, les chercheurs concluent que ces associations négatives significatives pourraient illustrer le besoin d’une période d’hospitalisation plus longue en unités de soins intensifs néonatals pour ces nourrissons.

Ce n’est ensuite que la première étape de cette équipe qui vise maintenant à mieux préciser les apports nutritionnels optimaux pour favoriser le développement cérébral de ces prématurés vulnérables.

Source: Pediatric Academic Societies (PAS) 2018 Annual Meeting 5-May-2018 Which targeted nutritional approaches can bolster micro-preemies’ brain development?

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