SANTÉ PUBLIQUE – Par Marielle Ammouche le 04-09-2019
Santé publique France vient de publier des nouvelles données inquiétantes concernant l’imprégnation de la population à plusieurs polluants de l’environnement, ayant une action perturbatrice endocrinienne et/ou cancérigène.
Cette étude basée sur l’enquête Esteban mesure ainsi, pour la première fois, les taux de près de 70 biomarqueurs d’exposition à différents polluants tels que les bisphénols, phtalates, parabènes, éthers de glycol, retardateurs de flamme bromés et composés perfluorés, dans un échantillon représentatif de 1104 enfants et 2503 adultes.
Les résultats montrent une large imprégnation de la population puisque ces 6 polluants sont présents dans l’organisme de l’ensemble des adultes et des enfants. Les niveaux mesurés sont comparables à ce qui est observé aux Etats-Unis et au Canada, à l’exception des retardateurs de flamme bromés, des bisphénols S et F et des parabènes. En outre, les niveaux observés chez les enfants apparaissent supérieurs à ceux des adultes. Ceci pourrait être lié à « des contacts cutanés et de type « main bouche » plus fréquents pour des produits du quotidien (jouets, peintures…) ; des expositions plus importantes liées par exemple à une exposition accrue aux poussières domestiques ou à un poids corporel plus faible par rapport à leurs apports alimentaires, comparativement aux adultes », explique Santé publique France.
Deuxième stratégie nationale sur les perturbateurs endocriniens
Les sources n’exposition ne seraient pas uniquement alimentaires, mais pourraient aussi être constituées par les produits cosmétiques et de soins (parabènes et des éthers de glycol). Quoi qu’il en soit, la fréquence de l’aération du logement a une influence en particulier concernant les perfluorés et des retardateurs de flamme bromés.
C’est face à ce constat qu’Élisabeth Borne, ministre de la Transition écologique et solidaire, Agnès Buzyn, ministre des Solidarités et de la Santé, et Adrien Taquet, secrétaire d’Etat chargé de la Protection de l’Enfance, ont présenté, le 3 septembre, la deuxième stratégie nationale sur les perturbateurs endocriniens. L’objectif est de réduire l’exposition de la population à ces produits ainsi que la contamination de l’environnement par diverses actions concernant en particulier la recherche pour améliorer les connaissances, la formation des professionnels, l’information du public, et un meilleur encadrement réglementaire. Une liste de perturbateurs endocriniens sera publiée dès 2020, des campagnes d’information, et un site internet « Agir pour bébé », seront mis en place.
Sources : Ministère de la santé, Santé Publique France, 3 septembre 2019. Avec AFP
Perturbateurs endocriniens : la liste des suspects s’allonge
Perturbateurs endocriniens : l’effet cocktail prouvé
Perturbateurs endocriniens : « On a gagné une bataille, mais pas la guerre »
================================================================Perturbateurs endocriniens : la lutte s’organise en France
Charlotte Demarti | 04.09.2019 – Phanie Zoom
Le gouvernement lance un plan afin de réduire l’exposition de la population aux perturbateurs endocriniens.
Alors qu’une étude vient de montrer que tous les Français, adultes comme enfants, étaient contaminés par des substances polluantes (comme les bisphénols, les phtalates, les solvants, les parabènes, les retardateurs de flamme), le gouvernement a décidé de lancer une stratégie nationale contre les perturbateurs endocriniens. « L’objectif de ce plan est de réduire l’exposition de la population et la contamination de l’environnement », indique le ministère de la Santé.
Tout d’abord, une liste officielle des perturbateurs sera établie et rendue publique en 2020. Les produits seront classés sur trois niveaux (avéré, présumé ou suspecté), ce qui doit notamment encourager l’usage de produits de substitution et permettre une meilleure information du public. Le gouvernement entend également « demander à la nouvelle Commission européenne, dès son installation, de revoir les réglementations pour mieux protéger sur ces substances, avec une priorité sur les cosmétiques et les jouets », a souligné Élisabeth Borne, ministre de la Transition écologique.
De plus, le gouvernement a mis en ligne le site « agir-pour-bebe.fr », destiné à informer le grand public, notamment sur les moyens de limiter l’exposition aux produits chimiques et aux perturbateurs lors des premières années d’un enfant, et plus largement dans la vie de tous les jours.
