Revue de presse Mediscoop du 04-11-2020
Par Mme Aude Rambaud – Saint-Germain-en-Laye[Déclaration de liens d’intérêts]
La lutte contre la pollution atmosphérique ne bénéficiera pas qu’à la santé respiratoire.
Une étude confirme le lien entre cette première, notamment en termes de concentration en particules fines PM2·5, et le risque d’aggravation de maladies neurodégénératives de type Parkinson ou Alzheimer et les démences associées. Ces travaux sont parus dans The Lancet Planetary Health.
L’exposition aux particules fines PM2·5 est associée à une augmentation du risque d’hospitalisation pour une maladie neurodégénérative, en particulier les maladies de Parkinson et Alzheimer.
Ces particules de taille inférieure à 2,5 micromètres sont déjà incriminées dans la mortalité prématurée, les maladies cardiovasculaires et respiratoires.
Le bilan s’alourdit donc avec un rôle possible dans l’aggravation des maladies neurologiques.
Pour étudier cette association, des chercheurs américains ont effectué une étude longitudinale et suivi une de cohorte incluant plus de 63 millions d’assurés Medicare âgés d’au moins 65 ans dans tout le pays entre 2000 et 2016.
Pour chaque code postal de participant, un taux de PM2·5 a été attribué sur la base des connaissances et estimations en fonction du lieu de vie.
Pendant cette période d’observation, un million de cas de maladies de Parkinson et 3,4 millions de cas de maladie d’Alzheimer ont été diagnostiqués dans cette cohorte.
Or, à chaque augmentation de 5 μg/m3 du taux de PM2·5 , le risque d’hospitalisation pour l’une de ces deux maladies était augmenté de 13% (HR 1·13 , 1·12–1·14) avec une association linéaire jusqu’au taux de 16 μg/m3 de PM2·5 au-delà duquel un plateau était atteint.
Référence : Liuhua Shi et al.- Long-term effects of PM2·5 on neurological disorders in the American Medicare population: a longitudinal cohort study. = The Lancet Planetary Health, October 19, 2020
[Retrouvez l’abstract en ligne]
Date de publication : 4 novembre 2020