Source : Lequotidiendupharmacien.fr
Polluants : les enfants sont plus imprégnés que les adultes
Par Marielle Ammouche le 04-09-2019
Santé publique France vient de publier des nouvelles données inquiétantes concernant l’imprégnation de la population à plusieurs polluants de l’environnement, ayant une action perturbatrice endocrinienne et/ou cancérigène.
Cette étude basée sur l’enquête Esteban mesure ainsi, pour la première fois, les taux de près de 70 biomarqueurs d’exposition à différents polluants tels que les bisphénols, phtalates, parabènes, éthers de glycol, retardateurs de flamme bromés et composés perfluorés, dans un échantillon représentatif de 1104 enfants et 2503 adultes.
Les résultats montrent une large imprégnation de la population puisque ces 6 polluants sont présents dans l’organisme de l’ensemble des adultes et des enfants. Les niveaux mesurés sont comparables à ce qui est observé aux Etats-Unis et au Canada, à l’exception des retardateurs de flamme bromés, des bisphénols S et F et des parabènes. En outre, les niveaux observés chez les enfants apparaissent supérieurs à ceux des adultes. Ceci pourrait être lié à « des contacts cutanés et de type « main bouche » plus fréquents pour des produits du quotidien (jouets, peintures…) ; des expositions plus importantes liées par exemple à une exposition accrue aux poussières domestiques ou à un poids corporel plus faible par rapport à leurs apports alimentaires, comparativement aux adultes », explique Santé publique France.
Deuxième stratégie nationale sur les perturbateurs endocriniens
Les sources n’exposition ne seraient pas uniquement alimentaires, mais pourraient aussi être constituées par les produits cosmétiques et de soins (parabènes et des éthers de glycol). Quoi qu’il en soit, la fréquence de l’aération du logement a une influence en particulier concernant les perfluorés et des retardateurs de flamme bromés.
C’est face à ce constat qu’Élisabeth Borne, ministre de la Transition écologique et solidaire, Agnès Buzyn, ministre des Solidarités et de la Santé, et Adrien Taquet, secrétaire d’Etat chargé de la Protection de l’Enfance, ont présenté, le 3 septembre, la deuxième stratégie nationale sur les perturbateurs endocriniens. L’objectif est de réduire l’exposition de la population à ces produits ainsi que la contamination de l’environnement par diverses actions concernant en particulier la recherche pour améliorer les connaissances, la formation des professionnels, l’information du public, et un meilleur encadrement réglementaire. Une liste de perturbateurs endocriniens sera publiée dès 2020, des campagnes d’information, et un site internet « Agir pour bébé », seront mis en place.
Sources : Ministère de la santé, Santé Publique France, 3 septembre 2019. Avec AFP
Perturbateurs endocriniens : la liste des suspects s’allonge
Perturbateurs endocriniens : l’effet cocktail prouvé
Perturbateurs endocriniens : « On a gagné une bataille, mais pas la guerre »
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Perturbateurs endocriniens : la lutte s’organise en France
Charlotte Demarti | 04.09.2019
PhanieZoom
Le gouvernement lance un plan afin de réduire l’exposition de la population aux perturbateurs endocriniens.
Alors qu’une étude vient de montrer que tous les Français, adultes comme enfants, étaient contaminés par des substances polluantes (comme les bisphénols, les phtalates, les solvants, les parabènes, les retardateurs de flamme), le gouvernement a décidé de lancer une stratégie nationale contre les perturbateurs endocriniens. « L’objectif de ce plan est de réduire l’exposition de la population et la contamination de l’environnement », indique le ministère de la Santé.
Tout d’abord, une liste officielle des perturbateurs sera établie et rendue publique en 2020. Les produits seront classés sur trois niveaux (avéré, présumé ou suspecté), ce qui doit notamment encourager l’usage de produits de substitution et permettre une meilleure information du public. Le gouvernement entend également « demander à la nouvelle Commission européenne, dès son installation, de revoir les réglementations pour mieux protéger sur ces substances, avec une priorité sur les cosmétiques et les jouets », a souligné Élisabeth Borne, ministre de la Transition écologique.
De plus, le gouvernement a mis en ligne le site « agir-pour-bebe.fr », destiné à informer le grand public, notamment sur les moyens de limiter l’exposition aux produits chimiques et aux perturbateurs lors des premières années d’un enfant, et plus largement dans la vie de tous les jours.
Source : Lequotidiendupharmacien.fr
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